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Le ministère des Finances met les dernières touches à sa sortie sur le marché financier international pour lever 1 milliard de dollars. Le gouvernement ne s’interdit pas de solliciter beaucoup plus si les conditions le permettent. «Tout dépendra de l’offre qui sera faite par les investisseurs», confirme le ministre délégué en charge du Budget. Selon Driss El Azami, les banques d’affaires qui accompagnent le Maroc dans cette opération sont désignées. Impossible en revanche d’avoir des noms pour cause de «confidentialité prévue dans le contrat». Le calendrier, lui, est arrêté: la fin du mois de novembre, tout en veillant à ce que la fenêtre de sortie corresponde à une période de stabilité sur les marchés, précise le ministre.
Attention, prévient Driss El Azami, le milliard de dollars que le Trésor cherche sur le marché financier international correspond à peine à 8 jours d’importations. Donc, il ne faudra pas croire que cet argent renflouera les réserves de changes qui se situent actuellement à moins de 4 mois d’importations. Certes, le déficit de la balance des paiements et celui de la balance commerciale plombent le budget. Mais le ministère des Finances reste optimiste.
D’autres ressources en devises sont attendues avant la fin de l’année. Les 6,5 milliards de DH de la cession de la Centrale Laitière au groupe Danone et le 1,3 milliard pour la vente de Bimo au groupe Kraft Foods. Pour l’heure, l’objectif du gouvernement est de maintenir le niveau des réserves en devises à 4 mois d’importations.
En tout cas, le projet de budget de 2013 est qualifié d’«ambitieux» au ministère des Finances. Après avoir présenté les grandes lignes du texte devant le Conseil des ministres jeudi dernier, c’est autour du Conseil de gouvernement de le valider. D’ailleurs, il figure à l’ordre du jour du Conseil du jeudi 11 octobre, présidé par Abdelilah Benkirane. Une autre réunion du Conseil sera nécessaire pour l’adopter. Le ministère des Finances est tenu de le déposer à la Chambre des représentants avant le 20 octobre, dernier délai. En attendant, le chef du gouvernement devra procéder aux derniers arbitrages.
Le projet de loi de Finances vise le maintien des équilibres macroéconomiques. Il table sur un taux de croissance de 4,5%, un niveau que certains experts jugent «irréaliste». Pour autant, le gouvernement dit ne pas vouloir tomber dans le schéma de la loi de Finances en cours dont les hypothèses de base ont été revues régulièrement. En effet, il avait annoncé un taux de croissance à 4,2% avant de se raviser pour le baisser à moins de 3,4% alors que le programme gouvernemental avait prévu 5%.
CHAOUI Mohamed
«Ce montant de 1 milliard de dollars peut être dépassé. Cela dépendra de l’offre qui sera faite par les investisseurs», souligne Driss El Azami, ministre délégué de l’Economie et des Finances, en charge du Budget
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