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Microsoft, le géant des logiciels présentait hier ses résultats 2005-2006 à des marchés qui attendent de nouvelles orientations.
Sanctions judiciaires, corrections boursières, accumulation de retards commerciaux... Microsoft traverse une mauvaise passe, alors même que son fondateur Bill Gates a annoncé en juin son désengagement définitif pour mi-2008. C'est dans ce contexte délicat que le géant américain des logiciels a annoncé, hier soir, un résultat en chute de 23,6 % à 2,83 milliards de dollars pour le quatrième trimestre de son exercice annuel décalé. Une annonce très attendue, d'autant que Microsoft, valeur emblématique du secteur des nouvelles technologies, a subi de fortes turbulences au mois de mai, suite à sa dernière publication trimestrielle. Jugée décevante, elle avait fait chuter le titre de manière spectaculaire : il avait cédé 11,47 % en une seule séance, soit près de 30 milliards de dollars de capitalisation boursière évaporée. " Désormais, les investisseurs espèrent des changements significatifs ", analyse Benoît Flamant, directeur général du fonds d'investissement IT Asset Management.
Linux, Firefox et Google. La suprématie, longtemps incontestable, de la firme de Redmond paraît fragilisée, érodée par une succession de batailles juridiques. Le groupe a été épinglé par la Commission de Bruxelles après sept années de procédure, et condamné la semaine dernière à payer une amende de 280 millions d'euros pour abus de position dominante, en plus des 500 millions déjà infligés en 2004. Par ailleurs, la direction n'a pas vu venir les retards dans le développement et la commercialisation de son nouveau système d'exploitation Vista et de sa suite bureautique Office. Deux activités qui pèsent pour 80 % des revenus de l'éditeur.
Le marché évolue et " Microsoft doit maintenant faire face à des choix stratégiques, selon David Smith, analyste chez Gartner, car si la direction a une vision assez claire de l'avenir, elle ne s'est pas encore donné les moyens d'y parvenir ". L'univers du logiciel libre prend de l'ampleur. Linux ou Firefox gagnent de nouvelles parts de marché. Le moteur de recherches Google truste les recettes publicitaires sur Internet, loin devant le MSN de Microsoft. Et Apple cadenasse le marché de la musique en ligne.
Si le groupe demeure une " formidable machine à cash ", estime Benoît Flamant, le renouvellement du management devient " nécessaire pour lui donner une nouvelle impulsion ".
Par La Tribune
Sanctions judiciaires, corrections boursières, accumulation de retards commerciaux... Microsoft traverse une mauvaise passe, alors même que son fondateur Bill Gates a annoncé en juin son désengagement définitif pour mi-2008. C'est dans ce contexte délicat que le géant américain des logiciels a annoncé, hier soir, un résultat en chute de 23,6 % à 2,83 milliards de dollars pour le quatrième trimestre de son exercice annuel décalé. Une annonce très attendue, d'autant que Microsoft, valeur emblématique du secteur des nouvelles technologies, a subi de fortes turbulences au mois de mai, suite à sa dernière publication trimestrielle. Jugée décevante, elle avait fait chuter le titre de manière spectaculaire : il avait cédé 11,47 % en une seule séance, soit près de 30 milliards de dollars de capitalisation boursière évaporée. " Désormais, les investisseurs espèrent des changements significatifs ", analyse Benoît Flamant, directeur général du fonds d'investissement IT Asset Management.
Linux, Firefox et Google. La suprématie, longtemps incontestable, de la firme de Redmond paraît fragilisée, érodée par une succession de batailles juridiques. Le groupe a été épinglé par la Commission de Bruxelles après sept années de procédure, et condamné la semaine dernière à payer une amende de 280 millions d'euros pour abus de position dominante, en plus des 500 millions déjà infligés en 2004. Par ailleurs, la direction n'a pas vu venir les retards dans le développement et la commercialisation de son nouveau système d'exploitation Vista et de sa suite bureautique Office. Deux activités qui pèsent pour 80 % des revenus de l'éditeur.
Le marché évolue et " Microsoft doit maintenant faire face à des choix stratégiques, selon David Smith, analyste chez Gartner, car si la direction a une vision assez claire de l'avenir, elle ne s'est pas encore donné les moyens d'y parvenir ". L'univers du logiciel libre prend de l'ampleur. Linux ou Firefox gagnent de nouvelles parts de marché. Le moteur de recherches Google truste les recettes publicitaires sur Internet, loin devant le MSN de Microsoft. Et Apple cadenasse le marché de la musique en ligne.
Si le groupe demeure une " formidable machine à cash ", estime Benoît Flamant, le renouvellement du management devient " nécessaire pour lui donner une nouvelle impulsion ".
Par La Tribune