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Saisie record de faux médicaments en Afrique

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  • Saisie record de faux médicaments en Afrique

    Quelque 82 millions de produits de santé contrefaits ont été saisis lors de l'opération Vice Grips 2 menée en juillet dernier dans seize pays d'Afrique.


    C'est une estimation alarmante que livre l'Organisation mondiale des douanes (OMD), après avoir extrapolé les résultats de sa saisie: près de 10 milliards de médicaments contrefaits seraient introduits chaque année sur le continent africain, pour une valeur de 3,85 milliards d'euros. Ce trafic a des conséquences tragiques pour les populations locales qui achètent, sans le savoir, des médicaments inefficaces ou dangereux.
    L'opération internationale Vice Grips 2 a été menée en juillet dernier avec la collaboration de l'Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM). Seize pays africains y ont participé. En trois jours, les douaniers ont découvert 82 millions de produits de santé contrefaits ou de médicaments génériques importés sans autorisation de mise sur le marché. Des antipaludéens, des antibiotiques, des traitements contre la stérilité, des antiparasitaires ou encore des pilules du lendemain ont notamment été saisis.
    Copies indécelables à l'œil nu

    En Angola par exemple, les douaniers ont trouvé 33 millions de faux médicaments de marque ne contenant aucun principe actif. Ces copies indécelables à l'œil nu étaient dissimulées avec un lot de DVD pornographiques dans un container. Sur le document légal, les trafiquants avaient déclaré transporter des enceintes audio et des canapés. L'hologramme anti-contrefaçon avait été parfaitement reproduit. Au Togo, un «sirop expectorant» supposé être conservé entre -2 et + 4 degrés se trouvait en plein soleil par plus de 50 degrés.
    Le trafic prospère grâce à la pauvreté et la faible alphabétisation des populations, mais aussi à la désorganisation des systèmes de santé. Une fois sur place, les médicaments sont vendus, souvent à prix coûtant, sur des marchés de rue et même dans des officines. «L'absence de principe actif ou le sous-dosage induit un risque réel d'échec thérapeutique et favorise l'apparition de souches résistantes, déplore Jacques Franquet, directeur de l'IRACM. Dans les cas les plus dramatiques, ces faux peuvent provoquer un empoisonnement à grande échelle». En 2009, un sirop contre la toux a ainsi fait plusieurs dizaines de morts au Nigeria. Au Kenya, deux ans plus tard, ce sont 3000 malades qui ont été touchés par une falsification de leur traitement antirétroviral.
    Selon l'OMD, ce trafic rentable et relativement peu réprimé se professionnalise. «Les organisations internationales de fraude produisent à un rythme industriel et multiplient les moyens de transports et les ruptures de charge pour détourner l'attention des douaniers», souligne Christophe Zimmermann, coordinateur de la lutte anti-contrefaçon à l'OMD, précisant qu'un système informatique sécurisé permet aujourd'hui de mieux cibler les contrôles.


    Le Figaro

  • #2
    http://www.iracm.com/hp3download/5621.pdf

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