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Les Libanais en Algérie

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  • Les Libanais en Algérie

    En Algérie, il y a près de 300 libanais qui vivent dans l'angoisse pour leurs proches et leurs familles. Ils assistent témoins impuissants à ce déferlement de violence et de folie qui s'abat sur leur pays.

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    Frustrations, angoisses, désarrois, inquiétudes… Autant de mots ne pouvant décrire le sentiment de ces Libanais loin de chez eux. Où qu’ils soient, loin de leur pays du cèdre, ils se retrouvent dans ces mêmes émotions. D’Alger à Beyrouth, le lien ne s’est pas rompu. En Algérie, ils sont près de 300 Libanais à vivre l’angoisse loin des leurs. Expatriés, touristes ou résidant dans notre pays, ils se sentent démunis et impuissants.

    A Alger, la communauté libanaise suit l’actualité avec inquiétude. A l’image de leur nation, en Algérie, chrétiens et musulmans se retrouvent et s’entraident mutuellement pour se donner du courage. S’échangeant informations, nouvelles et impressions, la même angoisse les réunit. Raya Hendouze, expatrié, ingénieur, travaille au sein d’une entreprise allemande. Depuis deux ans, chaque trois mois, il se rend au Liban pour rendre visite aux siens. Depuis une semaine, le téléphone lui permet d’avoir des nouvelles de sa fille, de sa femme et de ses parents. «Cela est très difficile d’avoir une communication vu l’intensification des appels», a-t-il confié. Et d’ajouter : «Allhamdoullah, heureusement que ma famille se trouve actuellement dans un endroit sécurisé en montagne.» En plus des communications téléphoniques sur fixe et mobile, Raya peut avoir des échos sur ce qui s’y passe par Internet. Comment vit-il ces évènements ? «Nous sommes très perturbés. La vie doit continuer. Je ne travaille pas avec la même intensité mais je fais en sorte d’accomplir mes tâches.»

    Interrogé sur ses sentiments face à cette invasion, ce jeune ingénieur de 31 ans répond : «Comme tous les Libanais, c’est un mélange de révolte et de solidarité. » Pour lui, le monde entier leur tourne le dos. «Ni les Arabes, ni les Occidentaux n’ont adopté une position claire et définitive pour agir. C’est ce qui m’offusque », a-t-il expliqué. Considérant cette guerre comme «un génocide», Raya souligne que «personne ne fait aucun geste pour éviter les victimes civiles quotidiennes». Pour ce qui est de la solidarité, il précise que «les Libanais doivent rester unis et adopter des solutions durables». Les Israéliens par leurs tirs visent les infrastructures de base d’un pays qui n’a cessé de construire. «C’est notre économie qui est visée. On assiste à la destruction de ce que nous avons œuvré à reconstruire. Et on ne peut rien faire», continue-t-il avec une pointe de désespoir dans la voix. Jean Daou, pour sa part, appelle deux fois par jour les siens : «C’est pour savoir comment ils vont et avoir des nouvelles. » Sa femme et ses trois enfants vont bien. «Cependant, ils ont dû quitter notre maison pour être en sécurité», confie-t-il.

    Noelle C, venue passer quelques semaines en Algérie, espère repartir chez elle dès la fin de son séjour. «Le lendemain de mon arrivée, les bombardements ont commencé, a-t-elle dit. Pour l’instant, j’arrive difficilement à contacter mon époux qui se trouve au Liban.» Elle garde toujours espoir que l’aéroport rouvrira et pourra rejoindre ses proches. Même si, actuellement, les raids israéliens continuent à semer la terreur.

    Par Le soir
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