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crise financiere:Misère de nos politiques publiques

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  • crise financiere:Misère de nos politiques publiques

    La détérioration des conditions économiques nous vient de la crise du crédit et des abus d’une finance ayant contribué sans scrupule à enfler toutes sortes de bulles spéculatives. Mais pas seulement. Il est certes judicieux de stigmatiser et d’exiger des réformes majeures à un monde de la finance avide de profits… mais il n’est pas seul responsable du ralentissement économique notoire de ces cinq dernières années. Son développement hyperbolique – préalablement à la crise des subprimes en 2007 – aura à l’évidence monopolisé – voire parasité – le plus clair des ressources à disposition de l’économie dite « traditionnelle ». Mais peut-être faudrait-il chercher en amont les causes profondes du désastre actuel. Après tout, peut-être que les banques n’ont-elles fait que remplir les vides laissés par la régression en peau de chagrin de secteurs entiers de notre activité économique ? Dans cette hypothèse – pas à exclure – où, avec ou sans crise du crédit, notre croissance occidentale aurait de toute façon décru, une constatation s’impose dès lors. Les baisses de taux quantitatives US, soit les QE 1, QE 2, comme le méga QE 3 lancé le mois dernier resteront sans effet !


    Car une force seule présiderait et sous-tendrait la globalité des composants économiques, à savoir la loi de l’offre et de la demande. En d’autres termes, si le souci de nos autorités est bien de relancer leur économie, et si le citoyen standard est supposé y investir et y dépenser : il faut évidemment qu’il dispose des sommes nécessaires. Toutes les injections de liquidités au monde – aussi massives fussent-elles – ne profiteront qu’à une infime minorité – et donc pas à l’économie en tant que telle – tant qu’elles ne finiront pas dans les poches du citoyen. Seul en effet le taux d’investissement effectif dans l’économie réelle – c’est-à-dire les liquidités sonnantes et trébuchantes manipulées par le plus grand nombre – conditionne le taux de croissance sur le long terme. Dit autrement : chaque euro et chaque dollar injectés dans les rouages et parmi les acteurs économiques seront un euro et un dollar à porter au crédit d’un cycle de croissance qui sera dès lors caractérisé par sa stabilité et par sa longévité. Toute richesse qui ne finit pas sa course dans les poches et sur les comptes du plus grand nombre – au bénéfice des vrais producteurs, des consommateurs et des usagers réguliers de l’activité – restera à l’état d’épiphénomène. Condamnée donc à circuler en vase clos et à enfler des bulles spéculatives, c’est-à-dire de l’argent fictif.


    Car seul l’argent injecté dans la mécanique de l’économie fait prospérer la croissance et, à cet égard, les sommes fabuleuses créés par la planche à billets américaine, n’échapperont pas à ce piège à liquidités, et donc ne bénéficieront pratiquement pas à l’économie réelle. N’allez surtout pas croire que le gonflement des bilans et que l’enrichissement des Bank of America ou des JP Morgan profitent à celles et à ceux qui sont les acteurs authentiques de notre économie, c’est-à-dire à celles et ceux qui la conduisent et qui luttent au jour le jour pour la pérenniser. Car dans cette fable, la grenouille peut manger et gonfler éternellement – c’est-à-dire continuer à s’enrichir – sans nul risque d’explosion… En revanche, le mythe tenace qui voulait que ce qui était « bon pour General Electric était bon pour les USA » a bel et bien vécu tant il est vrai que les envolées boursières – consécutives à ces injections de liquidités – défient toute rationalité dans une conjoncture pour le moins déprimée, tout en gonflant bien-sûr les profits des spéculateurs. Voilà pourquoi la formation de start-ups se retrouve au plus bas aux Etats-Unis – pays de la libre entreprise – depuis 30 ans. Car, comme tout le monde sait, seules les P.M.E. contribuent réellement à créer de l’emploi et de la richesse. Seules les P.M.E. profitent au cycle économique long.


    Comment expliquer aux responsables politiques et économiques que la croissance n’est authentique – c’est-à-dire saine et durable – que dès lors qu’elle rejaillit sur et qu’elle émane du plus grand nombre ? Alors, dans cette perspective, les programmes des QE ne feront que retarder l’inévitable, que colmater ça et là des petites brèches, qu’ossifier davantage la stagnation, tout en profitant encore et toujours à quelques privilégiés. D’où la stigmatisation actuelle des «élites», qui ne sont en réalité que ces 1 – ou ces 10% ? – qui vivent sur un nuage, lequel prend de plus en plus de hauteur. Dans ces conditions – et pourquoi changeraient-elles ? – l’anorexie économique est condamnée à se poursuivre, que ce soit 1,5 ou même 3 Trillions qui se retrouvent injectés dans le système. Précisément : dans le système… Car la croissance ne se réduit pas – et de loin – à ce système. L’économie est constituée par la population, par les « vrais gens ». Qui ne peuvent dépenser ni investir des sommes qu’ils n’ont pas.



    Article rédigé par Michel Santi, économiste
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Est-ce que les finances reflet vraiment la situation économique réelle ?
    Est-ce que dit finance c’est dit économie ?

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