Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Tunisie : qui protège les camps jihadistes ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Tunisie : qui protège les camps jihadistes ?

    Dans le nord et le sud du pays, des groupes islamistes s'entraînent à la guerre sainte, pour partir combattre en Syrie ou au Mali. Et demain, en Tunisie ? Les pays occidentaux ferment les yeux pour des raisons politiques, et l'Algérie s'inquiète.

    La Tunisie abrite des camps d'entraînement jihadistes. Deux, au moins, sont connus : l'un dans le Nord, dans la région de Tabarka, et l'autre dans le Sud, aux confins des trois frontières communes à la Tunisie, à la Libye et à l'Algérie, non loin de l'oasis libyenne de Ghadamès. A Tunis, leur existence est un secret de Polichinelle. «Nous avons informé les autorités tunisiennes, explique un diplomate européen, mais, pour le moment, il n'y a eu aucune réaction.» Pourtant, pas question pour les Occidentaux de porter le débat sur la place publique. «Cela reviendrait à dire que la transition politique en Tunisie est très mal partie et aucun pays européen ne souhaite prendre cette responsabilité», résume notre interlocuteur.

    Des armes sont-elles stockées dans ces bases jihadistes ? C'est probable, et pas seulement là puisqu'on en trouve un peu partout dans le pays. En juin dernier, l'armée algérienne a ainsi transmis aux militaires tunisiens des informations qui leur ont permis de mettre la main sur un véritable arsenal enterré dans les sables du désert, à l'extrême sud du pays. Selon un haut responsable de la police tunisienne, «les combattants formés à la guérilla dans les camps sont disséminés dans tout le pays, prêts à en découdre lorsque le jihad sera déclaré en Tunisie si l'instauration de l'Etat islamique ne se fait pas par la voie légale». Ils pourraient alors récupérer les stocks d'armes sur lesquels le pays du jasmin fait semblant de dormir.

    FOIRE AUX GUERRIERS D'ALLAH
    En attendant, le grand voisin algérien en fait des cauchemars. A Alger, la frontière avec la Tunisie est devenue un sujet de préoccupation majeur. En quelques semaines, deux grosses opérations ont mis en lumière l'étendue du danger. A Annaba, un important réseau jihadiste venu de Tunisie a été démantelé. Près de Tébessa, les forces de sécurité algériennes auraient récupéré des missiles sol-air venus de Libye, après avoir transité par la Tunisie où le jihadisme ne prend même plus la peine de se cacher.

    Une incroyable foire aux guerriers d'Allah s'est, par exemple, tenue à Kairouan, en mai dernier, sous la houlette d'Abou Iyad. L'homme fut naguère l'un des lieutenants de Ben Laden et organisa l'attentat contre le commandant Massoud en Afghanistan (lire Marianne no 805). On l'a retrouvé, il y a peu, lors de l'attaque contre l'ambassade américaine de Tunis. A Kairouan, l'homme avait donné rendez-vous à ses partisans d'Ansar al-Charia, son groupe jihadiste créé en 2011. Plusieurs milliers d'hommes venus de tout le pays, jeunes pour la plupart, en tenue afghane, en qamis (longue robe) immaculé ou en jeans, T-shirt et baskets de marque... Les drapeaux du califat islamique flottaient triomphalement alors qu'au micro Mokhtar Jebali, le président du Front tunisien des associations islamiques, s'époumonait : «Les gens ont peur des jihadistes parce que les ennemis ont massacré notre image. Mais, par définition, un musulman est un jihadiste. Le Prophète était le plus grand des moudjahidin.» La foule en délire n'attend qu'une chose : rejoindre le lieu d'affectation des moudjahidin tunisiens, dans le Nord ou dans le Sud. A la seule vue d'un ancien détenu de Guantanamo, 3 000 partisans de la guerre sainte scandent : «Obama, Obama, nous sommes tous des Oussama !» Un slogan repris le 14 septembre lors de l'assaut contre l'ambassade des Etats-Unis...

    Pour montrer que la jeunesse tunisienne est prête au combat, les organisateurs avaient prévu une démonstration de zamaktel tounsi, un art martial tunisien, qu'il est désormais possible d'apprendre dans les camps d'Ansar al-Charia. Le visage camouflé, les «combattants» qui en font la démonstration fascinent les jeunes. L'opération recrutement était en route. Au grand jour. «Après la chute de Ben Ali, nous avons vécu dans l'euphorie sans faire attention aux salafistes, lâche, amer, un intellectuel laïc. Nous les méprisions et n'avons jamais imaginé qu'ils puissent être un danger pour le pays. Maintenant, ils sont là, entraînés, armés, regroupés en milices.» Obnubilés par la chasse aux membres de l'ancien régime, les Tunisiens n'ont pas voulu voir que les islamistes radicaux tissaient leur toile.

    PREMIER SIGNAL D'ALERTE
    Le premier signal d'alerte aurait pu venir des informations faisant état de la mort d'Imad, un jeune de Bizerte, du côté de Benghazi, lors de combats contre le régime de Kadhafi. «A l'époque, se souvient Mounir, un étudiant en architecture, nous nous sommes dit que c'était juste un jeune mort pour la démocratie, alors qu'il s'agissait en fait des premiers jalons d'une internationale jihadiste appelée à combattre partout où le leur chef le demande.» Aujourd'hui, il ne se passe pas une semaine sans que l'on apprenne qu'un jeune Tunisien est «mort en martyr» en Syrie. Les jeunes jihadistes commencent leur formation en Tunisie et vont se perfectionner au combat sur les terres de jihad, comme la Syrie, le Mali ou la Libye. Signe des temps, les familles des jihadistes ne sont plus montrées du doigt. Mounir s'en est aperçu en allant présenter ses condoléances après la mort d'un ami d'enfance «sur le chemin de Dieu» à Alep : «Cette famille modeste autrefois socialement déclassée a acquis un nouveau statut et est montrée en exemple.»

    Que feront les centaines de jihadistes tunisiens si la France soutient une guerre au Mali contre Aqmi et les autres groupes islamistes ? Et que feront ceux qui combattent aujourd'hui en Syrie ou ailleurs, lorsqu'ils rentreront au pays ? La diffusion d'une vidéo de Rached Ghannouchi, le leader d'Ennahda, le parti au pouvoir, expliquant à des salafistes la conduite à tenir pour que les islamistes gardent le pouvoir et instaurent la charia, a bouleversé l'opinion. A Tunis, un an après la victoire électorale islamiste, huit mois avant les prochaines élections prévues en juin 2013, veut-on ou peut-on faire face à la menace jihadiste ?


    MARIANNE
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Solas, sans chercher à connaître la véracité de cet article, dis-toi simplement que ceux que tu honores et encenses pour leur "révolution", guerre d'indépendance de l'Algérie étaient des "djihadistes"! Ils étaient appelés "mujahidîn", imjahden, et étaient qualifiés de terroristes par les français et leurs journaux (à part les coco...).

    Pour le reste, cet article sent drôlement le mensonge et l'amalgame foireux...
    Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

    Commentaire


    • #3
      tu compares les heros de la revolution aux pires raclures de l espece humaine
      un peu de serieux mon cher mkh
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

      Commentaire


      • #4
        Qui protège les djihadistes, c'est une très bonne question Solas
        une autre question qui me taraude depuis très longtemps; pourquoi ces djihadistes ne se sont jamais attaqué à israel
        la réponse est simple: c'est la cia-mossad qui est derrière.
        Ces djihadistes seront utilisés pour créer des guerres civils ou renverser un gouvernement musulman qui ne sert pas les intérêts américano-sionistes, mais jamais pour libérer les palestiniens :22:

        Commentaire


        • #5
          Tunisie : qui protège les camps jihadistes ?
          .
          Les islamistes tunisiens de leur droit d agir puisque sont légitimé par le pouvoir islamiste en place
          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

          Commentaire


          • #6
            ca n'augure rien de bon pour la Tunisie.
            Espérons que ce pays ne vive pas la décennie que nous avons vécu en Algérie.

            Commentaire


            • #7
              @Bachi
              salut !
              -La Tunisie abrite des camps d'entraînement jihadistes.
              -si l état tunisien n agira pas vite .
              Les salafistes tunisiens s organisent , sont en cours de route bis vers un autre " Labo -maghrébin " .
              Espérons que le peuple tunisien prendra conscience du danger qu ils les guettent..
              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

              Commentaire


              • #8
                Houari,
                mais qui soutient en armement ce pouvoir islamiste

                Commentaire

                Chargement...
                X