Affaire Yacine Zaid : Pour en finir avec la tutelle du DRS sur les Algériens
Par Yahia Bounouar
L’affaire Yacine Zaid, au delà de la formidable mobilisation nationale et internationale, révèle à nouveau l’ingérence dans la vie publique du DRS (Département du Renseignement et de la Sécurité), qui dépend hiérarchiquement du ministère de la défense.
C’est bien la première fois que la police, probablement pour se disculper face à la vague de mobilisation, indique clairement que c’est à l’instigation du DRS que l’arrestation du militant a eut lieu.
Ainsi, dans le dossier présenté au procureur, les policiers de Ouargla ont mentionné le billet N° FA1100509 du 08/03/2011 ainsi qu’une « carte » N° T000125 du 08/03/2011, émanant du centre du DRS de Bouzareah à Alger. De toute évidence, la DGSN, en publiant ces détails dans le procès verbal, a refusé, cette fois-ci, de porter le chapeau.
Dans ce billet et cette carte, Yacine Zaid, est signalé comme « portant atteinte à la sureté de l’Etat », pas moins. On se croirait revenu au temps du parti unique, quand la sécurité militaire faisait la pluie et le beau temps ou dans la Roumanie de Ceausescu.
D’abord, Yacine Zaid n’est pas un militaire. Ensuite, ses activités de syndicaliste et de militant des droits de l’homme sont garanties par la constitution du pays. De quel droit, un obscur officier, planqué dans une caserne, intervienne-t-il dans la vie politique et syndicale et porte t-il des accusations contre des citoyens exerçant leurs droits constitutionnels ?
Il serait intéressant de savoir comment un syndicaliste et militant peut-il porter atteinte à la sureté de l’ État ? De quel État parle-t-on ? L’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dégagé en septembre dernier, enfant du régime et du DRS, n’a-t-il pas déclaré le 2 juin dernier que « l’argent commande en Algérie. Il commence à gouverner et à devenir un argent mafieux » ? Il avait affirmé la même chose en juin 2007 avant d’être rappelé au gouvernement.
Le DRS est-il un service de renseignement sensé protéger le pays et veiller à sa sécurité ou un appareil répressif chargé de harceler les citoyens ? Combien de nos citoyens croupissent dans les prisons sous des accusations diverses à la demande du DRS ? Le DRS est-il au dessus des lois et de la constitution du pays ?
Ces questions et bien d’autres méritent des réponses claires et les citoyens doivent savoir s’ils sont libres dans leur pays ou s’ils sont sous la menace permanente du DRS.
En agissant ainsi, en s’ingérant dans la vie politique, syndicale, médiatique, économique, culturelle et associative, dans la vie estudiantine, dans les administrations, le DRS empêche la société algérienne de fonctionner normalement, comme les sociétés des autres pays.
En bloquant ceux qui ne lui font pas allégeance, pour favoriser la médiocrité, le DRS empêche la société de respirer naturellement, d’innover, de faire émerger, par elle même, ces porte-parole, ses leaders politique, ses syndicalistes, ses hommes et femmes de culture.
Pour le bien du pays, pour qu’enfin la société avance par elle même, pour que s’exprime le génie algérien dans tous les domaines, la tutelle du DRS sur le pays doit être levée.
Y.B
KalimaDZ
Par Yahia Bounouar
L’affaire Yacine Zaid, au delà de la formidable mobilisation nationale et internationale, révèle à nouveau l’ingérence dans la vie publique du DRS (Département du Renseignement et de la Sécurité), qui dépend hiérarchiquement du ministère de la défense.
C’est bien la première fois que la police, probablement pour se disculper face à la vague de mobilisation, indique clairement que c’est à l’instigation du DRS que l’arrestation du militant a eut lieu.
Ainsi, dans le dossier présenté au procureur, les policiers de Ouargla ont mentionné le billet N° FA1100509 du 08/03/2011 ainsi qu’une « carte » N° T000125 du 08/03/2011, émanant du centre du DRS de Bouzareah à Alger. De toute évidence, la DGSN, en publiant ces détails dans le procès verbal, a refusé, cette fois-ci, de porter le chapeau.
Dans ce billet et cette carte, Yacine Zaid, est signalé comme « portant atteinte à la sureté de l’Etat », pas moins. On se croirait revenu au temps du parti unique, quand la sécurité militaire faisait la pluie et le beau temps ou dans la Roumanie de Ceausescu.
D’abord, Yacine Zaid n’est pas un militaire. Ensuite, ses activités de syndicaliste et de militant des droits de l’homme sont garanties par la constitution du pays. De quel droit, un obscur officier, planqué dans une caserne, intervienne-t-il dans la vie politique et syndicale et porte t-il des accusations contre des citoyens exerçant leurs droits constitutionnels ?
Il serait intéressant de savoir comment un syndicaliste et militant peut-il porter atteinte à la sureté de l’ État ? De quel État parle-t-on ? L’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dégagé en septembre dernier, enfant du régime et du DRS, n’a-t-il pas déclaré le 2 juin dernier que « l’argent commande en Algérie. Il commence à gouverner et à devenir un argent mafieux » ? Il avait affirmé la même chose en juin 2007 avant d’être rappelé au gouvernement.
Le DRS est-il un service de renseignement sensé protéger le pays et veiller à sa sécurité ou un appareil répressif chargé de harceler les citoyens ? Combien de nos citoyens croupissent dans les prisons sous des accusations diverses à la demande du DRS ? Le DRS est-il au dessus des lois et de la constitution du pays ?
Ces questions et bien d’autres méritent des réponses claires et les citoyens doivent savoir s’ils sont libres dans leur pays ou s’ils sont sous la menace permanente du DRS.
En agissant ainsi, en s’ingérant dans la vie politique, syndicale, médiatique, économique, culturelle et associative, dans la vie estudiantine, dans les administrations, le DRS empêche la société algérienne de fonctionner normalement, comme les sociétés des autres pays.
En bloquant ceux qui ne lui font pas allégeance, pour favoriser la médiocrité, le DRS empêche la société de respirer naturellement, d’innover, de faire émerger, par elle même, ces porte-parole, ses leaders politique, ses syndicalistes, ses hommes et femmes de culture.
Pour le bien du pays, pour qu’enfin la société avance par elle même, pour que s’exprime le génie algérien dans tous les domaines, la tutelle du DRS sur le pays doit être levée.
Y.B
KalimaDZ
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