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Maghreb-europe vers un new -deal

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    Se voulant plus pragmatique, la France souhaite donner la priorité à un partenariat resserré avec les pays de la Méditerranée occidentale.
    Quatre ans après le lancement de l'Union pour la Méditerranée (UPM), les réunions de cette instance ont « souvent débouché sur rien ». Tel est le constat de François Hollande, qui a tenté, le 5 octobre, à La Valette (Malte), de relancer le processus euro-méditerranéen. Loin des ambitions - irréalistes ? - d'un Nicolas Sarkozy, qui rêvait de faire de l'UPM une grande organisation politico-économique de quarante-trois pays, le nouveau président français souhaite donner la priorité à un partenariat beaucoup plus resserré avec les pays de la Méditerranée occidentale. D'où l'idée, quatre mois après son élection, de réactiver le Dialogue 5+5, une structure plus informelle de discussion qui rassemble dix pays des deux rives (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte pour l'Europe du Sud ; Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie pour le Maghreb).
    Cela faisait neuf ans que cette instance ne s'était pas réunie au niveau des chefs d'État et de gouvernement. Pragmatique, Hollande a convaincu ses partenaires européens, notamment Mario Monti (Italie) et Mariano Rajoy (Espagne), d'y participer. Si le président algérien Abdelaziz Bouteflika et le roi du Maroc Mohammed VI ne souhaitent pas encore se retrouver autour de la même table, ils ont toutefois dépêché leur Premier ministre, respectivement Abdelmalek Sellal et Abdelilah Benkirane. Les chefs de l'État mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz et tunisien Moncef Marzouki étaient également présents, ainsi que le président du Congrès général national (CGN) libyen, Mohamed el-Megaryef. « Le Printemps arabe a accouché de nouveaux dirigeants au Sud, explique un proche de Hollande. On avait besoin de se retrouver et de voir ce qu'on pouvait faire ensemble. »
    "Task force"
    Les participants se sont entendus pour continuer à collaborer sur les questions de sécurité, notamment la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé. Une « task force » devrait voir le jour pour traiter des problèmes de l'immigration clandestine. Quant à l'UPM, qui ne sera pas démantelée, elle devrait servir de boîte à idées et d'agence de mise en oeuvre de la politique de voisinage. La France a toute confiance en Fathallah Sijilmassi, le secrétaire général marocain, pour développer les projets d'intégration, comme l'autoroute du Maghreb ou l'Erasmus euro-méditerranéen, un programme qui permettrait une meilleure mobilité des étudiants entre les universités des deux rives. De nouveaux projets sont en discussion, comme la mise en place d'un système d'alerte sur les prix des produits agricoles. Paris souhaite enfin promouvoir les projets d'investissement euro-méditerranéens - les stratégies industrielles communes permettant la « colocalisation » des emplois sur les deux rives -, améliorer la circulation des hommes d'affaires, intensifier la coopération énergétique et en matière de transports. Mais on reconnaît que ce ne sera pas facile en période de forte restriction budgétaire européenne.
    François Hollande se rendra à Alger, Rabat et Tunis dans les prochains mois.
    Dans les prochains mois, le président français se rendra au Maghreb pour sensibiliser ses partenaires de la rive sud et conforter les relations bilatérales. Une grande visite de deux jours est prévue au mois de décembre en Algérie. Elle sera suivie d'un déplacement au Maroc au premier semestre de 2013, puis d'un autre en Tunisie un peu plus tard. Très préoccupé par le danger salafiste, Hollande souhaite accompagner la transition démocratique dans les pays du Sud. « Un combat de long terme » pour la présidence française et qui requiert de la diplomatie pour ne pas heurter la sensibilité de ses partenaires tout en se montrant vigilant sur le respect des « droits fondamentaux ». Cela pourrait passer par le débat. Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, travaille ainsi à l'organisation d'une grande conférence sur le rôle des femmes dans l'espace méditerranéen, qui devrait voir le jour en 2013. « Aidons ces pays à ne pas revenir vers les dictateurs et à ne pas basculer dans l'extrémisme religieux », expliquait Laurent Fabius durant la campagne électorale

    JEUNE AFRIQUE
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