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Entreprise;l'ehtique selon tarek ramadan

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  • Entreprise;l'ehtique selon tarek ramadan

    L’esprit d’entreprise traduit l’esprit de la société. Et dans une société comme la nôtre, l’éthique, ce concept à fort contenu philosophique, reste le grand absent, professionnellement parlant. Tarek Ramadan, conçoit que l’absence de questions liées à l’éthique dans une entreprise est très dangereuse. Invité la semaine dernière à Casablanca par l’Association pour le progrès des dirigeants (APD Maroc) pour animer une conférence placée sous le thème: «Replacer l’éthique au cœur de l’économie et de l’entreprise», le fameux penseur taxe même les chefs d’entreprises agissant dans une telle situation de «double schizophrénie». Pris entre deux feux , à savoir une efficacité sans principe et une religion dogmatique, ces hommes d’affaires souffrent d’une «double aliénation», pour reprendre les propres termes de l’éminent intellectuel. «L’obsession de l’américanisation», qui devrait normalement être perçue comme une menace, plonge ces derniers dans un état de dissociation entre le comportement et la conscience, alors que celle-ci est l’essence même de l’éthique. Ce caractère mental et/ou moral divise l’esprit à tel point que «les moyens deviennent des fins». Et c’est là où le bât blesse. D’autant plus vrai que la logique du profit prime sur toute autre considération ou valeur. Cet état d’esprit pousse son sujet à «évaluer ses profits et pas ses principes», explique Ramadan. Fin connaisseur de la réalité marocaine, celui-là même,qui se considère « suisse de nationalité, égyptien de mémoire, musulman de religion, européen de culture, , marocain d’adoption », reconnaît l’existence voire la propagation d’un virus qu’il appelle «la corruption normalisée». Pour dire simple, le taux de corruption accepté par toute la société. Perdant son contact avec la religion, cette dernière souffre également de «double schizophrénie». Car la culture de l’éthique veut dire accepter d’être marocain tout simplement, explique Ramadan. «On fera mieux on évitant d’imiter l’américanisation», prône-t-il. À ses yeux, l’éthique c’est changer la qualité de notre rapport avec le profit. Mais pour changer il faut qu’un besoin de changement se manifeste. Puisque l’éthique se définit même comme «la régulation de l’agir». Autrement dit, «il faudrait trouver profit dans l’éthique pour que cet ensemble de valeurs fonctionne. Il ne serait peut être pas financier mais autre chose…», détaille-t-il. Néanmoins, une question vient à l’esprit: «Comment agir au mieux», alors que le profit est ancré dans le cœur de la majorité des hommes d’affaires marocains et pas dans leurs poches? L’éthique , de la conception du professeur Ramadan, repose sur quatre piliers tels que la liberté, l’autonomie, la justice et la transparence.
    Ces fondamentaux sont-ils mieux lotis dans nos entreprises ? En un mot: L’éthique renvoi au modèle de management participatif et non celui autoritaire. De l’avis de l’universitaire, l’éthique suppose la liberté de l’agent, économiquement s’entend. Donner de la liberté veut dire déléguer de l’autorité. C’est-à-dire créer plus d’espaces de liberté , de créativité , d’épanouissement et de choix. Or, transposer cette nouvelle approche de penser et d’agir sur notre réalité n’est pas une sinécure. Révolutionner les pensées, les mentalités ou encore les comportements ne se fait pas du jour au lendemain. Certes le printemps arabe, appellation non partagée par Ramadan, fut une période de semis des fondements de la liberté. Mais combien de temps faudrait-il pour réussir la période de récolte?
    «Replacer l’éthique au cœur de l’économie et de l’entreprise, passe d’abord pour les bons élèves du capitalisme comme notre pays par la remise en cause d’un tel modèle économique qui a prouvé ses limites. L’appel à sa régulation ou encore à sa régulation n’a qu’un sens unique : changer de peau. Et user de termes pompeux tels «développement durable», «croissance éthique» ou encore « entreprise socialement responsable», n’est en fait qu’un abus de langage. Ramadan s’inscrit, à tort ou à raison, dans ce courant de pensée qui prône une régulation du capitalisme. L’islamologue rejetant catégoriquement cette notion de l’économie islamique place l’éthique en dehors du référentiel islamique(Halal ou Haram).
    LE SOIR MA

  • #2
    masturbation intellectuelle de petit bourgeois

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