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D'importantes mesures de sécurité sont prises pour gérer 4 millions de musulmans.
Le grand pèlerinage de La Mecque a commencé. Il culminera vendredi 26 octobre avec l'Aïd el-Adha, c'est-à-dire la grande fête du sacrifice d'Abraham, où Dieu, rassuré sur la fidélité du patriarche, accepte, au dernier moment, qu'il égorge un mouton à la place de son fils.
Le pèlerinage, l'une des cinq obligations de tout bon musulman qui en a les moyens (qu'il soit sunnite ou chiite), est devenu le plus grand rassemblement au monde.
L'an dernier, le hadj avait attiré trois millions de fidèles. Les autorités saoudiennes en attendent quatre millions cette année. Elles s'y sont préparées avec tout un arsenal sécuritaire et sanitaire: 135 000 policiers et soldats sont mobilisés ; 320 médecins spécialistes ont été recrutés pour faire face aux défaillances des pèlerins âgés ou malades.
S'abstenir de faire de la politique
L'accroissement très rapide du nombre de pèlerins est en phase avec le grand retour du religieux qui a saisi le monde arabe sunnite, après les révolutions «démocratiques» de l'année 2011 qui ont chassé pas moins de quatre dictateurs «laïques», Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Égypte, Kadhafi en Libye, Saleh au Yémen.
«Contrairement à ce que croient beaucoup d'Occidentaux, historiquement la sécularisation de la planète n'est ni linéaire, ni homogène»,souligne l'historien arabisant Frédéric Pichon, coauteur d'une remarquable Géopolitique du Moyen-Orient (*).
Le prince saoudien Ahmed, ministre de l'Intérieur du royaume, a intimé aux pèlerins de s'abstenir de faire de la politique, laquelle, dans le monde arabe, peut très rapidement devenir violente. Le gouvernement saoudien ne souhaite pas que la question syrienne puisse échauffer les esprits au sein des campements des différentes nationalités présentes.
Il fait tout pour éviter qu'une étincelle vienne provoquer des affrontements entre chiites et sunnites. Les premiers, qu'ils soient iraniens ou libanais, soutiennent les alaouites (version dissidente du chiisme) au pouvoir à Damas. Les seconds, qui incluent les Turcs (qui ne sont pas des Arabes), veulent la peau du gouvernement «impie» de Bachar el-Assad. En 1987, des affrontements entre pèlerins iraniens et forces de l'ordre avaient fait des centaines de morts.
Seconde source de revenus
La Syrie et son allié l'Iran accusent la Turquie et les pétromonarchies du Golfe de livrer des armes aux rebelles anti-Assad. Le gouvernement saoudien reproche à l'Iran d'inciter la minorité chiite - présente à l'est du royaume - à l'insubordination, et d'aider la contestation des chiites de Bahreïn (qui, majoritaires, réclament une monarchie parlementaire).
Malgré ces dissensions, la fête ne saurait être gâchée: elle apporte beaucoup au royaume, pas seulement en termes de prestige: avec 40 milliards de dollars de recettes, le hadj est devenu, après le pétrole, la seconde source de revenus du pays…
Le Figaro
Le grand pèlerinage de La Mecque a commencé. Il culminera vendredi 26 octobre avec l'Aïd el-Adha, c'est-à-dire la grande fête du sacrifice d'Abraham, où Dieu, rassuré sur la fidélité du patriarche, accepte, au dernier moment, qu'il égorge un mouton à la place de son fils. Le pèlerinage, l'une des cinq obligations de tout bon musulman qui en a les moyens (qu'il soit sunnite ou chiite), est devenu le plus grand rassemblement au monde.
L'an dernier, le hadj avait attiré trois millions de fidèles. Les autorités saoudiennes en attendent quatre millions cette année. Elles s'y sont préparées avec tout un arsenal sécuritaire et sanitaire: 135 000 policiers et soldats sont mobilisés ; 320 médecins spécialistes ont été recrutés pour faire face aux défaillances des pèlerins âgés ou malades.
S'abstenir de faire de la politique
L'accroissement très rapide du nombre de pèlerins est en phase avec le grand retour du religieux qui a saisi le monde arabe sunnite, après les révolutions «démocratiques» de l'année 2011 qui ont chassé pas moins de quatre dictateurs «laïques», Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Égypte, Kadhafi en Libye, Saleh au Yémen.
«Contrairement à ce que croient beaucoup d'Occidentaux, historiquement la sécularisation de la planète n'est ni linéaire, ni homogène»,souligne l'historien arabisant Frédéric Pichon, coauteur d'une remarquable Géopolitique du Moyen-Orient (*).
Le prince saoudien Ahmed, ministre de l'Intérieur du royaume, a intimé aux pèlerins de s'abstenir de faire de la politique, laquelle, dans le monde arabe, peut très rapidement devenir violente. Le gouvernement saoudien ne souhaite pas que la question syrienne puisse échauffer les esprits au sein des campements des différentes nationalités présentes.
Il fait tout pour éviter qu'une étincelle vienne provoquer des affrontements entre chiites et sunnites. Les premiers, qu'ils soient iraniens ou libanais, soutiennent les alaouites (version dissidente du chiisme) au pouvoir à Damas. Les seconds, qui incluent les Turcs (qui ne sont pas des Arabes), veulent la peau du gouvernement «impie» de Bachar el-Assad. En 1987, des affrontements entre pèlerins iraniens et forces de l'ordre avaient fait des centaines de morts.
Seconde source de revenus
La Syrie et son allié l'Iran accusent la Turquie et les pétromonarchies du Golfe de livrer des armes aux rebelles anti-Assad. Le gouvernement saoudien reproche à l'Iran d'inciter la minorité chiite - présente à l'est du royaume - à l'insubordination, et d'aider la contestation des chiites de Bahreïn (qui, majoritaires, réclament une monarchie parlementaire).
Malgré ces dissensions, la fête ne saurait être gâchée: elle apporte beaucoup au royaume, pas seulement en termes de prestige: avec 40 milliards de dollars de recettes, le hadj est devenu, après le pétrole, la seconde source de revenus du pays…
Le Figaro
,c'est le billet d'avion qui a fait grimper les prix du haj ,et en plus le voyage se fait avec les compagnies nationale de chaque pays.
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