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Colloque national sur l’Histoire de la wilaya de Bouira

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  • Colloque national sur l’Histoire de la wilaya de Bouira

    L’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira abrite, depuis hier, le premier colloque national sur l’Histoire de Bouira. Placé sous le thème de « Bouira, trait d’union entre les wilayas III et IV historiques », ce colloque s’étalant sur deux jours va retracer quelques unes des principales étapes ayant marqué l’histoire de la wilaya pendant la Révolution.

    Enseignants, chercheurs, historiens et acteurs de la Révolution ont été conviés à cette rencontre, qui verra la tenue de dizaines de conférences aux thématiques diverses et la projection de documentaires et de films retraçant quelques faits historiques majeurs.

    Durant ce premier jour du colloque, plusieurs conférences thématiques, suivies de témoignages de moudjahidines ont été programmées. Amar Boukhrouf, enseignant à l’université de Bouira et président du comité scientifique du colloque a donné une communication où il est revenu sur les phases les plus importantes qui ont caractérisé l’histoire de la wilaya, avant et pendant la guerre de libération.

    Pour le conférencier, l’après 1er novembre demeure l’une des étapes les plus mouvementées sur le plan des activités et des opérations contre l’armée de l’occupation. A ce propos, il dira qu’en un mois, pas moins de 400 opérations avaient été menées par les combattants de l’ALN, citant à ce titre les batailles les plus marquantes, à l’image de celle d’Izemouran en 1957. Il a, en outre, évoqué la forte présence française dans la région.

    Selon lui, les effectifs de l’armée française s’élevaient à 200.000 soldats, tandis que le nombre de centres militaires avoisinait les 100. Cette suprématie en effectifs et en matériels n’a, selon l’orateur, entaché en rien la volonté et la détermination des combattants de l’ALN. M Chibane, militant de la fédération du FLN de France, M Ouamar El Hadj, Moudjahid, et Abdi Salah responsable de l’ONM de Bouira ont, tour à tour, livré des témoignages sur leur parcours respectifs durant la guerre de libération.

    Les trois acteurs de la Révolution n’ont pas caché leur déception quant au peu d’intérêt qu’accordent les étudiants à l’Histoire, précisant que ce genre de rencontres doit, en principe, drainer du monde et susciter de l’intérêt auprès de la communauté estudiantine. Ce qui n’était pas le cas, hier, au niveau de l’auditorium de l’université qui était malheureusement quasi-vide.

    Devant un tel désintérêt, M Saiki, officier de l’ALN que l’on a invité à prendre la parole pour un témoignage, a carrément refusé de s’exprimer, et ce, en signe de mécontentement. On note, toutefois, une intervention des plus intéressantes, il s’agit de celle de Ouamar El Hadj. Ce dernier, qui n’a pas fait dans la langue de bois, a livré sa version des choses concernant notamment le nombre de martyrs morts au combat.

    Il a soutenu que le nombre de martyrs tombés au champ d’honneur se situe entre 250.000 à 300.000. Celui des pertes engendrées par la guerre 54-62 dépasse de loin le 1 million et demi de martyrs.

    Sur un autre volet, Ouamar El Hadj a évoqué le soutien de la France par l’OTAN. « Le seul matériel militaire appartenant au français était la MAT 49, sinon les mortiers, le napalm et les autres armes étaient soit américains soit de pays de l’OTAN » et d’ajouter que « sur les bidons blancs en métal, qu’on retrouvait après l’explosion du Napalm, on y trouvait l’inscription US Army ». L’ouverture du débat au public a été des plus captivantes. Un des intervenants s’interrogeait sur l’existence ou non de zones autonomes, telles que Bouira, Akbou et Béjaïa au sein de la wilaya 3 historique.

    Un des conférenciers a répondu en disant qu’il existait qu’une seule zone autonome, celle d’Alger. Un autre, regrettait le fait que l’histoire des grandes figures locales de la Révolution soit méconnue du grand public.

    A noter que plusieurs conférences se sont tenues dans l’après-midi. On citera, entre autres, celle animée par M. Lounissi, enseignant à l’université de Sidi Bel Abbes, sous le thème « Stratégie française de destruction de la wilaya 3 », ou encore celle qu’a donné M Aoumer, de l’université d’Alger, sur « les figures locales de l’association des Oulémas ». Le deuxième et dernier jour du colloque verra l’organisation de plusieurs communications qui traiteront de l’Histoire. Des témoignages d’anciens combattants et des projections de documentaires historiques sont également au menu.

    La Dépeche de kabylie
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