La sombre histoire du vol Itavia 870, 82 passagers, abattus en plein vol en 1980 par des chasseurs français qui l'ont confondu avec l'avion de Kadhafi...
Dans la nuit du 27 juin 1980, le vol Itavia 870 (un DC 9 immatriculé I-TIGI) a décollé de Bologne en Italie à destination de Palerme en Sicile. Il transportait 77 passagers, 2 pilotes et 2 membres de personnel de cabine. Les passagers comprenaient 64 adultes, 11 enfants âgés de 2 à 11 ans, et deux enfants de moins de deux ans.
Comme à son habitude, le vol Itavia 870 a mis le cap sur la côte sud de l’Italie. A 20h59, il a brutalement disparu des écrans-radar des contrôleurs aériens italiens. L'équipage n'avait signalé aucun problème technique ou une quelconque situation d'urgence.
A un moment donné l'avion était là, la seconde d'après il avait disparu. les 81 passagers sont morts et les débris de l'appareil ont sombré en mer.
De prime abord, les circonstances de sa disparition semblaient inexplicables. Le vol s’est parfaitement déroulé jusqu’à ce que l’avion explose sans faire aucun survivant. Interrogées par les médias, les autorités italiennes ont d’abord laissé entendre que le vol 870 aurait pu être victime d’un attentat terroriste. Plausible dans un premier temps, cette thèse a vite été abandonnée en l’absence de toute revendication d’un possible attentat.
Les médias sont donc retournés aux nouvelles. Comme s’ils avaient reçu des consignes du sommet de l’Etat, les autorités se sont tues et aucune information complémentaire officielle n’a pu être obtenue sur l’affaire. Bien entendu, cela a aiguisé la curiosité de la presse et alimenté ses soupçons selon lesquels, la réalité devait être tenue secrète. Des soupçons qui n’ont pas tardé à se confirmer lorsque toutes les portes se sont refermées les unes après les autres, plus personne ne souhaitant évoquer la question.
Plus troublant encore, les enregistrements des données radar ont disparu ou ont été détruits.
D’autres informations techniques manquaient également ou étaient devenues soudainement inaccessibles. Plus effrayant encore, des témoins-clé ont commencé à décéder dans d’étranges circonstances : d’accidents de circulation, de suicides ou encore de crises cardiaques. Il s’en est suivi une décennie de dissimulation de la part des instances supérieures d’au moins 3 gouvernements. Une dissimulation qui perdure aujourd’hui…Bref, tous les ingrédients d’un scénario hollywoodien à ceci près qu’il ne s’agit pas d’une fiction mais de la réalité.
De l’obscurité à la lumière
L’histoire du vol Itavia 870 est une longue succession de maladresses, d’erreurs, de dissimulations ayant impliqué, d’une part, 3 gouvernements, et d’autre part, un gouvernement qui leur était hostile, celui du dictateur libyen Muammar Kadhafi. Dans une large mesure, les détails de ce qui s’est passé cette nuit là demeurent mystérieux. Toutefois, des éléments de preuve sont apparus récemment qui apportent des éclaircissements sur ce secret longuement gardé. La chute du gouvernement Kadhafi en 2011 a permis d’entre-ouvrir les archives secrètes de l’Etat libyen. Là, parmi les innombrables projets terroristes, les accords internationaux et les terribles malentendus diplomatiques, on a retrouvé des informations détaillées sur la nuit du 27 juin 1980.
Les raisons de l’attaque
En 1980, la communauté internationale était mobilisée contre un gouvernement qui devenait de plus en plus agressif, sous la direction du colonel Muammar Kadhafi. Aux USA, l’administration Carter était engagée dans la course présidentielle contre Ronald Reagan, ex-acteur et ancien gouverneur de Californie. En Europe, l’OTAN était largement absorbée par la guerre froide. L’Union Soviétique venait d’envahir l’Afghanistan. Le monde semblait sur le point d’entrer en conflit.
Pour toutes ces nations, la Libye devenait un problème de plus en plus inquiétant en Méditerranée. Les forces de Kadhafi s’employaient de plus en plus activement à déstabiliser les gouvernements de la région, y compris certaines anciennes colonies françaises en Afrique du Nord. Aux yeux du gouvernement français, il était temps d’éliminer le problème Kadhafi.
Un assassinat de portée internationale
Si l’on en croit les documents découverts en Libye, l’opportunité d’assassiner Kadhafi s’est présentée dans la nuit du 27 juin 1980 alors qu’il traversait la Méditerranée en provenance d’Europe pour regagner son pays à bord de son Tupolev. Une paire de Mirages français avait été mobilisée pour une mission spéciale : intercepter et détruire en vol l’avion de Kadhafi, offrant à toutes les parties concernées, la possibilité de nier ensuite toute responsabilité dans l’affaire. Si tout allait bien, l’épave s’abîmerait en mer et le problème libyen, serait résolu une fois pour toutes.
Dès le départ, les choses ne se sont pas déroulées selon les plans. Ce qui devait être une simple interception, s’est transformé en un engagement aérien confus, impliquant des chasseurs de 4 pays. Les avions français, libyen, italiens et américains ont convergé vers un point précis au sud des côtes italiennes. C’est dans cette mêlée que s’est retrouvé le vol Itavia 870, ignorant tout du drame qui allait se jouer.
Ce que les Français ignoraient depuis le départ c’est que leur tentative d’assassinat était vouée à l’échec. D’après les documents libyens récemment découverts, Kadhafi avait été informé du complot à la dernière minute par une source des services secrets italiens, le SISMI. C’est pour cette raison qu’il a demandé à son équipage de détourner son vol vers Malte. Il était notoire qu’à l’époque, le SISMI était très influent grâce à ses contacts de haut niveau en Libye. L’Italie a conservé des relations étroites avec Kadhafi pendant de nombreuses années. C’est par exemple Bettino Craxi qui a téléphoné à Kadhafi en 1986 pour l’informer du raid imminent de F111 américains. Ce fut une nouvelle fois grâce à l’aide italienne qu’il pu quitter sa résidence quelques minutes avant l’attaque.
Au cours de cette nuit de 1980, au moment précis ou Kadhafi décida de dérouter son avion vers Malte, un MiG23 de l’armée de l’air libyenne faisait route au Nord à sa rencontre afin de l’escorter jusqu’en Libye. Dans la confusion, Ezedine Koal le pilote du MIG n’a pas reçu l’ordre de faire demi-tour et de rentrer à sa base. Au lieu de cela, il a poursuivi son vol vers le Nord au dessus de la Méditerranée, à la recherche du Tupolev de Kadhafi et a été rapidement repéré par les radars de l’OTAN. Selon les plans prévus dans cette éventualité, l’armée de l’air italienne et la Navy américaine ont immédiatement dépêché des intercepteurs alors qu’il s’approchait de l’espace aérien italien.
Soudain, un combat aérien dans la confusion
Quelques minutes plus tard, le MIG-23 libyen était en vue des côtes de Sicile. Ensemble, 3 chasseurs F-104 italiens et au moins un Corsair A-7 II (probablement un vol de deux avions) sont apparus séparément venant de l’Est. Les deux chasseurs français Mirage fonçaient en provenance du Nord avec l’intention de remplir leur mission meurtrière de telle sorte que 7 voire 9 chasseurs de l’OTAN convergeaient vers un même point dans le ciel sombre au dessus de la Méditerranée.. Ignorant tout de cette concentration, le vol Itavia 870 poursuivait sa route.
C’est apparemment le MIG-23 libyen qui a aperçu le premier le DC-9 civil sur son radar. Il volait cap au Sud comme prévu. Pour le pilote libyen, il était exactement au lieu prévu du rendez-vous. Il a donc manœuvré son MIG-23 pour se placer à proximité de l’avion de ligne qu’il a vraisemblablement confondu avec le Tupolev de Kadhafi dans l’obscurité. Pour les pilotes des chasseurs français, la paire d’avions qui venait de se former correspondait à ce que prévoyait leur ordre de mission : une cible de la taille d’un avion de ligne, clairement, le Tupolev de Kadhafi, escorté par un seul chasseur libyen qui l’avait rejoint en provenance du Sud. Les deux appareils volant maintenant cap au Sud en direction de la Libye.
Aucun tir de semonce n’a été tiré. C’était supposé être un assassinat pur et simple. L’un des 2 pilotes français à lancer un missile air-air en direction de la plus grosse des cibles. Il a fait mouche et touché l’avant du vol Itavia 870 d’un tir parfait. L’avion de ligne n’avait aucune chance de s’en tirer. Il a littéralement explosé en vol. Alors qu’ils surveillaient la boule de feu qui apparaissait par intermittente dans le lointain, les deux pilotes des Mirage français ont réalisé sur leur radar embarqué que le MIG-23 libyen manœuvrait pour se placer en position de contre-attaque.
Il n’y avait donc qu’une seule chose à faire, le descendre également.
Finir le travail en descendant le MIG-23
A la vue de l’impact du missile sur l’avion de ligne tout proche, Ezedine Koal, le pilote du MIG-23 libyen s’est écarté, à la recherche d’un avion ennemi. Où qu’il pointe le nez de son appareil, son radar révélait la présence de toujours plus de chasseurs ennemis. 3 F-104S Starfighters étaient visibles d’un côté pendant qu’un ou deux Corsair A-7 de l’US Navy arrivaient d’une autre direction. 2 chasseurs français Mirage fonçaient du Nord, leurs radars déclenchant le système de réception d’alerte précoce à l’intérieur du MIG indiquant qu’ils s’apprêtaient à ouvrir le feu. Ezedine Koal était seul et en grand danger. Peu d’options s’offraient à lui en dehors d’engager le combat et de tenter de fuir plein Sud. Ses chances de survie étaient minces. Les intentions hostiles des avions ennemis ne faisaient aucun doute ; après tout ils venaient juste de descendre et dans son esprit d’assassiner le Colonel Kadhafi lui-même, l’homme qu’il était supposé escorter et protéger.
La suite fut une série confuse de manœuvres et de contre manœuvres à grande vitesse dans le ciel nocturne italien. Les chasseurs français et le libyen se sont affrontés au dessus de l’eau pendant que les appareils italiens et de l’US Navy tournaient autour. Le combat s’est déplacé vers l’Est au dessus de la terre ferme jusqu’à ce que le MIG-23 finisse par être touché où qu’il percute les montagnes invisibles plus bas. Il s’est écrasé en percutant les montagnes de Calabre à Castelsilano et Ezedine Koal n’a pas survécu.
Leur mission accomplie, les chasseurs français Mirage ont remis cap au Nord pour rentrer en France. La destruction du MIG leur garantissait qu’il n’existait aucun témoin de leur assassinat de Muammar Kadhafi.
Dans la nuit du 27 juin 1980, le vol Itavia 870 (un DC 9 immatriculé I-TIGI) a décollé de Bologne en Italie à destination de Palerme en Sicile. Il transportait 77 passagers, 2 pilotes et 2 membres de personnel de cabine. Les passagers comprenaient 64 adultes, 11 enfants âgés de 2 à 11 ans, et deux enfants de moins de deux ans.
Comme à son habitude, le vol Itavia 870 a mis le cap sur la côte sud de l’Italie. A 20h59, il a brutalement disparu des écrans-radar des contrôleurs aériens italiens. L'équipage n'avait signalé aucun problème technique ou une quelconque situation d'urgence.
A un moment donné l'avion était là, la seconde d'après il avait disparu. les 81 passagers sont morts et les débris de l'appareil ont sombré en mer.
De prime abord, les circonstances de sa disparition semblaient inexplicables. Le vol s’est parfaitement déroulé jusqu’à ce que l’avion explose sans faire aucun survivant. Interrogées par les médias, les autorités italiennes ont d’abord laissé entendre que le vol 870 aurait pu être victime d’un attentat terroriste. Plausible dans un premier temps, cette thèse a vite été abandonnée en l’absence de toute revendication d’un possible attentat.
Les médias sont donc retournés aux nouvelles. Comme s’ils avaient reçu des consignes du sommet de l’Etat, les autorités se sont tues et aucune information complémentaire officielle n’a pu être obtenue sur l’affaire. Bien entendu, cela a aiguisé la curiosité de la presse et alimenté ses soupçons selon lesquels, la réalité devait être tenue secrète. Des soupçons qui n’ont pas tardé à se confirmer lorsque toutes les portes se sont refermées les unes après les autres, plus personne ne souhaitant évoquer la question.
Plus troublant encore, les enregistrements des données radar ont disparu ou ont été détruits.
D’autres informations techniques manquaient également ou étaient devenues soudainement inaccessibles. Plus effrayant encore, des témoins-clé ont commencé à décéder dans d’étranges circonstances : d’accidents de circulation, de suicides ou encore de crises cardiaques. Il s’en est suivi une décennie de dissimulation de la part des instances supérieures d’au moins 3 gouvernements. Une dissimulation qui perdure aujourd’hui…Bref, tous les ingrédients d’un scénario hollywoodien à ceci près qu’il ne s’agit pas d’une fiction mais de la réalité.
De l’obscurité à la lumière
L’histoire du vol Itavia 870 est une longue succession de maladresses, d’erreurs, de dissimulations ayant impliqué, d’une part, 3 gouvernements, et d’autre part, un gouvernement qui leur était hostile, celui du dictateur libyen Muammar Kadhafi. Dans une large mesure, les détails de ce qui s’est passé cette nuit là demeurent mystérieux. Toutefois, des éléments de preuve sont apparus récemment qui apportent des éclaircissements sur ce secret longuement gardé. La chute du gouvernement Kadhafi en 2011 a permis d’entre-ouvrir les archives secrètes de l’Etat libyen. Là, parmi les innombrables projets terroristes, les accords internationaux et les terribles malentendus diplomatiques, on a retrouvé des informations détaillées sur la nuit du 27 juin 1980.
Les raisons de l’attaque
En 1980, la communauté internationale était mobilisée contre un gouvernement qui devenait de plus en plus agressif, sous la direction du colonel Muammar Kadhafi. Aux USA, l’administration Carter était engagée dans la course présidentielle contre Ronald Reagan, ex-acteur et ancien gouverneur de Californie. En Europe, l’OTAN était largement absorbée par la guerre froide. L’Union Soviétique venait d’envahir l’Afghanistan. Le monde semblait sur le point d’entrer en conflit.
Pour toutes ces nations, la Libye devenait un problème de plus en plus inquiétant en Méditerranée. Les forces de Kadhafi s’employaient de plus en plus activement à déstabiliser les gouvernements de la région, y compris certaines anciennes colonies françaises en Afrique du Nord. Aux yeux du gouvernement français, il était temps d’éliminer le problème Kadhafi.
Un assassinat de portée internationale
Si l’on en croit les documents découverts en Libye, l’opportunité d’assassiner Kadhafi s’est présentée dans la nuit du 27 juin 1980 alors qu’il traversait la Méditerranée en provenance d’Europe pour regagner son pays à bord de son Tupolev. Une paire de Mirages français avait été mobilisée pour une mission spéciale : intercepter et détruire en vol l’avion de Kadhafi, offrant à toutes les parties concernées, la possibilité de nier ensuite toute responsabilité dans l’affaire. Si tout allait bien, l’épave s’abîmerait en mer et le problème libyen, serait résolu une fois pour toutes.
Dès le départ, les choses ne se sont pas déroulées selon les plans. Ce qui devait être une simple interception, s’est transformé en un engagement aérien confus, impliquant des chasseurs de 4 pays. Les avions français, libyen, italiens et américains ont convergé vers un point précis au sud des côtes italiennes. C’est dans cette mêlée que s’est retrouvé le vol Itavia 870, ignorant tout du drame qui allait se jouer.
Ce que les Français ignoraient depuis le départ c’est que leur tentative d’assassinat était vouée à l’échec. D’après les documents libyens récemment découverts, Kadhafi avait été informé du complot à la dernière minute par une source des services secrets italiens, le SISMI. C’est pour cette raison qu’il a demandé à son équipage de détourner son vol vers Malte. Il était notoire qu’à l’époque, le SISMI était très influent grâce à ses contacts de haut niveau en Libye. L’Italie a conservé des relations étroites avec Kadhafi pendant de nombreuses années. C’est par exemple Bettino Craxi qui a téléphoné à Kadhafi en 1986 pour l’informer du raid imminent de F111 américains. Ce fut une nouvelle fois grâce à l’aide italienne qu’il pu quitter sa résidence quelques minutes avant l’attaque.
Au cours de cette nuit de 1980, au moment précis ou Kadhafi décida de dérouter son avion vers Malte, un MiG23 de l’armée de l’air libyenne faisait route au Nord à sa rencontre afin de l’escorter jusqu’en Libye. Dans la confusion, Ezedine Koal le pilote du MIG n’a pas reçu l’ordre de faire demi-tour et de rentrer à sa base. Au lieu de cela, il a poursuivi son vol vers le Nord au dessus de la Méditerranée, à la recherche du Tupolev de Kadhafi et a été rapidement repéré par les radars de l’OTAN. Selon les plans prévus dans cette éventualité, l’armée de l’air italienne et la Navy américaine ont immédiatement dépêché des intercepteurs alors qu’il s’approchait de l’espace aérien italien.
Soudain, un combat aérien dans la confusion
Quelques minutes plus tard, le MIG-23 libyen était en vue des côtes de Sicile. Ensemble, 3 chasseurs F-104 italiens et au moins un Corsair A-7 II (probablement un vol de deux avions) sont apparus séparément venant de l’Est. Les deux chasseurs français Mirage fonçaient en provenance du Nord avec l’intention de remplir leur mission meurtrière de telle sorte que 7 voire 9 chasseurs de l’OTAN convergeaient vers un même point dans le ciel sombre au dessus de la Méditerranée.. Ignorant tout de cette concentration, le vol Itavia 870 poursuivait sa route.
C’est apparemment le MIG-23 libyen qui a aperçu le premier le DC-9 civil sur son radar. Il volait cap au Sud comme prévu. Pour le pilote libyen, il était exactement au lieu prévu du rendez-vous. Il a donc manœuvré son MIG-23 pour se placer à proximité de l’avion de ligne qu’il a vraisemblablement confondu avec le Tupolev de Kadhafi dans l’obscurité. Pour les pilotes des chasseurs français, la paire d’avions qui venait de se former correspondait à ce que prévoyait leur ordre de mission : une cible de la taille d’un avion de ligne, clairement, le Tupolev de Kadhafi, escorté par un seul chasseur libyen qui l’avait rejoint en provenance du Sud. Les deux appareils volant maintenant cap au Sud en direction de la Libye.
Aucun tir de semonce n’a été tiré. C’était supposé être un assassinat pur et simple. L’un des 2 pilotes français à lancer un missile air-air en direction de la plus grosse des cibles. Il a fait mouche et touché l’avant du vol Itavia 870 d’un tir parfait. L’avion de ligne n’avait aucune chance de s’en tirer. Il a littéralement explosé en vol. Alors qu’ils surveillaient la boule de feu qui apparaissait par intermittente dans le lointain, les deux pilotes des Mirage français ont réalisé sur leur radar embarqué que le MIG-23 libyen manœuvrait pour se placer en position de contre-attaque.
Il n’y avait donc qu’une seule chose à faire, le descendre également.
Finir le travail en descendant le MIG-23
A la vue de l’impact du missile sur l’avion de ligne tout proche, Ezedine Koal, le pilote du MIG-23 libyen s’est écarté, à la recherche d’un avion ennemi. Où qu’il pointe le nez de son appareil, son radar révélait la présence de toujours plus de chasseurs ennemis. 3 F-104S Starfighters étaient visibles d’un côté pendant qu’un ou deux Corsair A-7 de l’US Navy arrivaient d’une autre direction. 2 chasseurs français Mirage fonçaient du Nord, leurs radars déclenchant le système de réception d’alerte précoce à l’intérieur du MIG indiquant qu’ils s’apprêtaient à ouvrir le feu. Ezedine Koal était seul et en grand danger. Peu d’options s’offraient à lui en dehors d’engager le combat et de tenter de fuir plein Sud. Ses chances de survie étaient minces. Les intentions hostiles des avions ennemis ne faisaient aucun doute ; après tout ils venaient juste de descendre et dans son esprit d’assassiner le Colonel Kadhafi lui-même, l’homme qu’il était supposé escorter et protéger.
La suite fut une série confuse de manœuvres et de contre manœuvres à grande vitesse dans le ciel nocturne italien. Les chasseurs français et le libyen se sont affrontés au dessus de l’eau pendant que les appareils italiens et de l’US Navy tournaient autour. Le combat s’est déplacé vers l’Est au dessus de la terre ferme jusqu’à ce que le MIG-23 finisse par être touché où qu’il percute les montagnes invisibles plus bas. Il s’est écrasé en percutant les montagnes de Calabre à Castelsilano et Ezedine Koal n’a pas survécu.
Leur mission accomplie, les chasseurs français Mirage ont remis cap au Nord pour rentrer en France. La destruction du MIG leur garantissait qu’il n’existait aucun témoin de leur assassinat de Muammar Kadhafi.
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