Malgré la production de plus de 22,5 millions de têtes d'ovins, le prix du mouton est inaccessible en Algérie.
A quelques semaines de la fête de l'Aïd El Adha, les prix du mouton enregistrent une augmentation vertigineuse. «Il est hors de question que j'achète un mouton qui va de 40.000 à 50.000 DA, alors que mon salaire ne dépasse pas les 20.000 DA», s'exclame hier, Mouloud Brahim, père de famille, fonctionnaire âgé de 40 ans à Belouizdad. A Kouba, Ruisseau, Belouizdad, Sidi M'hamed, le constat est le même. La fièvre de la hausse des prix s'est emparée de toutes les régions du pays. Venant juste de stationner à la rue de Suez, où un nombre important de magasins de revente de moutons y ont pignon sur rue, Abdelkader T, 45 ans, chauffeur de taxi interwilaya qui, vient de Barika, n'a pas mâché ses mots pour qualifier les prix des moutons à l'est du pays.
«Les prix sont inabordables dans toutes les wilayas de l'Est, à cause de la contrebande et du prix de l'aliment du bétail qui n'est plus à la portée des éleveurs et des bergers», a-t-il expliqué.
Pour parer à cette flambée des prix, des citoyens, qui tiennent vraiment au sacrifice du mouton, n'hésitent pas à faire des locations de fourgons et camionnettes pour aller jusqu'à Djelfa, à plus de 300 km, et à El Bayadh, à plus de 700 km de la capitale, pour l'achat des moutons à bon prix.
Prenant place à Baraki, dans la banlieue d'Alger, des revendeurs, à bord de camions qui viennent de Aïn Defla et d'autres wilayas de l'Ouest, proposent des moutons entre 35.000 et 70.000 DA et plus. «Les moutons de moins de 40.000 DA sont très petits. Il faut savoir aussi que bon nombre de revendeurs donnent du pain sec aux moutons afin de gonfler leur poids et les revendre plus cher», ont révélé des commerçants que nous avons interrogés au marché «T'nach» à Belouizdad. Il y a même des informations faisant état d'utilisation d'OGM dans l'alimentation du bétail.
D'autre part, les fortes pluies enregistrées durant l'année en cours, d'où le remplissage des barrages à un taux estimé à plus de 80% à l'échelle nationale, ont influé directement sur les fourrages, selon le chargé de la communication au ministère de l'Agriculture et du Développement rural.
Plus de 22,5 millions de têtes d'ovins ont été enregistrées par les services concernés du ministère de l'Agriculture, mais malheureusement, encore une fois, le phénomène de la spéculation continue de gangrener le marché du bétail à l'échelle nationale.
Tenant compte de la flambée des prix qui dépassent le pouvoir d'achat de la classe moyenne, un nombre indéterminé de personnes que nous avons interrogées ont décidé de faire l'impasse sur l'achat du mouton pour l'Aïd El Adha.
«On est dépassés par les besoins élémentaires quotidiens, et puis, le sacrifice du mouton, n'est pas une obligation, surtout lorsqu'on n'a pas les moyens pour le faire», a conclu Mohamed Daho, 60 ans, père de famille à Alger. A ce titre, il est à se demander si le sacrifice est obligatoire au moment où le pouvoir d'achat des Algériens ne permet même pas de subvenir aux besoins essentiels de leur famille, d'où certains trouvent qu'une fetwa est plus que jamais d'actualité dans ce sens
Par Amar CHEKAR -l'Expression
A quelques semaines de la fête de l'Aïd El Adha, les prix du mouton enregistrent une augmentation vertigineuse. «Il est hors de question que j'achète un mouton qui va de 40.000 à 50.000 DA, alors que mon salaire ne dépasse pas les 20.000 DA», s'exclame hier, Mouloud Brahim, père de famille, fonctionnaire âgé de 40 ans à Belouizdad. A Kouba, Ruisseau, Belouizdad, Sidi M'hamed, le constat est le même. La fièvre de la hausse des prix s'est emparée de toutes les régions du pays. Venant juste de stationner à la rue de Suez, où un nombre important de magasins de revente de moutons y ont pignon sur rue, Abdelkader T, 45 ans, chauffeur de taxi interwilaya qui, vient de Barika, n'a pas mâché ses mots pour qualifier les prix des moutons à l'est du pays.
«Les prix sont inabordables dans toutes les wilayas de l'Est, à cause de la contrebande et du prix de l'aliment du bétail qui n'est plus à la portée des éleveurs et des bergers», a-t-il expliqué.
Pour parer à cette flambée des prix, des citoyens, qui tiennent vraiment au sacrifice du mouton, n'hésitent pas à faire des locations de fourgons et camionnettes pour aller jusqu'à Djelfa, à plus de 300 km, et à El Bayadh, à plus de 700 km de la capitale, pour l'achat des moutons à bon prix.
Prenant place à Baraki, dans la banlieue d'Alger, des revendeurs, à bord de camions qui viennent de Aïn Defla et d'autres wilayas de l'Ouest, proposent des moutons entre 35.000 et 70.000 DA et plus. «Les moutons de moins de 40.000 DA sont très petits. Il faut savoir aussi que bon nombre de revendeurs donnent du pain sec aux moutons afin de gonfler leur poids et les revendre plus cher», ont révélé des commerçants que nous avons interrogés au marché «T'nach» à Belouizdad. Il y a même des informations faisant état d'utilisation d'OGM dans l'alimentation du bétail.
D'autre part, les fortes pluies enregistrées durant l'année en cours, d'où le remplissage des barrages à un taux estimé à plus de 80% à l'échelle nationale, ont influé directement sur les fourrages, selon le chargé de la communication au ministère de l'Agriculture et du Développement rural.
Plus de 22,5 millions de têtes d'ovins ont été enregistrées par les services concernés du ministère de l'Agriculture, mais malheureusement, encore une fois, le phénomène de la spéculation continue de gangrener le marché du bétail à l'échelle nationale.
Tenant compte de la flambée des prix qui dépassent le pouvoir d'achat de la classe moyenne, un nombre indéterminé de personnes que nous avons interrogées ont décidé de faire l'impasse sur l'achat du mouton pour l'Aïd El Adha.
«On est dépassés par les besoins élémentaires quotidiens, et puis, le sacrifice du mouton, n'est pas une obligation, surtout lorsqu'on n'a pas les moyens pour le faire», a conclu Mohamed Daho, 60 ans, père de famille à Alger. A ce titre, il est à se demander si le sacrifice est obligatoire au moment où le pouvoir d'achat des Algériens ne permet même pas de subvenir aux besoins essentiels de leur famille, d'où certains trouvent qu'une fetwa est plus que jamais d'actualité dans ce sens
Par Amar CHEKAR -l'Expression
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