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Pr Bouzid : « Les médecins refusent de se battre pour leurs malades»

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  • Pr Bouzid : « Les médecins refusent de se battre pour leurs malades»

    Les 8es Journées internationales de cancérologie de Constantine n’ont pas drainé beaucoup de monde malgré la qualité du parterre de spécialistes présents.

    La grande salle du palais de la culture Malek-Haddad était clairsemée et ce ne sont certainement pas les propos du Pr Bensalem, cheville ouvrière à hauteur de l’organisation de la rencontre et avec «les 350 pochettes de documentation distribuées aux invités» qui argumenteront autrement l’indifférence des personnels du secteur et encore moins des étudiants qui avaient tout à gagner à être présents.

    Parmi les invités présents, l’un d’eux nous confiera que «cette affluence mitigée est sans doute imputable au fait que le Pr Bouzid, responsable du service oncologie du centre Pierre et Marie Curie y soit (présent). Le reproche fait à celui-ci aurait pour origine ses attaques, à la limite du mépris professionnel, pour les gens de la corporation.Ce qui, paradoxalement, n’est pas démenti par le Pr Bouzid qui nous dira «Oui…s’ils le veulent» et enchaîne sur l’augmentation régulière du cancer bronchique : «Il y a 4000 nouveaux cas chaque année.

    Sur le plan thérapeutique, les spécialistes venus de Serbie, Etats-Unis, France et ceux nationaux vont présenter au cours de ces Journées les différentes avancées en terme de traitement y compris l’utilisation des thérapies ciblées.»Quelles seraient les conséquences de ces avancées ?

    Le Pr Bouzid, toujours, soulignera : «Elles ont contribué à faire reculer nettement les échéances en matière de survie du patient. Les chances de survies sont passées de 4 mois en 1995 à plus de trente au jour d’aujourd’hui et pour peu que le malade prenne et respecte le traitement qui lui est prescrit la pathologie s’inscrit dès lors dans la chronicité au même titre que le diabète ou la HTA. Il n’en guérit certes pas mais vit avec. Chez un jeune sujet, il existe un traitement curatif qui consiste en l’ablation partielle ou totale du poumon, à cette différence qu’il en guérit.»À une question évoquant la phase terminale, un confrère n’a pas le temps de la terminer pour être repris avec une spontanéité non feinte par le Pr Bouzid : «Il n’existe pas de phase terminale mais plutôt des médecins qui refusent de se battre pour leurs malades.» Quant à la disponibilité des centres anti cancer dans les différents CHU du pays mais plus particulièrement sur leur non fonctionnalité, le responsable de l’oncologie à hauteur du Cpmc impute, contrairement à ce qui est régulièrement rapporté par les milieux médicaux des wilayas d’Annaba, Sétif et Batna, non pas à des questions d’ego et de bisbilles internes dans les structures mais très sûrement à «la mauvaise volonté et un blocage des autorités sanitaires locales (DSP)». Les Journées internationales de cancérologie de Constantine prendront fin aujourd’hui.

    La Tribune
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