Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Entre 2 à 3% de la population touchée par le psoriasis en Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Entre 2 à 3% de la population touchée par le psoriasis en Algérie

    Le lien entre le stress et les maladies de la peau est avéré. Beaucoup de ces pathologies sont liées d’une façon directe aux perturbations psychiques. De nombreuses dermatoses sont réputées pour être psychosomatiques. Cela signifie que des facteurs psychosociaux tels que le stress et les caractéristiques de la personnalité des malades, aux côtés des facteurs biologiques (par exemple l’hérédité) provoquent le déclenchement et l’évolution de ces dermatoses.

    Les dermatoses psychosomatiques, telles que le psoriasis, pelade (chute de cheveux), pathomimies (troubles factices, cutanés) sont de plus en plus courantes et leur prise en charge est délicate, nécessitant un traitement dermatologique et un soutien psychologique.

    Le Pr Benkaïdali, chef de service au CHU Mustapha Pacha, a insisté pour une prise en charge rapide de ces pathologies pour éviter toute complication. S’agissant de la pathomimie, le spécialiste a expliqué qu’«il s’agit d’un trouble essentiellement féminin».

    La pathomimie est l’auto-provocation volontaire, consciente, dissimulée et apparemment irrationnelle de symptômes cliniques. La patiente éprouve le besoin morbide de simuler une maladie en s’imposant des signes ou des symptômes, et en s’auto-mutilant et endommageant son propre corps pour provoquer délibérément des lésions dans le but d’attirer l’attention de ses proches. Ce trouble doit être considéré comme un appel à l’aide vis-à-vis d’une famille exigeante ou indifférente. Il faut savoir que les pathomimies cutanées constituent un signal d’alerte pouvant dévoiler des troubles psychologiques parfois graves nécessitant une prise en charge adéquate. «Ce sont des pathologies à prendre au sérieux et qui nécessitent une prise en charge dermatologique mais aussi psychologique rapide», affirme le professeur Benkaïdali. «D’où l’importance de psychologues dans les services de dermatologie», estime le spécialiste. Ainsi, le traitement dermatologique des pathomimies cutanées doit être étroitement lié au traitement psychologique. Par ailleurs, a ajouté le professeur Benkaïdali, le psoriasis est la maladie de peau la plus répandue en Algérie, qui touche entre 2 à 3% de la population.

    Il s’agit d’une maladie auto-immune (c’est-à-dire que l’organisme ne peut pas contrôler). Son origine n’est pas connue, mais elle est en partie génétique. Il existe des facteurs déclenchants de la maladie en particulier des facteurs psychologiques, le stress…Cette affection particulièrement handicapante peut apparaître à tout âge, mais elle survient généralement dans la vingtaine ou la trentaine. Le psoriasis n’est pas contagieux. Il se manifeste par des plaques rouges et squameuses, c’est-à-dire des peaux mortes qui se détachent de la surface de la peau. Ces plaques peuvent être douloureuses et provoquent parfois une sensation de brûlure ou de démangeaison, ce qui peut entraîner des saignements. S’il n’existe à ce jour, aucun traitement curatif permettant de guérir complètement du psoriasis, il est toutefois possible de maîtriser cette affection, de diminuer l’étendue des lésions et d’améliorer la vie des patients, grâce à l’arrivée sur le marché des biothérapies. Le professeur Benkaïdali a fait part de la disponibilité des biothérapies, qui restent, toutefois, extrêmement coûteuses.



    Ce qu’il faut savoir
    Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau qui se caractérise par des modifications typiques de la peau, mais qui peut également se présenter sous des aspects variables. Chez certains patients, des lésions typiques des ongles ou des douleurs articulaires apparaissent également (arthrite psoriasique). Le psoriasis est l’une des affections cutanées les plus fréquentes : environ 1 à 3% de la population mondiale est concernée par cette affection. Il touche les hommes et les femmes dans la même proportion. Le psoriasis peut apparaître à tout âge. L’aspect héréditaire joue un rôle important dans le cas du psoriasis. Une certaine prédisposition pour développer la maladie est présente dans le patrimoine génétique. Plusieurs gènes sont responsables. Ce n’est pas la maladie elle-même qui est héréditaire, mais plutôt les prédispositions qui reposent sur ces gènes. C’est pourquoi le psoriasis peut survenir pour la première fois chez des personnes qui n’avaient auparavant aucun antécédent familial. Ceci s’applique pour environ 60% des patients.

    Facteurs de déclenchement les plus fréquents pour le psoriasis
    Le stress et les épreuves physiques ou psychiques (par exemple, les examens, les problèmes de couple, la mort d’un proche ou des problèmes professionnels). Les maladies infectieuses, surtout les infections à streptocoques (par exemple les amygdalites, l’angine ou la scarlatine)… Les irritations mécaniques ou physiques, comme par exemple les blessures, les brûlures/ les coups de soleil, les opérations, les injections. Les médicaments, par exemple les antihypertenseurs (bêtabloquants), les médicaments contre le paludisme/ les maladies rhumatismales (chloroquine) ou la dépression (lithium). Les bouleversements hormonaux : puberté, grossesse, ménopause… La consommation abusive d’alcool.

    Par Amel Bouakba - la tribune

  • #2
    Les médecins prônent un traitement psychologique

    Certifiant que les psoriasiques aggravent leur mal par le stress, Les médecins prônent un traitement psychologique


    Difficile de gérer son stress avec une maladie gênante de par son aspect, affectant du coup la qualité de vie sociale et professionnelle. Et lorsque la plupart des médicaments manquent dans les officines, le patient redoublera d’anxiété ! Parmi les maladies de la peau qui agissent en silence les dermatologues évoquent le psoriasis, une atteinte de l’épiderme se manifestant par la formation d’épaisses plaques de peau qui desquament ou s’écorcent.Plusieurs facteurs seraient impliqués dans l’apparition de la pathologie, dont principalement les facteurs «génétiques et environnementaux avec des antécédents familiaux de psoriasis», précisent les spécialistes. L’état de stress physique et psychique est également en bonne place dans la liste des facteurs déclenchant. En l’absence d’un traitement curatif - les recherches pharmaceutiques ne sont pas encore arrivées à élaborer la molécule miraculeuse -, les patients s’astreignent à des cures allant de trois à neuf mois, selon un spécialiste local. «Il faut surtout s’armer de patience et éviter de s’irriter car le stress agresse davantage la maladie.» Mais il n’est pas facile de résister : le coût des médicaments, qui doivent être prescrits pour une longue durée, et leur absence récurrente des officines pèsent lourdement sur le sujet psoriasique. «Il y a des traitements que l’on n’a pas vu depuis des années dans les pharmacies», révèle un pharmacien. On peut citer à titre d’exemple «quelques pommades destinées aux affections de la peau et que les malades se procurent soit en Tunisie soit en France.»Lorsque la maladie surgit en raison de l’un de ses facteurs déclenchant, le patient adopte tout remède pouvant l’apaiser. «Le psoriasis engendre une situation psychologique alarmante. Elle s’accentue avec l’état de stress qui l’aggrave.» Pour une médication efficace des séances de psychothérapies sont plus que requises, insistent les spécialistes. Certes, il n’existe pas, pour l’heure, une thérapie venant à bout de l’affection. Mais il est possible de minimiser la fréquence et l’intensité de propagation de l’éruption sur toutes les parties du corps. A chaque intervention, le corps médical remet au devant des recommandations d’éviter le stress. Preuve à l’appui, des expériences ont démontré que l’état d’anxiété observé chez des sujets atteints influe sur le psoriasis. En termes de statistiques, aucune donnée fiable n’existe sur le nombre de personnes atteintes de cette affection. Même les services épidémiologiques ignorent la fréquence de la maladie en Algérie. La majorité des personnes se soignent chez des médecins privés. Il est vrai que le service dermatologique, au niveau du CHU, accueille aussi des «psoriasiques», mais sans aucun recensement, pourtant fortement souhaité par la corporation. Afin de cerner au mieux la maladie et de mettre en œuvre tout l’arsenal de prise en charge, des médecins ne cessent de rappeler l’importance d’une banque de données relative aux patients sous traitement. Mise à part une estimation selon laquelle il y aurait 3% de la population, hommes et femmes, qui souffrent de la maladie, aucune statistique n’est en mesure de décompter les cas. Et l’absence de médicaments altère la prise en charge et ouvre la voie au stress, ce facteur aggravant du psoriasis.




    Par Nasser Hannachi- Liberté

    Commentaire

    Chargement...
    X