4 octobre 20125 ( Al Massae)
La seconde visite de Rajoy sur nos terres diffère de la première. En décembre dernier, lorsqu’il était venu à Rabat, le Président du Conseil espagnol sacrifiait à une tradition – inaugurée par les socialistes – selon laquelle tout Premier ministre fraîchement entré en fonctions à la Moncloa devait consacrer sa première visite à l’extérieur du pays, ou de l’Union européenne, au Maroc. Et ainsi, cette visite avait été davantage une visite protocolaire entre voisins, et aucune des deux parties ne s’était alors donné la peine de soulever les points importants marquant les relations entre les deux pays.
Aujourd’hui, le même Mariano Rajoy nous vient accompagné de pratiquement la moitié de son gouvernement, en plus de responsables et opérateurs économiques importants. Cela est tout à fait normal et naturel car l’Espagne cherche tous les moyens, voire toutes les bouées de sauvetage à même de la tirer de la mer démontée et particulièrement orageuse de la crise financière et économique qu’elle traverse.
Mais le Maroc, dans tout cela… Le Maroc, qui peut représenter cette bouée et donc favoriser le retour aux grands équilibres économiques en Espagne, doit mettre sur la table de discussions les grandes questions qui marquent et crispent les relations entre les deux capitales depuis un temps. Ainsi, voilà quelques jours, Rajoy a demandé au Royaume-Uni de restituer le Rocher de Gibraltar à l’Espagne, mais sans mentionner ni même penser au sort des deux villes de Sebta et Melilla. Et avant cela, l’Espagne avait honoré le contingent qui avait combattu contre le Maroc dans le Rif, et plus précisément ces soldats qui avaient « fait » la fameuse bataille d’Anoual et qui y avaient été sévèrement défaits par les troupes marocaines.
D’autres questions doivent être sérieusement examinées et convenablement traitées, comme celle du Sahara dans laquelle l’Espagne tient un rôle fondamental, aussi fondamental que sa position y est souvent confuse et obscure. Et n’oublions pas non plus le sort de ces centaines de milliers de Marocains vivant sur le sol espagnol et qui pâtissent plus que les autres des affres de la crise économique et financière qui frappe au nord… Et la pêche, la drogue, l’immigration clandestine et beaucoup d’autres choses encore…
… Car le Maroc ne saurait se contenter de tenir éternellement le rôle du gendarme pour le compte de l’Espagne.
Ce sont là des questions qu’il est désormais plus que temps d’aborder, car le temps du « laisser-faire, laisser-aller » est révolu.
La seconde visite de Rajoy sur nos terres diffère de la première. En décembre dernier, lorsqu’il était venu à Rabat, le Président du Conseil espagnol sacrifiait à une tradition – inaugurée par les socialistes – selon laquelle tout Premier ministre fraîchement entré en fonctions à la Moncloa devait consacrer sa première visite à l’extérieur du pays, ou de l’Union européenne, au Maroc. Et ainsi, cette visite avait été davantage une visite protocolaire entre voisins, et aucune des deux parties ne s’était alors donné la peine de soulever les points importants marquant les relations entre les deux pays.
Aujourd’hui, le même Mariano Rajoy nous vient accompagné de pratiquement la moitié de son gouvernement, en plus de responsables et opérateurs économiques importants. Cela est tout à fait normal et naturel car l’Espagne cherche tous les moyens, voire toutes les bouées de sauvetage à même de la tirer de la mer démontée et particulièrement orageuse de la crise financière et économique qu’elle traverse.
Mais le Maroc, dans tout cela… Le Maroc, qui peut représenter cette bouée et donc favoriser le retour aux grands équilibres économiques en Espagne, doit mettre sur la table de discussions les grandes questions qui marquent et crispent les relations entre les deux capitales depuis un temps. Ainsi, voilà quelques jours, Rajoy a demandé au Royaume-Uni de restituer le Rocher de Gibraltar à l’Espagne, mais sans mentionner ni même penser au sort des deux villes de Sebta et Melilla. Et avant cela, l’Espagne avait honoré le contingent qui avait combattu contre le Maroc dans le Rif, et plus précisément ces soldats qui avaient « fait » la fameuse bataille d’Anoual et qui y avaient été sévèrement défaits par les troupes marocaines.
D’autres questions doivent être sérieusement examinées et convenablement traitées, comme celle du Sahara dans laquelle l’Espagne tient un rôle fondamental, aussi fondamental que sa position y est souvent confuse et obscure. Et n’oublions pas non plus le sort de ces centaines de milliers de Marocains vivant sur le sol espagnol et qui pâtissent plus que les autres des affres de la crise économique et financière qui frappe au nord… Et la pêche, la drogue, l’immigration clandestine et beaucoup d’autres choses encore…
… Car le Maroc ne saurait se contenter de tenir éternellement le rôle du gendarme pour le compte de l’Espagne.
Ce sont là des questions qu’il est désormais plus que temps d’aborder, car le temps du « laisser-faire, laisser-aller » est révolu.
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