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Algérie-Angleterre: Entretien avec le représentant du Premier ministre britannique pour le l’Investissement

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  • Algérie-Angleterre: Entretien avec le représentant du Premier ministre britannique pour le l’Investissement

    Entretien avec Lord Marland représentant du Premier ministre britannique pour le Commerce et l’Investissemen

    Quel est l’objet et le programme de votre visite en Algérie ?


    Je suis ravi de revenir en Algérie, c’est ma deuxième visite en 9 mois. L’Algérie est un partenaire important pour le Royaume‑Uni. Nous travaillons davantage en partenariat, de manière mutuellement bénéfique, et nos relations continuent à s’approfondir dans de nombreux domaines. Il me tarde de tenir des discussions fructueuses avec plusieurs ministres algériens dans les domaines de l’énergie, la santé, l’éducation, le commerce et les questions de politique étrangère. C’est un honneur pour moi de pouvoir m’entretenir avec eux. L’Algérie est un pays qui est en train d’investir largement dans ses infrastructures dans le cadre d’un programme d’investissement ambitieux. Les sociétés britanniques peuvent fournir des biens, des services, et surtout de l’expertise en aidant l’Algérie, que nous considérons comme étant un ami et un partenaire proche, à atteindre ses objectifs.

    Quel est l’état des échanges économiques entre l’Algérie et le Royaume-Uni ?


    Les relations commerciales entre les deux pays sont d’ores et déjà étroites, mais nous sommes conscients que nous pouvons toujours faire mieux. Durant les six premiers mois de l’année en cours, notre commerce bilatéral a atteint 1,2 milliard de livres sterling, soit 67 % de plus par rapport à la même période de l’année passée. L’Algérie est notre cinquième plus grand partenaire commercial dans la région Mena et le premier en Afrique du Nord. Nous nous réjouissons à l’idée de pouvoir travailler avec l’Algérie dans divers secteurs, en apportant des bénéfices mutuels pour l’économie des deux pays.

    Malgré la multiplication des initiatives et des visites politiques, comment expliquez‑vous la très faible présence des investisseurs britanniques dans les secteurs hors hydrocarbures en Algérie ?

    L’énergie a pour longtemps représenté un domaine de coopération, il est donc naturel que la présence du Royaume‑Uni soit plus importante dans ce secteur. Cependant, elle n’est en aucun cas le seul domaine de coopération. Nous portons un immense intérêt, qui s’accroît de jour en jour, à d’autres secteurs tels que la santé et l’éducation. Parmi les exemples de compagnies britanniques qui sont présentes dans des secteurs hors hydrocarbures nous comptons HSBC, GSK et Unilever. D’autres compagnies britanniques de renommée internationale s’intéressent de plus en plus à l’Algérie comme par exemple Marks & Spencer, International Hospitals Group et Rolls Royce.

    Les investisseurs au Royaume‑Uni considèrent l’Algérie comme un endroit potentiel pour leurs activités mais ces décisions ne sont pas prises du jour au lendemain. Les compagnies ont besoin de beaucoup de temps afin de faire une évaluation complète des opportunités qui se présentent. Des visites comme la mienne font partie de ce processus. L’une des questions que j’aborderais lors de mes discussions sera le projet de l’Algérie d’organiser à Londres une conférence sur l’investissement. Cela nous aidera à mieux faire connaître l’Algérie.

    Aucun grand projet ne s’est concrétisé ces dernières années. Pourquoi ?


    Nous avons enregistré de nombreux investissements réussis. Par exemple, AstraZeneca qui a créé en avril une joint‑venture avec une compagnie algérienne pour développer les installations de fabrication pharmaceutique. Ce projet est d’une valeur de 60 millions de dollars et une fois réalisé, il apportera des avantages tangibles pour l’économie locale et la création d’emplois. HSBC est en pleine expansion en Algérie et y a ouvert cette semaine une troisième succursale, cette fois à Oran. Dans d’autres projets, les compagnies britanniques jouent parfois un rôle qui peut ne pas être très visible. Par exemple, les architectes britanniques peuvent travailler en consortium avec d’autres compagnies étrangères dans la réalisation de grands projets de construction. Nous sommes toujours prêts à contribuer à nous seuls ou en pleine collaboration.

    Les lois algériennes sur l’investissement étranger sont‑elles un frein pour les entreprises britanniques ?

    Lorsque je parle aux responsables des compagnies britanniques qui veulent développer leur présence dans un autre pays, ils me posent évidement des questions à propos de l’environnement des investissements. Je suis honnête avec eux. Chaque pays au monde présente des défis quand vous êtes à la recherche d’un marché pour investir. Mais les chefs d’entreprises raisonnables considèrent la situation dans sa globalité. Les lois locales, la main‑d’œuvre locale, des canaux d’approvisionnement fiables, la possibilité de faire de la publicité et de la promotion, l’environnement réglementaire et fiscal – ceux‑ci sont juste quelques‑uns des facteurs qui affectent les décisions relatives à l’investissement.

    Les compagnies britanniques respecteront toujours les lois locales relatives à l’investissement étranger, et cela vaut également pour les lois algériennes. Il revient au gouvernement algérien d’établir ses propres lois et aux compagnies étrangères de décider si elles désirent investir ici, en prenant plusieurs questions en considération. Je suis convaincu que l’Algérie est un pays qui offre d’importantes opportunités. Je travaille dur afin de renforcer ce message avec mes collègues dans les entreprises britanniques.

    Quels sont les principaux secteurs qui intéressent les investisseurs britanniques ?

    Les investisseurs britanniques sont intéressés par un large éventail de secteurs. Comme toujours, les compagnies britanniques préfèrent miser sur leurs points forts. C’est pourquoi les secteurs particuliers qui attirent le plus d’intérêt sont l’éducation, la formation professionnelle, la santé, les produits pharmaceutiques, l’ingénierie de pointe et la construction. Nous sommes en train de discuter avec les autorités et les entreprises algériennes sur tous ces sujets. La promotion de la langue anglaise est un objectif majeur pour nous vu qu’elle est très demandée en Algérie. Cela signifie que nous allons aider des PME britanniques à accéder au marché. Alligan, une compagnie britannique, va ouvrir un centre de langue anglaise à Alger d'ici la fin de cette année.

    L’Algérie s’apprête à modifier la loi sur les hydrocarbures. Quelles sont les principales attentes des compagnies britanniques ?

    Comme je l’ai déjà mentionné, il revient à l’Algérie d’établir ses propres lois et aux compagnies étrangères de travailler avec. Mais il est clair que n’importe quelle compagnie internationale préférerait travailler dans un environnement d’investissement où des décisions stratégiques à long terme peuvent être prises. Un cadre légal stable, solide et juste est dans l’intérêt de tous.

    L’Algérie ambitionne de développer les énergies renouvelables. Quels sont les axes de coopération avec le Royaume‑Uni dans ce domaine ?

    Le Royaume‑Uni est un leader reconnu dans le domaine des technologies renouvelables. Nos universités forment des diplômés de haute qualité dans le domaine des énergies renouvelables et de l’ingénierie, depuis plusieurs années. Nous sommes impatients de développer les liens entre nos universités et de partager cette expérience.

    En matière de projets spécifiques, il existe déjà plusieurs projets qui sont en cours de planification. Lorsque le président‑directeur général de Sonelgaz a visité le Royaume‑Uni avec sa délégation, en juin dernier, Clarke Energy les a reçus au site de Calvert qui génère l’électricité à partir du gaz produit par les déchets municipaux dans une décharge. Nous sommes en négociation avec les ministères de l’Environnement et de l’Énergie afin d’apporter des projets pilotes similaires en Algérie. Une grande partie du potentiel de coopération repose sur le partage des connaissances. Nous souhaitons aller de l’avant en tant que partenaires dans le développement de méthodes encore plus propres pour répondre aux besoins d’énergie qui se font pressentir.

    TSA
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