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ENTRE HOMMAGES ET BILAN POLÉMIQUE- Chadli Bendjedid : un Président sous influence

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  • ENTRE HOMMAGES ET BILAN POLÉMIQUE- Chadli Bendjedid : un Président sous influence

    La mort de Chadli Bendjedid a plongé l’Algérie dans une sorte d’amnésie collective encouragée par le vibrant hommage officiel que lui rend la nation. Bombardé par les professionnels de la nécrologie “père de la démocratie algérienne”, Chadli Bendjedid était pourtant un président sous influence.

    La vie du troisième Président algérien a été peuplée de blagues de la rue algérienne. Des blagues souvent à son désavantage qui le présentaient comme un Président à la limite du simplisme et qui souffre de la comparaison avec ses contemporains qu’étaient François Mitterrand ou Ronald Reagan. Lors de sa visite aux USA, on demande à Chadli “ce qui l’a le plus impressionné”. Il répond : “Ce sont les enfants américains. Ils savent déjà parler anglais !” était une de ces blagues assassines qui reflétaient une forme d’opinion publique répandue que Chadli Bendjedid n’était pas à sa place à la présidence de la République, mais qui en faisait un homme forcément sympathique.
    À l’heure de ses obsèques, c’est cette nostalgie d’une époque qui semblait bénie pour certains qui est mise en avant. Le révisionnisme politique ambiant aide à dresser de Chadli Bendjedid un portrait biaisé, surtout en relation avec son apport à la démocratie et au multipartisme, que ses admirateurs mettent en avant. Mais qu’en était-il réellement ? Chadli était-il un homme de rupture ou un président qui s’est accroché au pouvoir au risque de glisser le pays dans l’abîme ? Était-il cet homme “gentil”, adepte du jet-ski ou un militaire qui a appris le pragmatisme politique au point de devenir un excellent manœuvrier ? Son bilan était-il le sien ou celui des personnes qui avaient son oreille ?

    Octobre 88 : la tache noire
    La vérité est entre les deux. Comme lors de ce conclave de l’armée algérienne au Commandement des forces terrestres, à Aïn Naâdja, lorsque l’ancien ministre de la Défense, le général Khaled Nezzar appela la crème de l’état-major, entre le 5 et le 10 octobre, pour plancher sur un rapport confidentiel dénommé “Chadli Bendjedid ou le syndrome de Ceausescu”. Dans la rue, des jeunes Algériens tombaient sous les balles. Des prisons secrètes étaient improvisées. Des centres de torture provisoires étaient organisés.
    L’armée voulait mettre fin à cette folie meurtrière d’Octobre 88 qui a fini par l’affecter et était décidée à pousser Chadli Bendjedid vers la sortie. Des émeutes d’Octobre, prémices d’un printemps arabe avant l’heure, dont l’armée soupçonnait Chadli Bendjedid d’en être l’instigateur secret. Ce qui a fait dire à Sid-Ahmed Ghozali dans Autopsie d’une tragédie, le documentaire sur ces événements du réalisateur Malik Aït Aoudia, “la mèche d’Octobre 88 a été allumée à la Présidence”.
    Chadli Bendjedid était considéré donc par le système comme un pyromane. Octobre 88 n’a été que le point d’orgue d’une perte de souveraineté lente et calculée qui avait débuté avec son règne en 1980 et qui a été marquée par des règlements de comptes insondables dont a été victime, entre autres, l’actuel président Bouteflika et sa famille, chassés de leur propre maison par le ministre de l’Industrie de l’époque de Chadli Bendjedid. Ce dernier poussant la vendetta ou la “déboumédienisation” jusqu’à poursuivre Bouteflika devant la Cour des comptes tout en sachant que les fonds manipulés au ministère des Affaires étrangères étaient un sujet de sécurité nationale. Pas rancunier, Bouteflika lui rend un hommage national.

    Erreurs stratégiques et alignement
    Chadli Bendjedid, malgré son passé révolutionnaire et son parcours au sein de l’ANP salués par tous, s’est révélé, paradoxalement, être un des fossoyeurs de la sécurité nationale.
    Il a traité avec une telle désinvolture les questions stratégiques qu’il a réussi, en l’espace de quelques années (1980-1986), à affaiblir les capacités de réaction algériennes. Comme les grandes entreprises publiques économiques qu’il a fragmentées, il en fit de même avec la sécurité militaire, transformée en DGPS (et reconstituée en DRS en 1990) qu’il a vidée de ses ressources comme la capacité d’enquêter sur la corruption au sein même de ces entreprises qui allait devenir endémique. Chadli était également sourd à la menace islamiste qui grondait, utilisant les pères de la “Sahwa islamique” tels que Sahraoui, Abassi Madani ou Nahnah comme contre-feux au mouvement berbériste, encouragés par son MAE, Taleb El-Ibrahimi, qui a fini par transformer la diplomatie algérienne en succursale de l’Élysée.
    C’est sous son règne que des milliers d’Algériens partirent à Peshawar, via Djeddah, pour constituer “les Afghans algériens” et revenir avec un “savoir-faire” meurtrier. Sa présidence était sous l’influence de l’axe Paris-Washington-Riyad qui faisait tout pour “désocialiser” l’Algérie et l’extraire de l’influence ex-soviétique jusqu’à démanteler l’appareil militaire de l’ANP dont il a brisé la chaîne de commandement comme le reflète “l’affaire Beloucif”.
    Ce fut également lui qui signa en 1989 la grâce des anciens du MIA dont Chebouti, Meliani et Baa, seulement deux ans après leur arrestation dans le cadre de “l’affaire Bouyali”, qui allaient former le GIA.
    Les erreurs stratégiques de Chadli Bendjedid furent légion et il savait pertinemment qu’il allait jouer sa réputation sur la transition démocratique entre 1988 et 1992, date d’un départ forcé et salutaire.
    Car, ce que l’on attribue à Chadli Bendjedid comme point positif est souvent l’œuvre d’un autre. De ces hommes d’influence qui l’ont entouré et donné à sa fin de règne une forme de bilan politique.
    Le multipartisme est sorti du cerveau bouillonnant d’un Larbi Belkheir, son ancien chef de cabinet, qui avait fini par se brouiller avec lui et rejoindre les thèses de l’armée, et d’un Mouloud Hamrouche, son dernier Premier ministre, qui a su donner à cette ouverture politique et économique un parfum de réformes.
    L’ouverture aux médias a été pilotée par Mohamed-Salah Dembri, un homme de convictions. La démocratisation de la société et le désenclavement du système étaient le fruit de l’analyse fertile d’un Aboubakr Belkaïd. La sortie de l’ANP du parti unique (FLN ) était une décision collégiale de l’état-major. Chadli a été l’épicentre involontaire d’un plan pour la survie du système qui se devait de faire peau neuve et les ponts furent définitivement et réellement coupés avec le “maître d’El-Mouradia” quand ce dernier a accepté de cohabiter avec le FIS au Parlement juste pour sauver sa tête. Ainsi, Chadli Bendjedid a traversé son époque comme un faible décideur qui sait se montrer habile en temps de crise et effacé dans les temps prospères. Pour Octobre 88, c’est l’Histoire qui le jugera comme pour la répression des émeutes de La Casbah, de Sétif ou de Constantine. Si Chadli Bendjedid gouvernait maintenant, il aurait été traité de la pire façon que Moubarak et Ben Ali réunis. Mais en ces temps de recueillement, on est plus enclins à préserver l’homme et à dissoudre son bilan tout en oubliant que pour un chef d’État seul les actes publics comptent. Même s’il était brillant aux dominos.
    Par : Mounir B.
    liberte
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    “père de la démocratie algérienne”,

    Plutot le père de la faillite et la tragédie nationale, il a ruiné l'Algerie et pour échapper a tout jugement , il a choisi de plonger l'algerie dans le chaos , bon débara .
    Faute de grives , nous mangeons des Merles

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    • #3
      un tissu haineux d'interprétations d'un journaleux qui manifestement n'a jamais approché CHADLI et ne juge l'homme que sur la rumeur publique des humoristes

      faire du traître BELKHEIR un homme plus respectable que le vieux Moujahed est symptomatique

      revenir sur l'expulsion de sa maison de la mère de BOUTEFLIKA pour reprocher à ce dernier son pardon relève de la même logique de la fitna antinationale. Qui a permis à l'actuel résident d'El Mouradia de rentrer au pays ? CHADLI. Le même BENDJEDID qui sitôt au pouvoir avait libéré BEN BELLA .

      dans l'hommage bouleversé de BOUTEFLIKA à son aîné il a y certainement la compassion du malade, mais il a y beaucoup plus. La solidarité et le respect de deux moujaheds connus entre tous pour leur humanité et leur nationalisme ardent et sans faille. Ce sont ces deux qualités qui, en des moments de choix ont fait l'unanimité autour de leur personne.

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      • #4
        faire du traître BELKHEIR un homme plus respectable que le vieux Moujahed est symptomatique


        rien n'empûchera les traitres de se lancer des fleurs mutuellement.
        Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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        • #5
          le deux poids, deux mesures en toute sa splendeur, les erreurs c´est lui et uniquement lui, par contre les bonnes choses sont les oeuvres de son entourage, meme quand il s´agit de traitres avérés comme Belkhir, et Nezzar.

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          • #6
            En tant qu'ètre humain je ne peux dire de chadli que allah irrahmou mains comme président ca été la grande catastrophe dans tous les domaines en passant par l'économie qu'il a bazardisé, son slogan était " Pour une vie meilleure", je me rappelle , on a mangé les bananes jusqu'á en vomir.
            Chadli a fait l'école fawdhamental qui a généré une génération sans aucun repère et á la fin il a pactisé avec tous les réactionnaire qui n'avaient pas droit de cité au temps de Boumediène.
            Les 13 années qu'il a passé á la présidence ont démoralisé les algeriens , chadli a gouverné comme aurait fait un épicier , son ignorance et son incomp´tence ont fait de la médiocrité la marque de fabrique de l'Algérie.

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            • #7
              le deux poids, deux mesures en toute sa splendeur, les erreurs c´est lui et uniquement lui, par contre les bonnes choses sont les oeuvres de son entourage, meme quand il s´agit de traitres avérés comme Belkhir, et Nezzar
              personne ne conteste que CHADLI n'ait été sous influence
              aucun autre homme politique ne l'a été autant que lui

              homme qui sollicitait en tout l'avis de son entourage et qui écoutait tout le monde, les DAF qui l'entouraient l'avaient progressivement isolé de tous ses amis pour les derniers mois n'être que ses seuls interlocuteurs.
              BELKHEIR en particulier sur simple coup de téléphone faisait exécuter des ordres prétendus donnés par le Président.

              dans les situations graves, il est sur que lui seul assumait. Ce qui a pu être le cas lors de l'ordre donné à NEZZAR de maintenir l'ordre lors des émeutes d'octobre.

              de même, en toute responsabilité, et échappant à la main mise des DAF, il avait décidé d'accepter le vote favorable au FIS

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              • #8
                L'article ne parle pas des bonne choses qu'auraient fait les autres, l'auteur insinue que les "choses " réfléchies qui ont nécéssité des compétences ont été initié par d'autres qui ne pouvaient pas lui laisser entreles mains les dossiers importants. Chadli s'est entouré des plus mauvais, hamrouche nepouvait plus faire grand chose.

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                • #9
                  Est-ce vraiment le moment de faire le bilan (quelqu'il soit) d'un homme dont la dépouille n'a pas une semaine ?
                  Même chez les " sauvages", on respecte une période de réserve.
                  Quant à "Mounir B", il devrait savoir que la dithyrambe est une pratique associée à l'hommage funèbre. Personne ne considère les phrases écrites, ici et là, pour l'occasion comme étant le bilan objectif et définitif des années Chadli; aussi, il était inutile de faire cette mise-au-point tout comme il est indécent de la diffuser dans l'urgence.

                  Un journaliste est censé connaître les usages...

                  Ps. Khore pas la peine de glisser sur d'autres cadavres. La personne que tu passes ton temps à insulter à été chef de cabinet de la personne que tu encenses (et son collaborateur bien avant son accession à la fonction présidentielle). On n'impose pas les chefs de cabinet et encore moins à un Président de la République. Donc gardons le débat propre et essayons de nous montrer précautionneux dans le choix des adjectifs que l'on associe aux morts Allah Yerhamhoum oua Youessa3 Alihoum.

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                  • #10
                    Ps. Khore pas la peine de glisser sur d'autres cadavres. La personne que tu passes ton temps à insulter à été chef de cabinet de la personne que tu encenses (et son collaborateur bien avant son accession à la fonction présidentielle). On n'impose pas les chefs de cabinet et encore moins à un Président de la République. Donc gardons le débat propre et essayons de nous montrer précautionneux dans le choix des adjectifs que l'on associe aux morts Allah Yerhamhoum oua Youessa3 Alihoum.

                    noble remarque

                    malgré tout, quand je lis la bile qui se déverse sur l'actuel défunt et que je pense à tout le tort causé à l'Algérie par le BELKHEIR je ne peux me retenir de revenir sur les classiques ...mais tu as raison

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                    • #11
                      Tes Dafistes et ton Belkhir ne c'est pas auto-nommée c'est bien Chadli qui les a nommé au plus hautes fonctions. Donc la responsabilité lui incombe totalement et les regrets ne servent à rien, l’addition c'est le pays qui l'a payé et elle est extrêmement lourde.

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