Le ministère de la Promotion de l’Investissement prépare une rencontre pour la fin de l’année 2012 les assises nationales sur les PMI-PME en vue selon les organisateurs d’élaborer une stratégie industrielle. Cela n’est pas nouveau puisque différents canevas ont été élaborés entre 2000-2011 sans résultats probants assistant à un dépérissement du tissu industriel qui représente en 2012 moins de 5% du produit intérieur brut.
Des changements perpétuels de cadre juridique, facteurs de méfiance
Depuis l'indépendance politique à nos jours, l'économie algérienne a connu différentes formes d'organisation des entreprises publiques. Avant 1965, la forme d'autogestion était privilégiée. De 1965 à 1980, nous avons de grandes sociétés nationales et de 1980 à 1988, nous assistons à une première restructuration découpant les grandes sociétés nationales. Avec la crise de 1986 qui a vu le cours du pétrole s'effondrer, des réformes timides sont entamées en 1988 : l'Etat crée 8 fonds de participation qui étaient chargés de gérer les portefeuilles de l'Etat. Comme conséquence de la cessation de paiement en 1994 (avec le rééchelonnement), en 1996, l'Etat crée 11 holdings en plus des 5 régionaux avec un Conseil national des privatisations ; en 2000, nous assistons à leur fusion en 5 mega holdings et la suppression du Conseil national des privatisations ; en 2001, nouvelle organisation et l'on crée 28 sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) Lors de différents Conseils de gouvernements tenus durant toute l'année 2007, une nouvelle organisation est proposée par le ministère de la Promotion de l'Investissement, (les deux grandes sociétés hydrocarbures Sonatrach et Sonelgaz, régies par des lois spécifiques n'étant pas concernées), articulée autour de quatre grands segments : des sociétés de développement économique qui relèvent de la gestion exclusive de l'Etat gestionnaire ; des sociétés de promotion et de développement en favorisant le partenariat avec le secteur privé international et national ; des sociétés de participation de l'Etat appelées à être privatisées à terme ; et enfin, une société chargée de la liquidation des entreprises structurellement déficitaires. Courant février 2008, cette proposition d'organisation, qui n'a pas fait l'unanimité au sein du gouvernement et certainement au niveau de différentes sphères du pouvoir, est abandonnée. Le 27 mars 2010 le ministère de la promotion de l'investissement de l’époque, en reconnaissant l'échec dans l'attrait de l'investissement direct étranger, avait affirmé que le secteur industriel public devrait être réorganisé, les Sociétés de gestion de participation (SGP) devant être progressivement dissoutes et remplacées par des groupes industriels avec des zones intégrées avec des expériences pilotes dans 5 wilayas-pilotes, à savoir Annaba, Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Oran et Blida mais ne précisant pas si ces groupes relevaient de son département ministériel ou si l'on revenait à l'ancienne organisation administrative des années 1970 de tutelle de chaque département ministériel. Et en ce mois d’octobre 2012, l’organisation du secteur industriel reste toujours floue. Tout au plus on peut affirmer que le processus de privatisation, en tant que facteur de restructuration de l’économie, n’existant pas d’économie de marché spécifique, comme moyen de croissance est bloqué. Encore que depuis la loi de finances complémentaire 2009, de nouvelles dispositions sont mis en place limitant le privé international qui doit s'associer à un partenaire algérien (49/51%).
Certes, l'Etat algérien est souverain mais doit respecter ses accords internationaux et surtout le droit international s'il veut éviter de s'isoler des nouvelles mutations mondiales et les litiges avec les investisseurs étrangers. Comme il serait souhaitable d’avoir des critères moins idéologiques évitant le juridisme mais économiques, en dehors des secteurs stratégiques, comme une balance technologique, managériale et financière positive au profit de l’Algérie et éviter de diaboliser tant le secteur d’Etat qui s’insère dans le cadre de la compétition que le secteur privé productif en leur permettant des alliances stratégiques avec les groupes étrangers qui apportent uns avoir faire. Car les changements d'organisation périodiques démobilisent les cadres du secteur économique public, les investisseurs locaux et étrangers montrant clairement la dominance de la démarche bureaucratique au détriment de la démarche opérationnelle économique assistant plutôt au souci de dépenses monétaires, aux réalisations physiques sans se préoccuper de la bonne gestion,( coûts/qualité) des impacts économiques et sociaux, donc à un gaspillage des ressources financières et à un renforcement de la dynamique rentière. Cela n'est que le reflet des ambiguïtés dans la gestion des capitaux marchands de l'Etat expliquées par la faiblesse de visibilité et de cohérence de la politique économique et sociale, tout étant tiré par la dépense publique , existant peu d’entreprises tant publiques que privées performantes, dépense permise grâce aux cours élevé des hydrocarbures, instabilité juridique qui décourage tout investisseur sérieux.
Peut-on, en cette ère de re-mondialisation, parler de stratégie industrielle ?
Des changements perpétuels de cadre juridique, facteurs de méfiance
Depuis l'indépendance politique à nos jours, l'économie algérienne a connu différentes formes d'organisation des entreprises publiques. Avant 1965, la forme d'autogestion était privilégiée. De 1965 à 1980, nous avons de grandes sociétés nationales et de 1980 à 1988, nous assistons à une première restructuration découpant les grandes sociétés nationales. Avec la crise de 1986 qui a vu le cours du pétrole s'effondrer, des réformes timides sont entamées en 1988 : l'Etat crée 8 fonds de participation qui étaient chargés de gérer les portefeuilles de l'Etat. Comme conséquence de la cessation de paiement en 1994 (avec le rééchelonnement), en 1996, l'Etat crée 11 holdings en plus des 5 régionaux avec un Conseil national des privatisations ; en 2000, nous assistons à leur fusion en 5 mega holdings et la suppression du Conseil national des privatisations ; en 2001, nouvelle organisation et l'on crée 28 sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) Lors de différents Conseils de gouvernements tenus durant toute l'année 2007, une nouvelle organisation est proposée par le ministère de la Promotion de l'Investissement, (les deux grandes sociétés hydrocarbures Sonatrach et Sonelgaz, régies par des lois spécifiques n'étant pas concernées), articulée autour de quatre grands segments : des sociétés de développement économique qui relèvent de la gestion exclusive de l'Etat gestionnaire ; des sociétés de promotion et de développement en favorisant le partenariat avec le secteur privé international et national ; des sociétés de participation de l'Etat appelées à être privatisées à terme ; et enfin, une société chargée de la liquidation des entreprises structurellement déficitaires. Courant février 2008, cette proposition d'organisation, qui n'a pas fait l'unanimité au sein du gouvernement et certainement au niveau de différentes sphères du pouvoir, est abandonnée. Le 27 mars 2010 le ministère de la promotion de l'investissement de l’époque, en reconnaissant l'échec dans l'attrait de l'investissement direct étranger, avait affirmé que le secteur industriel public devrait être réorganisé, les Sociétés de gestion de participation (SGP) devant être progressivement dissoutes et remplacées par des groupes industriels avec des zones intégrées avec des expériences pilotes dans 5 wilayas-pilotes, à savoir Annaba, Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Oran et Blida mais ne précisant pas si ces groupes relevaient de son département ministériel ou si l'on revenait à l'ancienne organisation administrative des années 1970 de tutelle de chaque département ministériel. Et en ce mois d’octobre 2012, l’organisation du secteur industriel reste toujours floue. Tout au plus on peut affirmer que le processus de privatisation, en tant que facteur de restructuration de l’économie, n’existant pas d’économie de marché spécifique, comme moyen de croissance est bloqué. Encore que depuis la loi de finances complémentaire 2009, de nouvelles dispositions sont mis en place limitant le privé international qui doit s'associer à un partenaire algérien (49/51%).
Certes, l'Etat algérien est souverain mais doit respecter ses accords internationaux et surtout le droit international s'il veut éviter de s'isoler des nouvelles mutations mondiales et les litiges avec les investisseurs étrangers. Comme il serait souhaitable d’avoir des critères moins idéologiques évitant le juridisme mais économiques, en dehors des secteurs stratégiques, comme une balance technologique, managériale et financière positive au profit de l’Algérie et éviter de diaboliser tant le secteur d’Etat qui s’insère dans le cadre de la compétition que le secteur privé productif en leur permettant des alliances stratégiques avec les groupes étrangers qui apportent uns avoir faire. Car les changements d'organisation périodiques démobilisent les cadres du secteur économique public, les investisseurs locaux et étrangers montrant clairement la dominance de la démarche bureaucratique au détriment de la démarche opérationnelle économique assistant plutôt au souci de dépenses monétaires, aux réalisations physiques sans se préoccuper de la bonne gestion,( coûts/qualité) des impacts économiques et sociaux, donc à un gaspillage des ressources financières et à un renforcement de la dynamique rentière. Cela n'est que le reflet des ambiguïtés dans la gestion des capitaux marchands de l'Etat expliquées par la faiblesse de visibilité et de cohérence de la politique économique et sociale, tout étant tiré par la dépense publique , existant peu d’entreprises tant publiques que privées performantes, dépense permise grâce aux cours élevé des hydrocarbures, instabilité juridique qui décourage tout investisseur sérieux.
Peut-on, en cette ère de re-mondialisation, parler de stratégie industrielle ?
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