«Seigneur ! Donne-nous Ta part de miséricorde et Assure-nous la droiture dans tout ce qui nous concerne.»
(Coran, chapitre 18, verset 10)
L’Algérie, notre maison, est divisée par 132 années de colonisation et 50 années de désillusions, de médiocrité, d’usurpation, de falsifications, d’abus de toutes sortes et de corruption, hélas devenue systémique ces dernières années. Ces divisions créées et entretenues entre les Algériens depuis bientôt deux siècles mettent l’Algérie en danger d’éclatement.
L’Algérie a mal, la majorité des Algériens souffrent au quotidien. Ils ont pour la plupart perdu tout espoir en l’avenir, pour ne pas dire qu’on leur a ôté et confisqué l’espoir. Pour preuve, s’il en fallait, la grave désertion, sans cesse croissante, de tous les rendez-vous électoraux.
Les échecs sont nombreux dans tous les domaines. Pour tous les Algériens authentiques qui n’ont pas de pays de rechange, la misère populaire qui n’a cessé de s’étendre constitue, à terme, un danger. Certains sont convaincus à juste titre que nous sommes à la veille d’une explosion sociale majeure. L’élément déclencheur peut intervenir à tout moment tant l’histoire s’accélère dans notre région. Il est certain que le schéma directeur imposé par la globalisation et les convoitises internationales empiète sur une bonne partie de notre territoire. Ce trésor national qui pourrait devenir sinon «un patrimoine commun de l’humanité» exploité en conséquence par les puissants du monde et de la mondialisation, du moins une zone où l’exercice de notre souveraineté serait limité, un peu à l’instar de ce qui se passe aujourd’hui au Moyen-Orient autour des grandes réserves de pétrole.
La justice va mal. Le nouveau ministre de la Justice en a lui-même tracé un tableau sombre. Ses sanglots publics peuvent être interprétés comme un signe d’impuissance tant l’environnement général est délétère. L’économie va mal, tant elle est basée sur la rente. Les exportations d’hydrocarbures couvrent 98% des entrées en devises ; malgré les efforts déclarés de sortir de la spirale de la dépendance. Les activités stratégiques, souvent mises sur pied au prix de grands sacrifices dans les premières années d’indépendance, ont purement et simplement été bradées. Le recours à l’importation anarchique est devenu la règle. L’Algérie importe même des ouvriers, alors que comme chacun sait, une grande partie de sa jeunesse est au chômage, sans ressources, frustrée, désespérée.
Décriées par les spécialistes à tous les niveaux, l’école, l’université, la formation professionnelle ont failli. Elles n’ont préparé la jeunesse ni au monde du savoir, ni au monde du travail, ni à l’excellence. Des dizaines de milliers d’exclus du système scolaire se retrouvent livrés à eux-mêmes, des dizaines de milliers de diplômés de l’université ne parviennent pas à trouver d’emploi. Et c’est dans ces masses de jeunes sans horizon que la mal-vie et la délinquance s’enracinent, pour donner naissance à ce que l’Algérie n’avait pas connu auparavant, même aux pires heures, c’est-à-dire les harraga, les immolés et, pire encore, les suicides d’écoliers. Tout cela sous le regard d’un pouvoir méprisant, voire complice.
Notre système de santé publique est très malade. Est-il superflu d’énumérer les désagréments subis au quotidien par les malades, qui vivent les affres d’un système de santé érigé en médiocrité absolue de manière inquiétante ces dernières années ? Pourtant, des budgets record ont bien été consentis, mais leur gestion et leur utilisation ont été faites de manière plus que chaotique.
.
A ce sombre constat il faut ajouter la réalité désastreuse de disparités régionales persistantes, de difficultés d’accès aux hôpitaux et, plus grave encore, la perte de confiance des populations dans notre santé publique. Tel est le cas de tous les autres secteurs de la vie politique, économique et sociale du pays. Est-ce là, paradoxe, la réussite dans l’accomplissement d’un cahier des charges savamment établi et machiavéliquement exécuté, au détriment, bien entendu, du peuple algérien ?
Il est par conséquent vital et urgent, avec les efforts de chacun et l’aide de Dieu, de changer le sort de l’Algérie, pour sa sauvegarde, son salut, sa mue en un pays fort. Avant que les nouvelles cartes du monde ne se dessinent au profit des puissants et, corollaire logique, à nos dépens. Nous devons et nous pouvons le faire !
Pour ce faire, il faut opérer un changement radical car :
- Notre pays a besoin de sortir de cette fatalité d’échecs successifs qui met en danger jusqu’à son existence.
- Notre pays a besoin d’un Etat fort, capable d’assurer la sécurité et l’ordre.
- Notre peuple a droit à la justice, à la paix, à la dignité et à l’espoir de vivre et travailler dans un pays qui se développe.
- Notre peuple a besoin d’un pays qui avance au lieu de reculer et occupe les dernières places dans tous les classements mondiaux. Il a droit à la prospérité, à l’Etat de droit, à la démocratie.
Comme il faut instaurer un Etat de citoyenneté parce que :
- La citoyenneté est le système qui permet de rassembler le peuple.
- La citoyenneté est le système qui permet de faire barrage aux excès des idéologies et d’éviter les conflits politiques.
- La citoyenneté est un lien juridique avec une parfaite égalité des droits et des devoirs.
- La citoyenneté impose le respect de la dignité de chacun quel que soit son niveau social, le respect des espaces publics, le respect de l’exercice effectif de la liberté d’opinion et du patrimoine commun, tel l’emblème national.
- La citoyenneté impose le civisme, c’est-à-dire le respect des lois et des règles dans le respect de la liberté et des droits des personnes, et renforce la solidarité.
Notre concept de citoyenneté est une véritable révolution pour une Algérie forte. Une Algérie qui ne vivra plus jamais toutes les tragédies subies par elle jusque-là, la tragédie du sang des années 1990, ainsi que celle de la corruption qui s’en est suivie et qui n’est pas des moindres.
Dans les écoles de stratégie et de guerre d’intelligence, on enseigne bien que l’introduction et la généralisation de la corruption dans le pays adverse est la meilleure arme pour le détruire de l’intérieur. Notre concept de citoyenneté est le passage obligé pour une Algérie estimée et respectée par nos partenaires. Une Algérie modèle pour les pays frères et voisins qui, à plus long terme, suscitera à l’échelle régionale de larges mouvements d’adhésion, d’union et de construction. Ce concept est porteur de très grandes ambitions.
C’est pour toutes ces raisons que je vous parle de changement radical. Oui, ce changement exige beaucoup d’efforts. Oui, ce changement exige la contribution de toutes les élites patriotiques du pays. Elites qui existent à tous les niveaux, dans tous les secteurs d’activité, en Algérie et à l’étranger. Oui, ce changement exige l’excellence, la détermination, la ténacité et surtout de l’action !
Oui, par ce changement radical et en instaurant un Etat de citoyenneté nous bâtirons ensemble une Algérie forte. Ensemble réhabilitons le Travail.
à suivre
(Coran, chapitre 18, verset 10)
L’Algérie, notre maison, est divisée par 132 années de colonisation et 50 années de désillusions, de médiocrité, d’usurpation, de falsifications, d’abus de toutes sortes et de corruption, hélas devenue systémique ces dernières années. Ces divisions créées et entretenues entre les Algériens depuis bientôt deux siècles mettent l’Algérie en danger d’éclatement.
L’Algérie a mal, la majorité des Algériens souffrent au quotidien. Ils ont pour la plupart perdu tout espoir en l’avenir, pour ne pas dire qu’on leur a ôté et confisqué l’espoir. Pour preuve, s’il en fallait, la grave désertion, sans cesse croissante, de tous les rendez-vous électoraux.
Les échecs sont nombreux dans tous les domaines. Pour tous les Algériens authentiques qui n’ont pas de pays de rechange, la misère populaire qui n’a cessé de s’étendre constitue, à terme, un danger. Certains sont convaincus à juste titre que nous sommes à la veille d’une explosion sociale majeure. L’élément déclencheur peut intervenir à tout moment tant l’histoire s’accélère dans notre région. Il est certain que le schéma directeur imposé par la globalisation et les convoitises internationales empiète sur une bonne partie de notre territoire. Ce trésor national qui pourrait devenir sinon «un patrimoine commun de l’humanité» exploité en conséquence par les puissants du monde et de la mondialisation, du moins une zone où l’exercice de notre souveraineté serait limité, un peu à l’instar de ce qui se passe aujourd’hui au Moyen-Orient autour des grandes réserves de pétrole.
La justice va mal. Le nouveau ministre de la Justice en a lui-même tracé un tableau sombre. Ses sanglots publics peuvent être interprétés comme un signe d’impuissance tant l’environnement général est délétère. L’économie va mal, tant elle est basée sur la rente. Les exportations d’hydrocarbures couvrent 98% des entrées en devises ; malgré les efforts déclarés de sortir de la spirale de la dépendance. Les activités stratégiques, souvent mises sur pied au prix de grands sacrifices dans les premières années d’indépendance, ont purement et simplement été bradées. Le recours à l’importation anarchique est devenu la règle. L’Algérie importe même des ouvriers, alors que comme chacun sait, une grande partie de sa jeunesse est au chômage, sans ressources, frustrée, désespérée.
Décriées par les spécialistes à tous les niveaux, l’école, l’université, la formation professionnelle ont failli. Elles n’ont préparé la jeunesse ni au monde du savoir, ni au monde du travail, ni à l’excellence. Des dizaines de milliers d’exclus du système scolaire se retrouvent livrés à eux-mêmes, des dizaines de milliers de diplômés de l’université ne parviennent pas à trouver d’emploi. Et c’est dans ces masses de jeunes sans horizon que la mal-vie et la délinquance s’enracinent, pour donner naissance à ce que l’Algérie n’avait pas connu auparavant, même aux pires heures, c’est-à-dire les harraga, les immolés et, pire encore, les suicides d’écoliers. Tout cela sous le regard d’un pouvoir méprisant, voire complice.
Notre système de santé publique est très malade. Est-il superflu d’énumérer les désagréments subis au quotidien par les malades, qui vivent les affres d’un système de santé érigé en médiocrité absolue de manière inquiétante ces dernières années ? Pourtant, des budgets record ont bien été consentis, mais leur gestion et leur utilisation ont été faites de manière plus que chaotique.
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A ce sombre constat il faut ajouter la réalité désastreuse de disparités régionales persistantes, de difficultés d’accès aux hôpitaux et, plus grave encore, la perte de confiance des populations dans notre santé publique. Tel est le cas de tous les autres secteurs de la vie politique, économique et sociale du pays. Est-ce là, paradoxe, la réussite dans l’accomplissement d’un cahier des charges savamment établi et machiavéliquement exécuté, au détriment, bien entendu, du peuple algérien ?
Il est par conséquent vital et urgent, avec les efforts de chacun et l’aide de Dieu, de changer le sort de l’Algérie, pour sa sauvegarde, son salut, sa mue en un pays fort. Avant que les nouvelles cartes du monde ne se dessinent au profit des puissants et, corollaire logique, à nos dépens. Nous devons et nous pouvons le faire !
Pour ce faire, il faut opérer un changement radical car :
- Notre pays a besoin de sortir de cette fatalité d’échecs successifs qui met en danger jusqu’à son existence.
- Notre pays a besoin d’un Etat fort, capable d’assurer la sécurité et l’ordre.
- Notre peuple a droit à la justice, à la paix, à la dignité et à l’espoir de vivre et travailler dans un pays qui se développe.
- Notre peuple a besoin d’un pays qui avance au lieu de reculer et occupe les dernières places dans tous les classements mondiaux. Il a droit à la prospérité, à l’Etat de droit, à la démocratie.
Comme il faut instaurer un Etat de citoyenneté parce que :
- La citoyenneté est le système qui permet de rassembler le peuple.
- La citoyenneté est le système qui permet de faire barrage aux excès des idéologies et d’éviter les conflits politiques.
- La citoyenneté est un lien juridique avec une parfaite égalité des droits et des devoirs.
- La citoyenneté impose le respect de la dignité de chacun quel que soit son niveau social, le respect des espaces publics, le respect de l’exercice effectif de la liberté d’opinion et du patrimoine commun, tel l’emblème national.
- La citoyenneté impose le civisme, c’est-à-dire le respect des lois et des règles dans le respect de la liberté et des droits des personnes, et renforce la solidarité.
Notre concept de citoyenneté est une véritable révolution pour une Algérie forte. Une Algérie qui ne vivra plus jamais toutes les tragédies subies par elle jusque-là, la tragédie du sang des années 1990, ainsi que celle de la corruption qui s’en est suivie et qui n’est pas des moindres.
Dans les écoles de stratégie et de guerre d’intelligence, on enseigne bien que l’introduction et la généralisation de la corruption dans le pays adverse est la meilleure arme pour le détruire de l’intérieur. Notre concept de citoyenneté est le passage obligé pour une Algérie estimée et respectée par nos partenaires. Une Algérie modèle pour les pays frères et voisins qui, à plus long terme, suscitera à l’échelle régionale de larges mouvements d’adhésion, d’union et de construction. Ce concept est porteur de très grandes ambitions.
C’est pour toutes ces raisons que je vous parle de changement radical. Oui, ce changement exige beaucoup d’efforts. Oui, ce changement exige la contribution de toutes les élites patriotiques du pays. Elites qui existent à tous les niveaux, dans tous les secteurs d’activité, en Algérie et à l’étranger. Oui, ce changement exige l’excellence, la détermination, la ténacité et surtout de l’action !
Oui, par ce changement radical et en instaurant un Etat de citoyenneté nous bâtirons ensemble une Algérie forte. Ensemble réhabilitons le Travail.
à suivre
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