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Djoudi prône la prudence sans réduction des dépenses sociales

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  • Djoudi prône la prudence sans réduction des dépenses sociales

    La prudence budgétaire prônée par l’Algérie se traduira par le renforcement de la fiscalité ordinaire mais ne fera en aucun cas appel à la réduction des transferts sociaux, du soutien des prix ou encore de la masse salariale, a affirmé jeudi dernier le ministre des Finances M. Karim Djoudi.

    Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, M. Djoudi a souligné que la politique financière et économique de l’Etat s’inscrivait dans une «démarche de projet de société» dans lequel le soutien aux populations défavorisées était un «principe sur lequel l’Etat n’envisage pas de revenir». Et d’arguer : «C’est qu’il est difficile d’envisager une réduction de la masse salariale, des transferts sociaux et des actions de solidarité au titre du dispositif de soutien à l’emploi alors que l’économie n’arrive toujours pas à répondre à la demande en matière d’emploi et de croissance.»

    L’aide étatique au titre des transferts sociaux et de soutien des produits mérite cependant «une plus grande rigueur en terme d’attribution», a-t-il reconnu, ajoutant qu’une telle rigueur s’affronterait à de grosses contraintes dans sa mise en œuvre.

    Mais la «rationalité budgétaire» ne signifie en aucun cas une «rigueur budgétaire» surtout avec une épargne budgétaire (ressources du FRR) équivalant à 40% du PIB qui permet de régler la dette interne, a-t-il rassuré.

    Le premier argentier du pays , a par ailleurs, assuré qu’avec un «abandon» (exonérations) fiscal de 450 mds de dinars par an et les différentes facilitations fiscales accordées depuis deux ans «l’impôt ne représente pas aujourd’hui une contrainte à l’investissement en Algérie surtout avec une croissance hors hydrocarbures importante».La richesse hors hydrocarbures s’est en fait multipliée par 5 durant les 12 dernières années et représente actuellement 70% du PIB, s’est-il réjoui.

    Quant aux revendications faites par les opérateurs économiques relatives à l’amnistie fiscale, le ministre a souligné que l’impôt était «un acte de solidarité et un instrument de financement de la dépense publique qui profite à la collectivité nationale» et qu’il ne pouvait pas donc être supprimé.

    Evoquant la règle 51/49%, régissant l’investissement étranger en Algérie, M. Djoudi a encore une fois assuré qu’elle n’était pas un frein à l’investissement et que, au contraire, «beaucoup de projets se réalisent sous son angle».

    Sur la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, il a fait savoir qu’un «tissu» de lutte contre ces délits était en train de se mettre en place afin d’accroître le degré d’efficacité des dispositifs de lutte déjà existants. Quant à un éventuel achat par l’Algérie du capital d’El Watania télécoms, au cas où cette dernière voudrait céder une part de son capital, le ministre a précisé: «J’ai simplement fait une lecture réglementaire en réponse à une question qui m’était posée mais il appartient à l’Etat d’exercer ou pas son droit de préemption.» Les négociations sur l’achat de 51% du capital de Djezzy (OTA) sont toujours «en cours» alors que l’Algérie répondra dans les prochains jours à la demande de l’augmentation des fonds du FMI, s’est-il contenté de rappeler à propos de ces deux dossiers.


    LA tribune
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