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Le grand chantier qui attend Benyounès

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  • Le grand chantier qui attend Benyounès

    Ces décharges constituent un danger, aussi bien pour les populations que pour l’environnement. Cette étude a relevé que les dépotoirs sont situés à proximité des agglomérations, des oueds ainsi que dans les forêts.

    Selon une étude menée, au cours du premier semestre de l’année 2012, par une brigade de la gendarmerie spécialisée dans la protection de l’environnement, rendue publique récemment, Tizi-Ouzou arrive en tête de liste des wilayas ayant le plus de décharges sauvages, avec 1 361 décharges illicites sur les 2 260 recensées à travers le territoire national. Ces décharges constituent un danger, aussi bien pour les populations que pour l’environnement. Cette étude a relevé que les dépotoirs sont situés à proximité des agglomérations, des oueds ainsi que dans les forêts. Elles attirent les animaux errants et les insectes, sources de danger et de maladies contagieuses pour les citoyens habitant à proximité, en plus du fait qu’elles endommagent et dénaturent l’image de l’environnement et du paysage. Un paradoxe cette wilaya de Tizi-Ouzou, surtout en son chef-lieu, considéré comme la vitrine de la région de Kabylie, où les amas d’ordures gagnent de plus en plus d’espace. Pour les habitués des allées de cette ville, marcher entre les tas de déchets est devenu presque une pratique ordinaire de nos jours. Tizi-Ouzou est devenue tellement sale que plusieurs volontariats y ont été organisés afin de rendre la cité moins répugnante, mais en vain.

    Cette situation ne cesse de se dégrader de jour en jour, sachant que le personnel de la voirie communale de Tizi-Ouzou est entré, depuis presque une année, dans un cycle presque régulier de débrayage-reprise de travail, qui a nettement rajouté de l’insalubrité au décor déjà amoché, mais qui malheureusement ne dérange pas les autorités, qui restent de marbre face à une telle situation qui présente des risques importants sur la santé publique. Une virée dans la ville de Tizi-Ouzou, surtout durant l’été, une période durant laquelle les déchets ménagers connaissent une multiplication notable comparativement au reste de l’année, nous renseigne de la situation désolante des différents quartiers du chef-lieu, et même ceux des alentours, d’où se dégagent des décors hideux, offrant des images de cités abandonnées et livrées à elles-mêmes. Partout dans la ville, et même dans ses moindres recoins, le même constat saute aux yeux. Au bas des immeubles et autour des niches à ordures, des piles de saletés s’entassent pour déborder sur la voie publique. Les amoncellements des ordures et les odeurs nauséabondes sont le lot quotidien de ceux qui s’y aventurent. Même constat à la nouvelle ville, qui croule sous des tonnes de déchets ménagers amoncelés sur les trottoirs jusque dans les quartiers. N’ayant pas d’autres choix pour s’en débarrasser, les habitants de ces cités ont mis le feu à ces dépotoirs sauvages à ciel ouvert, polluant davantage l’air déjà irrespirable. Les bords des différentes routes principales et communales sont tout simplement envahis par des milliers de bouteilles vides d’eau minérale, de canettes et de bouteilles de bières, ainsi que des sachets en plastiques et autres détritus en tous genres, comme c’est le cas sur la route nationale 12. Même constat dans la forêt de Yakouren et au niveau de la majorité des espaces verts de la wilaya. La situation tend à devenir catastrophique sous l’effet des amoncellements, qui n’en finissent également pas au niveau des marchés de fruits et légumes à travers le territoire de la Kabylie où des tonnes de marchandises transitent quotidiennement. Les lieux sont dans un état de saleté déplorable, situation aggravée par la stagnation des eaux usées. Pour sa part, censée être la ville touristique par excellence, la cité balnéaire de Tigzirt dégage une image désolante, avec un décor laid et lamentable le long du chemin qui y mène avec ces tas de cannettes qui longent la route.

    Samira Bouabdelah- La dépêche de kabylie
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