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Dépistage de masse du cancer du sein : le mammobile entre en action

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  • Dépistage de masse du cancer du sein : le mammobile entre en action

    L’association El Amel d’aide aux personnes atteintes de cancer du centre Pierre et Marie Curie déploie les grands moyens. Le mammobile (Centre mobile pour le dépistage du cancer du sein), qu’elle a acquis entrera en action, entre le 15 et 20 octobre courant.

    L’association El Amel a choisi, Octobre rose - mois international de lutte contre le cancer du sein pour lancer une campagne de dépistage de masse du cancer du sein. L’arrivée d’Istanbul (Turquie) de ce mammobile, premier du genre, est prévue cette semaine. Ce mammobile ira à la rencontre des femmes qui ne peuvent pas se déplacer en ville pour faire une radiographie ou une mammographie. Intervenant lors d’une journée d’étude et de sensibilisation, organisée, jeudi, à l’hôtel Sofitel, conjointement avec la société algérienne d’oncologie médicale (Saom), Hamida Kettab, responsable de l’association El Amel a annoncé que Biskra a été choisie comme wilaya pilote pour le lancement de la campagne de dépistage.«Pour cette première étape, l’opération devrait toucher quelque 87 000 femmes âgées entre 40 et 69 ans», a-t-elle expliqué, mettant l’accent sur l’intérêt du dépistage précoce de cette pathologie qui permet de sauver un peu plus de vies sur des milliers de vies. Outre le problème de l’absence de programme de dépistage organisé, les insuffisances en matière de prise en charge sont également longuement évoquées.

    Pour le professeur Ahmed Bendib, chef du service sénologie au Cpmc, «il faut définir les priorités du moment, à savoir traiter les nombreux malades dont le nombre augmente d’année en année», dit-il. «Sur 10 000 nouveaux cas de cancer du sein enregistrés annuellement, le Cpmc en compte 1 000», a ajouté le cancérologue, qui plaide pour la mise en œuvre d’une véritable politique de prise en charge de cette maladie. Il a précisé que 12% des cas traités au Cpmc sont âgés de moins de 35 ans et 22% de 40 ans». Selon lui, «les longs intervalles qui séparent les séances de soins (chimiothérapie, radiothérapie…) exposent les patientes au risque de propagation de la maladie dans le corps. Autant de préoccupations soulevées à l’occasion du mois d’octobre rose, qui est traditionnellement l’occasion de sensibiliser sur l’intérêt du dépistage du cancer du sein et la mobilisation contre cette maladie redoutable qui touche de plus en plus de femmes.

    D’une certaine manière, «Octobre rose» a déjà fait ses preuves. Dédié à combattre le cancer du sein qui fait ravage, ce mois a aussi pour vocation d’informer et de sensibiliser les femmes. Nul doute aujourd’hui que le dépistage précoce du cancer du sein permet de sauver des vies, et contribue à une baisse de la mortalité de l’ordre de 30%, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). D’autant que la médecine est formelle : plus un cancer est détecté tôt, moins le traitement est lourd pour le soigner. Le dépistage précoce du cancer du sein est une mission de santé publique qui mériterait d’être mise en œuvre de manière judicieuse en Algérie.


    A retenir…

    Préconisé comme un moyen efficace de lutte contre le cancer du sein, le dépistage permet un diagnostic précoce de la maladie, ce qui se traduit par une baisse de la mortalité de l’ordre de 30%, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il est destiné aux femmes âgées de 40 ou ans plus. Le dépistage est recommandé tous les deux ans.

    En cas d’antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein, c’est au médecin traitant de préciser le rythme du dépistage. Si le dépistage est positif (anomalie clinique suspecte ou imagerie classée BI-Rads : 3, 4 et 5), la femme sera orientée pour un bilan diagnostic complet (souvent complété par une biopsie) et une prise en charge thérapeutique appropriée.Si le dépistage est négatif (examen clinique normal et imagerie classée B-RADS : 1 et 2), il y aura une deuxième lecture. S’il y a confirmation de la négativité, la femme sera invitée dans 2 ans pour se faire de nouveau dépister. Au cas où la 2e lecture est positive, la femme sera orientée pour un bilan diagnostic complet et une prise en charge thérapeutique, appropriée. Le dépistage doit se faire au niveau des services hospitaliers d’imagerie médicale ou cabinets privés de radiologie habilités. Le radiologiste doit avoir bénéficié d’une formation spécifique en sénologie et réalisé plus de 500 mammographies par an.Les équipements de radiologie doivent être conformes aux normes réglementaires et soumis régulièrement aux contrôles de qualité. De même, les services ou cabinets de radiologie doivent être intégrés dans un réseau de prise en charge pluridisciplinaire du cancer du sein. L’autopalpation et la palpation du médecin sont également recommandés.Il faut savoir que le stade où l’on dépiste le plus de cancers, c’est lorsque la tumeur fait de 1 à 3 centimètres, ce qui est considéré comme une détection précoce. Le taux de guérison sur les cancers précoces, sans atteinte ganglionnaire, est de 90 %. Ce qui montre bel et bien l’intérêt du dépistage.


    Amel Bouakba- la tribune
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