A Strasbourg lors d'une opération anti-terroriste. Selon le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, la France compte plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d'islamistes radicaux capables de passer à l'action comme le groupe démantelé samedi et le gouvernement veut agir contre cette menace prise très au sérieux. /Photo prise le 6 octobre
PARIS (Reuters) - La France compte jusqu'à plusieurs centaines d'islamistes radicaux capables de passer à l'action comme le groupe démantelé samedi et doit agir contre une menace prise très au sérieux, a déclaré lundi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Un homme, soupçonné du jet d'une grenade dans une épicerie juive de Sarcelles (Val-d'Oise) le 19 septembre, a été tué samedi à Strasbourg par des policiers sur lesquels il avait ouvert le feu lors d'une tentative d'interpellation.
Douze autres personnes, dont certaines armées, ont été arrêtées au total samedi à Cannes, dans l'est du pays et en région parisienne, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Il s'agit de jeunes Français avec pour certains un casier judiciaire mais pas, comme dans d'autres affaires, de passé de militantisme islamiste accompagné de voyages à l'étranger ou de séjours dans des camps d'entraînement.
Le plus jeune a 19 ans et le plus âgé 28 ans, a dit une source judiciaire. Il y a une seule femme, celle du suspect tué à Strasbourg. Elle est en garde à vue à l'hôpital.
Trois hommes sont interrogés à Cannes et les huit autres, arrêtés à Torcy (Seine-et-Marne), dans le Val-d'Oise et à Paris, au siège de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Ils peuvent, en matière de terrorisme, être retenus en garde à vue jusqu'à mercredi.
A ce moment, une information judiciaire visant sans doute au moins l'incrimination "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", et peut-être l'attentat de Sarcelles, sera ouverte et certains des suspects ou la totalité seront présentés à un juge d'instruction.
La police a découvert lors des perquisitions plus de 27.000 euros en espèces, des munitions, une liste d'associations juives de la région parisienne, des testaments laissant penser à un prochain passage à l'acte et du matériel informatique.
DES IMAMS FRANÇAIS POUR LES PRISONS
"Nous devons considérer cette menace comme très sérieuse et il faut s'y attaquer", a dit Manuel Valls sur RTL, soulignant que c'était la deuxième fois dans un passé récent que de jeunes Français étaient impliqués dans des actions armées en France.
Mohamed Merah avait été abattu par la police en mars dernier après avoir tué sept personnes à Toulouse et Montauban en se réclamant d'Al Qaïda et après des séjours en Pakistan et en Afghanistan.
Le ministre de l'Intérieur a laissé entendre qu'il y aurait d'autres arrestations liée au démantèlement de cette présumée cellule. "Il faut pousser les investigations, en savoir plus, connaître le rôle de chacun. Il y aura sans doute, peut-être, d'autres arrestations", a-t-il dit.
La police cherche à savoir, selon le site internet du Monde, si certains membres du groupe non encore interpellés combattent actuellement en Syrie. Des islamistes participent à l'insurrection contre le régime de Bachar al Assad.
"Il s'agissait d'un groupe dangereux et déterminé à agir", a ajouté Manuel Valls, estimant que d'autres actions auraient pu suivre celle de Sarcelles, imputée à ces hommes.
Le ministre pense que l'action préventive passe par une mobilisation de la société contre l'antisémitisme mais aussi par les prisons, où des délinquants peuvent être initiés à l'islamisme radical.
"Nous savons aussi qu'il y a plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d'individus capables de s'organiser comme le groupe qui vient d'être démantelé", a-t-il dit.
Pour les prisons se pose le problème de la formation des aumôniers, estime-t-il.
"Dans les prisons, nous avons besoin d'imams français, d'imams formés, pour que ce ne soient pas des imams autoproclamés qui aujourd'hui fassent passer cette doctrine de haine", a-t-il dit.
Les responsables de la communauté juive ont exprimé durant le week-end leur inquiétude, les dirigeants de la communauté musulmane soulignant pour leur part que les hommes arrêtés ne représentaient ni les musulmans ni les valeurs de l'islam.
Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse
PARIS (Reuters) - La France compte jusqu'à plusieurs centaines d'islamistes radicaux capables de passer à l'action comme le groupe démantelé samedi et doit agir contre une menace prise très au sérieux, a déclaré lundi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Un homme, soupçonné du jet d'une grenade dans une épicerie juive de Sarcelles (Val-d'Oise) le 19 septembre, a été tué samedi à Strasbourg par des policiers sur lesquels il avait ouvert le feu lors d'une tentative d'interpellation.
Douze autres personnes, dont certaines armées, ont été arrêtées au total samedi à Cannes, dans l'est du pays et en région parisienne, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Il s'agit de jeunes Français avec pour certains un casier judiciaire mais pas, comme dans d'autres affaires, de passé de militantisme islamiste accompagné de voyages à l'étranger ou de séjours dans des camps d'entraînement.
Le plus jeune a 19 ans et le plus âgé 28 ans, a dit une source judiciaire. Il y a une seule femme, celle du suspect tué à Strasbourg. Elle est en garde à vue à l'hôpital.
Trois hommes sont interrogés à Cannes et les huit autres, arrêtés à Torcy (Seine-et-Marne), dans le Val-d'Oise et à Paris, au siège de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Ils peuvent, en matière de terrorisme, être retenus en garde à vue jusqu'à mercredi.
A ce moment, une information judiciaire visant sans doute au moins l'incrimination "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", et peut-être l'attentat de Sarcelles, sera ouverte et certains des suspects ou la totalité seront présentés à un juge d'instruction.
La police a découvert lors des perquisitions plus de 27.000 euros en espèces, des munitions, une liste d'associations juives de la région parisienne, des testaments laissant penser à un prochain passage à l'acte et du matériel informatique.
DES IMAMS FRANÇAIS POUR LES PRISONS
"Nous devons considérer cette menace comme très sérieuse et il faut s'y attaquer", a dit Manuel Valls sur RTL, soulignant que c'était la deuxième fois dans un passé récent que de jeunes Français étaient impliqués dans des actions armées en France.
Mohamed Merah avait été abattu par la police en mars dernier après avoir tué sept personnes à Toulouse et Montauban en se réclamant d'Al Qaïda et après des séjours en Pakistan et en Afghanistan.
Le ministre de l'Intérieur a laissé entendre qu'il y aurait d'autres arrestations liée au démantèlement de cette présumée cellule. "Il faut pousser les investigations, en savoir plus, connaître le rôle de chacun. Il y aura sans doute, peut-être, d'autres arrestations", a-t-il dit.
La police cherche à savoir, selon le site internet du Monde, si certains membres du groupe non encore interpellés combattent actuellement en Syrie. Des islamistes participent à l'insurrection contre le régime de Bachar al Assad.
"Il s'agissait d'un groupe dangereux et déterminé à agir", a ajouté Manuel Valls, estimant que d'autres actions auraient pu suivre celle de Sarcelles, imputée à ces hommes.
Le ministre pense que l'action préventive passe par une mobilisation de la société contre l'antisémitisme mais aussi par les prisons, où des délinquants peuvent être initiés à l'islamisme radical.
"Nous savons aussi qu'il y a plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d'individus capables de s'organiser comme le groupe qui vient d'être démantelé", a-t-il dit.
Pour les prisons se pose le problème de la formation des aumôniers, estime-t-il.
"Dans les prisons, nous avons besoin d'imams français, d'imams formés, pour que ce ne soient pas des imams autoproclamés qui aujourd'hui fassent passer cette doctrine de haine", a-t-il dit.
Les responsables de la communauté juive ont exprimé durant le week-end leur inquiétude, les dirigeants de la communauté musulmane soulignant pour leur part que les hommes arrêtés ne représentaient ni les musulmans ni les valeurs de l'islam.
Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse
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