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Immigration : des experts pour aider les pays les plus exposés

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  • Immigration : des experts pour aider les pays les plus exposés

    La Commission européenne a proposé mercredi de former des équipes d'experts qui viendraient au secours des pays confrontés à des arrivées massives d'immigrants, comme actuellement Malte et l'Espagne.

    Dans l'esprit du commissaire à la Justice Franco Frattini, il s'agirait d'experts nationaux mobilisables rapidement par la nouvelle Agence européenne des frontières (Frontex) lorsqu'elle intervient à la demande d'un Etat membre, comme aux îles Canaries actuellement.

    "Notre plan est d'avoir entre 250 et 300 personnes dans les Etats membres, qui seraient capables d'intervenir dans les dix jours suivant une requête", a expliqué le commissaire.

    Ces "équipes de réaction rapide" comprendraient "des gardes-frontières, des spécialistes d'identification des immigrants, des interprètes, des urgentistes ou des experts en évaluation des risques" et porteraient un brassard européen sur leur uniforme national.

    La proposition de Bruxelles vise à créer "une réglementation pour que les polices nationales, qui ont la responsabilité des contrôles aux frontières, puissent déléguer leurs pouvoirs".

    Cette proposition, qui sera présentée lundi aux ministres de l'Intérieur des 25 et nécessitera également l'accord du Parlement européen, faciliterait les opérations de Frontex du type de celle qui se met lentement en place aux îles Canaries où plus de 10.000 émigrants sont arrivés par mer depuis le début de l'année.

    Le plan Frontex aux Canaries consiste d'une part en une assistance technique pour identifier les émigrants et aider l'Espagne à les rapatrier, et d'autre part en une surveillance des bateaux au large du Sénégal et de la Mauritanie avec des patrouilleurs et des moyens aériens.

    Selon M. Frattini, quatre navires et deux avions sont sur place et l'opération devrait démarrer rapidement et durer jusqu'à la fin septembre.

    Après les îles Canaries, l'UE pourrait lancer une mission de patrouille avec des navires grecs et italiens autour de l'île de Malte, entrée dans l'UE en 2004, pour faire face à l'afflux d'immigrants venus d'Afrique de l'Est via la Libye.

    Le seul problème est que certains Etats sont réticents à lancer une telle opération tant que les Libyens n'auront pas donné leur accord pour pouvoir patrouiller dans leurs eaux territoriales, a indiqué M. Frattini.

    Pour le commissaire, la mission doit néanmoins démarrer de toutes façons, à la fois pour "envoyer un message positif à Malte" et pour que "les Libyens comprennent notre volonté de coopérer".

    Preuve de ces difficultés, Malte, l'Espagne et la Libye se rejettent la responsabilité de l'accueil de 51 réfugiés érythréens secourus par un chalutier espagnol. Ils ont passé mercredi leur quatrième nuit au large du port de La Valette où les autorités maltaises refusent de les laisser entrer.

    C'est une "situation test" sur la politique d'immigration que l'UE veut mettre en place et qui doit "être résolue dans un esprit de solidarité européenne", a jugé M. Frattini.

    La Valette estime que les immigrés clandestins doivent être accueillis en Libye car le chalutier espagnol les a recuillis à 100 milles nautiques (185 km) des côtes libyennes, dans une zone de surveillance et de sauvetage sous la responsabilité de Tripoli.

    Malte fait valoir que l'île a déjà fort à faire pour accueillir les immigrés illégaux dans sa propre zone de sauvetage et insiste pour que Tripoli, ou à défaut Madrid, se charge du problème.

    "Le navire espagnol a fait quelque chose de fantastique en sauvant des vies humaines mais nous ne pouvons laisser Malte isolée face à une pression migratoire continue", a admis M. Frattini.

    Par AFP
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