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L’Italien Romano Prodi nommé envoyé spécial de l’ONU pour le Sahel

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  • L’Italien Romano Prodi nommé envoyé spécial de l’ONU pour le Sahel

    Après avoir laissé aux pays de la région le temps de trouver une solution au conflit au Nord Mali, les Nations unies décident de s’impliquer directement dans la gestion de la crise au Sahel. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki‑moon a nommé comme envoyé spécial pour le Sahel l'ancien chef du gouvernement italien Romano Prodi, a annoncé ce mardi 9 octobre le porte‑parole de l'ONU Martin Nesirky.

    M. Prodi sera chargé de coordonner les efforts de l'ONU pour mettre au point et appliquer une stratégie régionale intégrée pour le Sahel, une région qui connaît d'énormes problèmes humanitaires et de sécurité. Il consultera les pays de la région et les organisations régionales, a expliqué M. Nesirky, dans des propos repris par l’AFP. M. Prodi devra aussi susciter, soutenir et coordonner l'engagement international en appui aux efforts des pays du Sahel pour régler cette crise complexe, y compris en se concentrant dans un premier temps sur le Mali, dont le nord est contrôlé par des islamistes extrémistes.

    Bamako et ses voisins ouest‑africains souhaitent que l'ONU donne sa bénédiction à une intervention militaire panafricaine pour reconquérir le Nord Mali, contrôlé par des islamistes. La France, favorable à l’utilisation de la force contre les extrémistes islamistes, veut faire adopter rapidement par le Conseil de sécurité une résolution visant à préparer le terrain pour ce feu vert des Nations unies.

    Cette nomination signifie que l’ONU prend en mains la crise malienne et que l’Algérie, puissance régionale, a échoué dans ses démarches pour imposer une solution locale aux problèmes du Sahel. La gestion de la crise malienne échappe désormais à l’Algérie, qui paie les frais de son incapacité à imposer une solution à ses voisins du sud.


    Messahel demande aux groupes armés du Nord Mali de se positionner

    Dans ce contexte, Abdelkader Messahel, ministre délégué aux affaires maghrébines et africaines, poursuit sa mini‑tournée au Sahel. Après la Mauritanie et le Mali, il était ce mardi au Niger. L’Algérie tente de mobiliser ses voisins du sud, pour les convaincre de sa démarche qui consiste à dialoguer avant d’intervenir militairement au Nord Mali. M. Messahel a été reçu pendant environ deux heures par le président nigérien Mahamadou Issoufou, dont le pays est l'un des plus concernés par la crise chez son voisin malien. « Il y a une convergence de vues totale sur la menace […]. Sur la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, il n'y a pas d'équivoque, c'est un objectif de nos pays mais aussi de la communauté internationale », a déclaré M. Messahel devant la presse, se félicitant que les deux pays coopèrent « très bien », rapporte l’AFP.

    Pour l’Algérie, il est important de faire la différence entre les terroristes et les autres groupes armés qui occupent le nord malien, comme Ansar Dine et le MNLA. « Sur les questions internes propres au Mali, nous concevons en Algérie qu'il est important que les groupes armés maliens qui se trouvent au nord doivent faire des choix pour se démarquer définitivement de tout ce qui est relations avec le terrorisme et le crime organisé, et s'inscrire dans une logique nationale de (respect de) l'intégrité territoriale du Mali pour la prise en charge des problèmes qui se posent aux populations du nord », a‑t‑il souligné.

    Le Niger fait partie des pays qui devraient envoyer des troupes dans le cadre d'une intervention armée que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) envisage dans le Nord Mali pour en déloger, avec un soutien occidental, les islamistes alliés à Al‑Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) occupant la zone depuis plus de six mois. L'Algérie, qui possède l'armée la plus puissante de la région, a fait savoir qu'elle n'enverrait pas de troupes au Mali.

    TSA
    Ali Idir
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