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Hommage à Krim Belkacem

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    La famille, les compagnons et les amis de Krim Belkacem se sont recueillis jeudi dernier sur sa tombe à El Alia.

    L'homme n'a eu droit à une sépulture dans son propre pays que depuis 1984. Depuis cette date, et comme chaque année, la famille, les compagnons et les amis de Krim Belkacem se rendent régulièrement à El Alia pour une cérémonie de recueillement en sa mémoire.

    C'était encore le cas jeudi dernier en cette date du 18 octobre qui correspond au jour de son assassinat, le 18 octobre 1970, il y a 42 ans.


    Les filles de Krim et l'un de ses garçons, Ahmed, étaient présents à El Alia pour déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de leur père. Le frère de Krim Belkacem, Arezki, s'est aussi associé à la cérémonie de recueillement. Des amis et compagnons du négociateur des accords d'Evian sont aussi venus par bus du village, Thizra Aïssa, pour évoquer leurs souvenirs du moudjahid. Mais il n'y avait pas que de vieux moudjahidine et moussebeline.

    Parmi l'assistance, on distingue aussi des jeunes membres de l'association Tharwa n'Krim Belkacem. Ils sont très actifs pour faire en sorte que la mémoire du défunt reste vivace dans l'esprit des nouvelles générations. Cela va compenser à coup sûr le silence entretenu par les officiels sur le combat de l'homme.

    D'ailleurs, jeudi dernier, il n'y avait pas d'officiels pour s'associer à cet hommage. Des hommes politiques, seul l'ancien chef de gouvernement, Ali Benflis a fait le déplacement aux côtés de Madjid Amirat, fils de Slimane Amirat avec lequel Krim Belkacem a fondé le Mdra.


    Tous les présents sont invités par l'association à prendre part l'année prochaine à un colloque international sur l'oeuvre de Krim Belkacem.
    Ses amis et compagnons se souviennent encore de l'homme qu'ils avaient côtoyé au village avant de se rendre à Tunis et finir par asseoir définitivement sa stature d'homme d'Etat en procédant à la signature des accords d'Evian. C'est le souvenir que garde de lui Hocine Chettabi, ayant conduit la délégation des moudjahidine de la région d'Aït Yahia Moussa.
    Les présents déplorent la perte tragique d'un homme aussi valeureux et regrettent que la vérité sur sa disparition ne soit pas assez connue. Son fils, Ahmed, a dit que la famille a tenté de se porter partie civile pour apporter la lumière sur les circonstances de son assassinat en Allemagne mais que cette démarche a été entravée pour protéger certains intérêts.

    Ce silence est d'autant plus incompréhensible que le fils cite nommément les auteurs du méfait en prenant le soin de parler de complicités à plusieurs niveaux. Madjid Amirat regrette que l'évocation de la mémoire de Krim s'arrête systématiquement à 1962 alors que le bon sens aurait voulu, selon lui, qu'on commence à appliquer les principes démocratiques sur lesquels l'homme a voulu bâtir la nation algérienne.
    Avec Mustapha Ben Boulaïd, Krim est considéré par Amirat comme l'un des fondateurs de la République algérienne à cause de leur apport au déclenchement de la révolution puisqu'ils étaient les seuls à disposer d'une organisation composée d'hommes armés contrairement à d'autres membres du groupe des 22 ou des 6. «Si l'on s'en était tenu à appliquer le terrorisme, le pays ne serait jamais libéré», insiste, de son côté, Ahmed Krim.
    Combien d'Algériens continueront encore à entretenir le souvenir de l'homme? «Peut-être, ne serions-nous que la moitié l'année prochaine?», a lâché, avec une pointe de dépit, l'un des participants à la cérémonie de recueillement.

    r Ahmed MESBAH- l'expression
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