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Les parlementaires européens appellent à la libération de Yacine Zaïd.

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  • Les parlementaires européens appellent à la libération de Yacine Zaïd.

    Nous parlementaires Européens demandons instamment et solennellement au gouvernement de la République Algérienne démocratique et populaire de tout mettre en œuvre pour permettre la libération immédiate de Monsieur Yacine Zaïd.

    Monsieur Yacine Zaïd a été interpellé par la police entre Ouargla et Hassi Messaoud (Région du Sud de l’Algérie).

    Après le contrôle de ces documents d’identité. Il a été interrogé et a reçu des coups sévères au visage et dans la nuque de la part de trois policiers. Suite à ce passage à tabac, il a été transporté par des inconnus à bord d’un véhicule blanc 4×4 pour une destination inconnue. Actuellement il est toujours en détention au commissariat de Hassi Massaoud.


    Nous demandons également que les responsables de cette arrestation illégale soient traduits en justice. La vie de Yacine Zaïd est en péril à cause de son travail incessant en faveur de la défense des droits de la personne en Algérie et de sa défense de longue date des droits syndicaux. Monsieur Yacine Zaïd dont le procès a été fixé au lundi 8 octobre 2012 tribunal Ouargla est détenu dans des conditions difficiles et a subit des atteintes physiques et morales, pouvant lui porter des préjudices irréversibles.

    Nous avons confiance dans les pouvoirs publics de la République Algérienne Démocratique et Populaire, pour permettre la libre expression de parole et de conscience et la garantie de la liberté syndicale telles que reconnues par les accords internationaux. Nous en appelons à l’autorité de l’Etat Algérien pour protéger Monsieur Yacine Zaïd.

    Isabelle Durant, Vice-présidente du Parlement européen, les Verts/ALE
    Malika Benarab-Attou, les Verts/ALE
    Ana Gomes, Socialistes et Démocrates
    Barbara Lochbihler, les Verts/ALE, Présidente de la sous-commission « droits de l’homme »
    Sonia Alfano, Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe
    Marie Christine Vergiat, Gauche unitaire européenne/Gauche vert nordique
    Hélène Flautre, les Verts/ALE
    François Alfonsi, les Verts/ALE
    Bruxelles le 03 septembre 2012.


    Kalima DZ

  • #2
    Celui ou ceux qui ont mis ce Monsieur en cellule ne veulent pas du bien pour le pays. Contrer des militants des droits de l'homme par ces méthodes c'est montrer son mépris à l'opinion libre tant défendue par la charte des nations unis.
    C'est comme crier sur les toits que le régime au pouvoir en Algérie n'est pas civilisé.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

    Commentaire


    • #3
      Algérie : Mais qui est donc Yacine Zaid ?





      Par Yahia Bounouar


      Mais qui est donc ce Yacine Zaid ? D’où sort-il ? Quel est son passé ? Son histoire ? Qui est ce turbulent militant qu’il faut mettre en prison à tout prix ? Beaucoup de gens, sur les réseaux sociaux mais également dans la vie réelle, éprouvent une sympathie naturelle pour ce courageux militant et se sentent solidaire mais peu le connaissent.
      Yacine est un enfant du peuple. Un enfant du pays profond. Né à Laghouat, il a grandit à Sidi Belabes ou ses parents s’étaient installés. Après la mort de sa mère, alors qu’il n’est qu’un enfant, son père retourne à Laghouat ou il refait sa vie. Yacine grandit auprès de sa grand-mère à Sidi Belabes. D’un abord très sociable et sympathique, il passe sa jeunesse entre Hassi Messaoud, ou il travaille comme agent de sécurité, et les deux villes de ses racines. Après le décès de sa grand-mère, il s’installera définitivement à Laghouat. C’est un jeune qui aime sortir, s’amuser et tous ceux qui l’ont connu se souviennent de sa générosité. S’il ne s’intéresse pas à la vie politique, ni syndicale, il ne supporte pas l’injustice et surtout la « Haggra ». Il intervient régulièrement pour défendre, ici un travailleur lésé, là une famille dans le besoin, ce qui lui vaut, des problèmes avec les administrations et les employeurs. Jusqu’au jour, ou c’est lui même qui est victime du mépris et de la hoggra de son employeur à Hassi Messaoud. Licencié abusivement après de longues années de travail, Yacine décide de se battre. Et il le fera seul pendant un long moment. Il mènera son combat contre une multinationale. Ce qui lui coutera plus de trente procès intentés par la société qui le harcèlera devant les tribunaux pour le décourager. Yacine tiendra et remportera son combat. C’est durant ces années très dures, sans argent, sans même quelques fois de quoi manger, qu’il se rendra compte de l’absence de l »état algérien. A plusieurs reprises, m’a t-il raconté, il a sollicité la justice algérienne, les services de sécurité et les administrations pour leur expliquer le comportement « colonial » des entreprises étrangères. Avec le temps, les décisions injustes de la justice algérienne et des administrations, il se rendra compte, de la complicité des dirigeants. Il comprendra que le patriotisme claironné dans les médias n’est qu’un slogan vide, destiné à la consommation de la population pour cacher, des trahisons, des vols, et exploiter les richesses des algériens. C’est durant ce long combat, presque solitaire, qu’il croisera la route de syndicalistes et de militants des droits de l’homme. « En fait, j’ai toujours été un syndicaliste et un militant, mais je ne le savais pas » m’a t-il confié, alors que nous étions sur la route entre Ouargla et Hassi Messaoud au mois de juin dernier. Cette même route, ou il a été arrêté. Ces rencontres, lui ouvriront les yeux et d’autres horizons. Il savait désormais qu’il n’était pas seul, que les femmes de ce pays avaient enfanté des hommes libres et dignes. Il a compris aussi, qu’à plusieurs, qu’en s’aidant les uns les autres, le combat devenait plus efficace, que des actions plus tranchantes étaient possibles. Fort de son expérience, il prendra sous sa coupe, de nombreux jeunes, partout à travers le pays, qu’il aidera, par ses conseils à s’organiser. Il créera la section de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme de Laghouat, dont il est le président. Il inaugurera un journalisme citoyen inconnu en Algérie. Yacine, sa caméra dans le sac, parcourt des centaines de kilomètres pour aller filmer des citoyens dans le besoin. Après l’un de ses reportages, une campagne de solidarité s’était créé et les dons avaient permis d’acheter un appartement à une famille. Je l’ai accompagné lors d’un reportage dans un coin isolé de la Mitidja. On avait rendu visite à une femme, dont le mari était décédé, qui dormait dehors avec ses trois enfants. Inutile de dire que le « dehors », c’est la forêt, à la lisière d’un hameau de quelques maisons, après quelques kilomètres d’une piste, elle même, relié à une petite route communale. Le bout du monde de la Mitidja. Autant dire, qu’il n’y avait aucun risque de croiser un journaliste dans le coin.
      A peine avait-on terminé et qu’on reprenait la route, qu’il me parlait d’une autre famille, dans la wilaya de Tiaret, qu’il voulait absolument aller rencontrer. « Ils sont dans la même situation que cette famille. Je dois aller les voir, faire le reportage, le diffuser. Ça les aidera peut-être ».

      Yahia Bounouar

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