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LE géant des télécoms chinois Huawei (32 milliards de dollars de chiffre d’affaires, 140.000 salariés dans le monde) fait une entrée fracassante sur le très convoité marché des smartphones au Maroc.
La présentation avant-hier de son dernier modèle de téléphone intelligent décliné sous la marque Ascend 1 à Casablanca est la traduction concrète de nouvelles ambitions nées de la redéfinition des frontières de son portefeuille-produit. Dans trois ans, l’objectif clairement affiché est de devenir numéro deux mondial y compris au Maroc, confie Anass Benmessaoud, directeur des ventes au département des terminaux chez Huawei Maroc. Pour cela, il faudra à Huawei, dans un premier temps, de réduire puis absorber le différentiel d’image qui sépare sa marque Ascend de la redoutable concurrence constituée par les deux duettistes en matière de smartphones, à savoir Apple avec son inusable i
Phone et Samsung avec sa locomotive «Galaxy». Au quartier général à Shenzhen, l’on s’est fixé l’échéance 2015 pour y arriver.
Le téléphone Ascend 1 (fonctionnant sous Androïd) qui vient d’être mis sur le marché est commercialisé dans le réseau de Bestmark, partenaire de Huawei à travers les 170 points de vente dans tout le Royaume. Il est décliné en packs prépayés et postpayés Méditel. La petite surprise est à relever au niveau des prix, deux fois moins chers que la concurrence: 2.090 dirhams pour le pack postpayé avec engagement de 24 mois et 3.500 dirhams sans engagement. Cette option de se positionner plus bas ne risque-t-il pas de faire fuir la clientèle qui pourrait l’assimiler à une moindre qualité? Pas du tout, rassurent les responsables de Huawei car «au niveau technologique», le terminal peut rivaliser avec tous les concurrents. L’offensive sur le segment des terminaux intelligents est un prolongement naturel de la politique produit du groupe sur le marché marocain. Au regard de la pénétration des télécoms et de l’utilisation des nouvelles technologies, le Royaume servira de base arrière et de laboratoire pour le développement de l’activité du groupe chinois en Afrique du Nord. En moyenne, le Marocain change de téléphone tous les 12 à 15 mois, et la demande glisse progressivement vers les appareils intelligents. Pour le groupe chinois, le marché marocain est considéré comme le marché test. Huawei y a écoulé l’année dernière un peu plus de 150.000 téléphones en s’appuyant sur les partenariats avec les opérateurs télécoms. En y ajoutant son activité dans l’équipement, son revenu (chiffre d’affaires) s’est établi à 250 millions de dirhams en 2011. C’est d’abord au Maroc que seront lancées les nouvelles solutions et produits pour la région.
La présentation avant-hier de son dernier modèle de téléphone intelligent décliné sous la marque Ascend 1 à Casablanca est la traduction concrète de nouvelles ambitions nées de la redéfinition des frontières de son portefeuille-produit. Dans trois ans, l’objectif clairement affiché est de devenir numéro deux mondial y compris au Maroc, confie Anass Benmessaoud, directeur des ventes au département des terminaux chez Huawei Maroc. Pour cela, il faudra à Huawei, dans un premier temps, de réduire puis absorber le différentiel d’image qui sépare sa marque Ascend de la redoutable concurrence constituée par les deux duettistes en matière de smartphones, à savoir Apple avec son inusable i
Phone et Samsung avec sa locomotive «Galaxy». Au quartier général à Shenzhen, l’on s’est fixé l’échéance 2015 pour y arriver.
Le téléphone Ascend 1 (fonctionnant sous Androïd) qui vient d’être mis sur le marché est commercialisé dans le réseau de Bestmark, partenaire de Huawei à travers les 170 points de vente dans tout le Royaume. Il est décliné en packs prépayés et postpayés Méditel. La petite surprise est à relever au niveau des prix, deux fois moins chers que la concurrence: 2.090 dirhams pour le pack postpayé avec engagement de 24 mois et 3.500 dirhams sans engagement. Cette option de se positionner plus bas ne risque-t-il pas de faire fuir la clientèle qui pourrait l’assimiler à une moindre qualité? Pas du tout, rassurent les responsables de Huawei car «au niveau technologique», le terminal peut rivaliser avec tous les concurrents. L’offensive sur le segment des terminaux intelligents est un prolongement naturel de la politique produit du groupe sur le marché marocain. Au regard de la pénétration des télécoms et de l’utilisation des nouvelles technologies, le Royaume servira de base arrière et de laboratoire pour le développement de l’activité du groupe chinois en Afrique du Nord. En moyenne, le Marocain change de téléphone tous les 12 à 15 mois, et la demande glisse progressivement vers les appareils intelligents. Pour le groupe chinois, le marché marocain est considéré comme le marché test. Huawei y a écoulé l’année dernière un peu plus de 150.000 téléphones en s’appuyant sur les partenariats avec les opérateurs télécoms. En y ajoutant son activité dans l’équipement, son revenu (chiffre d’affaires) s’est établi à 250 millions de dirhams en 2011. C’est d’abord au Maroc que seront lancées les nouvelles solutions et produits pour la région.
Le virage de 2004
JUSQU’À peu encore, Huawei était surtout connu pour être un important équipementier (routeurs, modems, fibre optique, etc.) et fournisseur d’infrastructures réseaux, avec d’ailleurs quelques beaux succès auprès des opérateurs télécoms marocains. Il fournit des équipements depuis plusieurs années à Inwi, Méditelecom et Maroc Telecom. Cela va du modem à la grande infrastructure. Et il est d’ores et déjà positionné sur les prochains appels d’offres sur la 4G et la rénovation des réseaux des opérateurs.
Au contraire de ses concurrents, Huawei a totalement intégré le processus de production. C’est en 2004 qu’il a décidé de décliner ses produits «grand public» sous sa propre marque après avoir fabriqué pour le compte d’autres équipementiers.
Huawei a vendu 20 millions de terminaux mobiles en 2011 et prévoit d’en écouler 60 millions en 2012, grâce à de nouveaux modèles, dont l’Ascend D Quad, équipé d’un processeur maison.
L'ECONOMISTE
JUSQU’À peu encore, Huawei était surtout connu pour être un important équipementier (routeurs, modems, fibre optique, etc.) et fournisseur d’infrastructures réseaux, avec d’ailleurs quelques beaux succès auprès des opérateurs télécoms marocains. Il fournit des équipements depuis plusieurs années à Inwi, Méditelecom et Maroc Telecom. Cela va du modem à la grande infrastructure. Et il est d’ores et déjà positionné sur les prochains appels d’offres sur la 4G et la rénovation des réseaux des opérateurs.
Au contraire de ses concurrents, Huawei a totalement intégré le processus de production. C’est en 2004 qu’il a décidé de décliner ses produits «grand public» sous sa propre marque après avoir fabriqué pour le compte d’autres équipementiers.
Huawei a vendu 20 millions de terminaux mobiles en 2011 et prévoit d’en écouler 60 millions en 2012, grâce à de nouveaux modèles, dont l’Ascend D Quad, équipé d’un processeur maison.
L'ECONOMISTE