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Le devoir de mémoire face aux négationnistes, l’ultime combat du Juste algérien

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  • Le devoir de mémoire face aux négationnistes, l’ultime combat du Juste algérien

    L’Algérie en deuil suite à la perte d’un de ses plus patriotiques fils

    La funeste nouvelle est tombée en cette date symbolique du 5 octobre, le professeur Pierre Chaulet, militant de la lutte de libération nationale, un des membres fondateurs de l’APS à Tunis et haut cadre de la santé, principal artisan de l’éradication de la tuberculose en Algérie, est décédé, hier, à l’âge de 82 ans, des suites d’un cancer qu’il soignait depuis des années.

    La nouvelle de sa disparition est d’abord annoncée sur les ondes de la Radio nationale avant d’être reprise par différentes agences de presse et supports médiatiques. Dès l’annonce sur les différents réseaux internet, les messages de condoléances se succèdent en hommage au grand homme qui n’a jamais cessé jusqu’à son dernier souffle de se revendiquer comme un Algérien à part entière.

    Aux simples messages «Allah Yarahmou» d’autres ajoutent des petits mots, rendant hommage à son engagement et à son parcours. Pour exemple : «On est en peine, cet homme était un grand, car il a été jusqu’au bout un proche des humbles, Allah Yarahmou, qu’il l’accueille parmi les Justes, car il en était un», ou «Très peiné de voir partir ce grand homme que je connaissais, lui, son épouse et ses enfants, de réputation seulement. Je sais combien ils portent tous ce pays dans leur cœur et avec quel dévouement ils l’ont servi. Paix à ton âme Pierre et sincères condoléances à toute la famille».

    L’annonce de son enterrement pour la journée d’aujourd’hui par la radio, a été rectifiée par un message de son fils, Omar Zelig, qui a posté le message suivant sur Internet : «Pierre Chaulet rentre chez lui lundi 8 octobre par le vol Air Algérie de 16h, veillée à la maison le lendemain, messe d’adieu à la Maison diocésaine, célébrée par Monseigneur Teissier à 10h, enterrement au cimetière chrétien d’ El Madania, vers midi.» Il est à rappeler que l’un des derniers souhaits de Pierre Chaulet est d’être enterré à côté de la tombe d’Henri Maillot, au cimetière chrétien d’El Madania à Alger

    Une vie, un parcours au service de sa patrie : l’Algérie

    Pierre Chaulet, qui a quatre-vingt ans passé, se révoltait encore une fois contre les sympathisants du colonialisme et surtout le nouveau courant des «Nostalgérie» qui tente de délégitimer le combat du peuple algérien pour son indépendance. Il avait déclaré à ce sujet lors d’une conférence qu’il avait animée en 2011 que : «L’embêtant, c’est que tout le discours de réhabilitation du colonialisme français devient la vérité. Ça c’est quelque chose que je n’admets pas.» Face à ce discours, Pierre Chaulet va consacrer ses dernières forces dans une nouvelle bataille, celle de sensibiliser les témoins et les acteurs de la guerre de libération nationale ainsi que la nouvelle génération à mener un nouveau combat, celui de la mémoire et de sa transmission. C’est dans cet esprit qu’il avait publié un ouvrage à quatre mains cosigné avec sa compagne de toujours Claudine Chaulet, intitulé «Le choix de l’Algérie : deux voix, une mémoire», sorti en 2012 aux éditions Barzakh, à l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de la signature des accords d’Evian, le 19 mars passé.

    Un livre poignant, salué récemment par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de l’inauguration du 17e Salon international du livre d’Alger. A la publication du livre le président de la République avait envoyé un message de félicitations à Pierre et Claudine Chaulet.L’ouvrage relate, sur plus de cinq cents pages, les mémoires de Pierre et Claudine Chaulet, sur leur engagement pour la lutte de libération nationale et leur attachement viscéral à l’Algérie à laquelle ils se sont consacrés corps et âme pendant près de soixante ans. A travers la lecture de ces mémoires, la jeune génération comprendra certainement mieux le combat de Pierre Chaulet, un Algérien a part entière, pour la justice et la dignité de son peuple, jusqu’à son dernier souffle, qui coïncidence avec une date historique celle du 5 octobre, date symbolique pour une jeunesse en perte de repères. Au-delà des stigmates de l’histoire sanglante de l’Algérie, cette jeunesse devra relever le défi de poursuivre la construction d’«une Algérie de justice et de liberté, de toutes les libertés» tel un ultime hommage au regretté disparu.

    Un livre-testament pour une Algérie de justice et de liberté

    A cet effet, citons Rédha Malek qui souligne dans l’introduction de cet ouvrage exceptionnel : «A l’heure où les repères se perdent, où l’habileté remplace la vertu et le clientélisme médiocre le principe de souveraineté. Claudine et Pierre Chaulet sont demeurés debout et fiers de leur choix il y a un demi-siècle. Une leçon de chose magistrale qui, à tous égards, s’adresse à nous tous et à nos enfants».

    Ainsi, Pierre Chaulet, au-delà de toutes les amnésies de l’histoire officielle, a toujours été dans les premiers rangs, jusqu’à ces derniers mois, pour accomplir son devoir de transmission, ce chaînon manquant dans la construction de la nation algérienne. Dans la plupart des conférences, ou des colloques dans lesquels il était invité, il répétait inlassablement aux présents l’importance cruciale de croire et faire confiance dans les nouvelles générations, porteuses de l’espoir de toute une nation.C’était aussi cela la puissance du patriotisme de Pierre Chaulet. C’est qu’au-delà de tous les problèmes qui gangrènent le système et de toutes les formes d’instabilité créées par des mains étrangères ou internes, il faut avoir foi en un avenir possible en Algérie. Pierre Chaulet, en résonance avec sa femme Claudine, affirme dans cet ouvrage que : «C’est aussi pour toutes ces raisons que nous avons décidé d’écrire ce que nous savons et avons vécus, afin de contribuer à l’enrichissement de la mémoire collective et peut-être aussi, modestement, stimuler l’intelligence collective.» Ainsi, ils estiment d’une seule voix : «A la place où nous étions pendant ce demi-siècle, nous avons fait ce que nous avons pu et ce qui, à chaque étape, nous paraissait juste. Il reste aux générations qui suivent de poursuivre un combat quotidien pour un monde plus paisible, plus démocratique et plus juste.»

    L’ultime message : avoir foi en l’intelligence des nouvelles générations

    Les incessants messages à la jeunesse et aux nouvelles générations seront également réitérés lors du récent hommage qui lui avait été rendu au Forum El Moudjahid, où Pierre Chaulet a confié : «Je pense que c’est intéressant de faire cet hommage, mais, en même temps, il ne faut pas oublier que beaucoup d’anonymes ont travaillé pour la Révolution et ceux-là, on ne leur rend jamais hommage. Alors, nous, c’est bien gentil, mais il ne faut pas non plus se mettre en vedette. On a fait ce qu’il fallait faire et beaucoup de gens ont fait leur devoir sans tapage. Je crois qu’on est content d’avoir participé à ce mouvement. C’est tout. Après temps d’années, il me reste de bons souvenirs et un peu de regrets que les choses n’aillent pas mieux, mais j’espère que la nouvelle génération saura trouver des solutions, comme nous les avons trouvées à notre époque.»Pour conclure laissons la parole à ce grand homme, cet Algérien à part entière qui avait déclaré lors d’une des dernières conférences qu’il avait animée : «Il ne faut pas oublier les millions d’anonymes. Nous avons cru à l’appel du Premier Novembre. Dans cette période de révisionnisme et de confusionnisme, je voudrais dire aux nouvelles générations pour lesquels nous sommes les Français du FLN ou les harkis du FLN, que nous sommes des Algériens à part entière. Nous sommes différents et c’est ce qui fait la richesse d’une nation.»

    Par Sihem Ammour ; La Tribune

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    L’ultime message : avoir foi en l’intelligence des nouvelles générations
    aujourd'hui encore, des mesures ou des points de vue de l'Humanité, des hommes seront-ils toujours à récuser et à combattre "le mal" OU seront-ils un jour à vivre et à partager "le bien", des nouvelles générations il sera toujours des nouvelles questions, l'ultime bon sens d'un être, quelque qu'il soit, de sa nature, de son origine, de sa raison, faisant foi d'intelligence pour ce qu'il eut été aux mémoires des hommes, une âme à leur Paix, un sens à leur Vie, un message à leur Temps, vers sans doute tout ce dont il serait utile et nécessaire au besoin futur des hommes plus qu'à eux même...

    Pierre Chaulet, en résonance avec sa femme Claudine, affirme dans cet ouvrage que : «C’est aussi pour toutes ces raisons que nous avons décidé d’écrire ce que nous savons et avons vécus, afin de contribuer à l’enrichissement de la mémoire collective et peut-être aussi, modestement, stimuler l’intelligence collective.» Ainsi, ils estiment d’une seule voix : «A la place où nous étions pendant ce demi-siècle, nous avons fait ce que nous avons pu et ce qui, à chaque étape, nous paraissait juste. Il reste aux générations qui suivent de poursuivre un combat quotidien pour un monde plus paisible, plus démocratique et plus juste.»
    premier message : avoir droit à l'intelligence des dernières données...

    Salam, merci...
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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