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L'anniversaire des élections suscite des craintes en Tunisie

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  • L'anniversaire des élections suscite des craintes en Tunisie

    Le 23 octobre marquera le premier anniversaire des premières élections démocratiques en Tunisie, qui ont donné le ton aux transformations politiques dans le monde arabe.

    Mais un an plus tard, de nombreux observateurs estiment que le pays est plongé dans l'instabilité et les conflits politiques. Les députés doivent encore terminer la rédaction de la constitution, et les citoyens font des provisions de nourriture, en prévision d'une crise.

    L'assemblée constituante a perdu de vue sa principale mission et son importance, la rédaction de la constitution, et a tourné son attention vers des questions secondaires, a expliqué Aymen Zouaghi, député d'Aridha Chaabia.

    Ahmed Khsoussi, du Mouvement des démocrates socialistes, a regretté la prédominance de l'exécutif aux dépens de l'assemblée. Il a entamé une grève de la faim en signe de protestation.

    Fadhil Moussa, membre de la commission chargée de la rédaction de la constitution, a toutefois expliqué que sa commission avait enregistré des avancées et préparé un projet de constitution. Les discussions sur les premiers articles débuteront le 23 octobre, a-t-il ajouté.

    Pour leur part, l'opposition, les syndicats et la société civile estiment que le gouvernement dominé par les islamistes n'a pas su réaliser les principaux objectifs de la révolution, l'emploi, la rédaction de la constitution et la redevabilité de l'ancien régime.

    Ils ont appelé à former un gouvernement de technocrates pour diriger la seconde phase intérimaire.

    L'ancien Premier ministre par intérim et secrétaire général de Nida Tounes, Beji Caid Essebsi, a déclaré le mois dernier que l'actuel gouvernement perdra sa légitimité le 23 octobre.

    Pour leur part, les partis de gauche et d'autres personnalités souhaitent une sorte de neutralisation des ministères souverains. Des appels ont également été lancés sur Facebook pour mettre un terme au travail du gouvernement le 23 octobre.

    La troïka au pouvoir a rejeté ces appels et qualifié l'équipe au pouvoir de premier gouvernement légitime dans l'histoire du pays.

    "Après le 23, il y a le 24", a déclaré le ministre des Droits de l'Homme et porte-parole du gouvernement Samir Dilou, ajoutant que ceux qui appellent à renverser le gouvernement doivent eux-mêmes le quitter.

    Ameur Larayedh, chef du bureau politique d'Ennahda, a expliqué que le 23 octobre sera un jour de joie. Son parti et ses alliés appellent à célébrer cet anniversaire.

    Mais les litiges politiques ont créé un climat de crainte pour les Tunisiens. La mort d'un coordinateur de Nida Tounes à Tataouine a fait resurgir le spectre de la violence politique dans le pays.

    Le Président par intérim Moncef Marzouki a tenté de dissiper ces craintes, et promis que le 23 octobre sera un jour de joie et qu'il n'était pas nécessaire de faire des provisions de biens de première nécessité.

    "En Europe, certains prédisent que la fin du monde sera pour le 22 décembre", a-t-il déclaré dans un entretien télévisé le 19 octobre. "C'est une aberration, et il n'y a aucune raison d'avoir peur."

    "Le climat politique est très tendu, et toutes les entités politiques ne pensent qu'à leurs sièges, et non aux intérêts des citoyens", a déclaré Hadi, un salarié. "Cela fait peur aux gens."

    Source: Magharebia
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