Mon pays, mon amour, je t'aime et te deteste à la fois, ouvre toi, soit tolérant, j'espère encore en toi!!!
Cité mouroir, cité insolente
aux mille phallus imputiques
brandis à la face du monde
cité aux charmes de chaux
étalés sans pudeur
à flanc de montagne
cité dortoir, cité assassine
aux mille griffes cruelles
comparable à la chatte affamée
qui dévore ces petits
cité déflorée par les mercenaires
de toutes les obédiences
venus téter le lait de tes enfants
cité aux milliers de mendiants
jadis fière et altière
aux enfants crasseux et rachitiques
vendant des cigarettes
le long des rues fangeuses
où leurs mères
précocement vieillies
font et disent
la bonne aventure
cité aux mille minarets brandis comme des épées qui
jurent avec le ciel bleu et le rire des jeunes filles
bientôt sacrifiées
cité aux mille couteaux
tirés contre la joie
tirés contre la vie
Alger la blanche
Alger la grise
ravie à la vie
ravie à la vue
par un noir linceul
secoue tes cendres
et lève toi
cité meurtrie cité meutrière
où tous le chemins se croisent
où les monstres ont trouvé refuge
à l'ombre de l'espoir en ruine.
Mohame Younsi
Cité mouroir, cité insolente
aux mille phallus imputiques
brandis à la face du monde
cité aux charmes de chaux
étalés sans pudeur
à flanc de montagne
cité dortoir, cité assassine
aux mille griffes cruelles
comparable à la chatte affamée
qui dévore ces petits
cité déflorée par les mercenaires
de toutes les obédiences
venus téter le lait de tes enfants
cité aux milliers de mendiants
jadis fière et altière
aux enfants crasseux et rachitiques
vendant des cigarettes
le long des rues fangeuses
où leurs mères
précocement vieillies
font et disent
la bonne aventure
cité aux mille minarets brandis comme des épées qui
jurent avec le ciel bleu et le rire des jeunes filles
bientôt sacrifiées
cité aux mille couteaux
tirés contre la joie
tirés contre la vie
Alger la blanche
Alger la grise
ravie à la vie
ravie à la vue
par un noir linceul
secoue tes cendres
et lève toi
cité meurtrie cité meutrière
où tous le chemins se croisent
où les monstres ont trouvé refuge
à l'ombre de l'espoir en ruine.
Mohame Younsi