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Nordine aït hamouda réagit au livre-mémoires de chadli bendjedid

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  • Nordine aït hamouda réagit au livre-mémoires de chadli bendjedid

    «Chadli n’a pas découvert les dépouilles d’Amirouche et de Si El Houès»

    Les bonnes feuilles des mémoires de feu le président Chadli Bendjedid publiées par la presse ont suscité curiosité mais aussi des brins de controverses. Depuis hier en librairie, le tome 1 de ces mémoires a suscité le commentaire sans complaisance de Nordine Aït Hamouda, le fils du colonel Amirouche tombé en martyr, en compagnie de Si El Houès, au Djebel Thameur en 1959. Parlant de la mort des deux colonels, Chadli s’est limité à évoquer des circonstances mystérieuses. Pour Nordine Aït Hamouda, Chadli sait mais n’a pas voulu dire.
    Propos recueillis par Sofiane Aït Iflis
    Le Soir d’Algérie : Dans ses mémoires qui viennent de sortir en librairie, le défunt président Chadli Bendjedid évoque la mort des colonels Amirouche et Si El Houès. Il dit qu’ils sont morts dans des circonstances mystérieuses. Quel sentiment vous procure cette affirmation ?
    Nordine Aït Hamouda : Voilà un président de la République qui semble ne pas savoir ce que tout le monde sait. La vérité, c’est que nos hommes politiques sont incapables d’assumer des faits historiques. J’ai lu quelques passages du livre et j’ai noté que le président Chadli tresse une gloriole pour la base de l’Est. Ceci alors que d’aucuns savent que celle-ci a refusé de reconnaître le Congrès de la Soummam et ses résolutions. Mais encore, elle a refusé de se mettre sous l’autorité de la Wilaya II. Au moment où Abane Ramdane, Larbi Ben M’hidi et Krim Belkacem organisaient le Congrès de la Soummam, qui est le fondement de l’Etat algérien, les gens de la base de l’Est créaient une structure autonomiste dans le seul but de s’octroyer des postes. C’est ce qu’ils ont fait de 1956 à nos jours. Pour dire vrai, la base de l’Est est une hérésie. Imaginez un moment quels auraient été les réactions et les commentaires aujourd’hui si la Wilaya III avait refusé de reconnaître les structures de la Révolution ! Mais en définitive, je dirais que je ne m’attends pas à des révélations de la part du président Chadli. Il ne dira rien. Chacun tient l’autre par la barbichette. Lorsque Mehdi Chérif a évoqué, dans une émission qui devait être diffusée par Ennahar TV, la liquidation des colonels de la Wilaya I par Boumediène et Boussouf, Ahmed Bencherif, encore vivant, a menacé de faire des révélations. Le pouvoir a aussitôt réagi et a ordonné la censure de l’émission.
    Le défunt président Chadli dit aussi avoir découvert les dépouilles des deux colonels dans la cave du Commandement général de la Gendarmerie nationale et qu’il a ordonné de suite leur inhumation au Carré des Martyrs à El Alia.
    Chadli n’a pas découvert les dépouilles d’Amirouche et si El Houès dans les caves du Commandement général de la Gendarmerie nationale. C’est moi qui l’ai informé. Cependant, il a le mérite d’avoir assumé l’acte politique. Je dois relever qu’il n’est pas allé au bout de la vérité. Je pense qu’il avait peur de dire qui sont les auteurs de cette séquestration, de ce crime. Il semblerait que le chef de l’Etat soit l’Algérien le moins informé. Je pense que s’il n’est pas allé jusqu’à en nommer les auteurs, c’est parce qu’il avait lui-même peur des réactions. Il a craint, à mon avis, la réaction d’Ahmed Bencherif qui, assurément, a lui aussi des choses à dire sur lui qui était impliqué dans le procès du colonel Chaâbani. Nous sommes le seul pays au monde où le chef de l’Etat déchargé de ses fonctions officielles peut passer 20 ans sans dire un mot sur ce qui se passe dans le pays. Le président Chadli est resté silencieux au moment des massacres des populations par les terroristes. Il est demeuré sans voix, comme s’il en voulait au peuple. Je ne comprends d’ailleurs pas que d’anciens présidents ou des anciens chefs de gouvernement, à l’instar de Hamrouche, Benflis ou encore Ouyahia, une fois libérés de leurs charges, se résignent au silence. C’est à croire qu’ils sont là juste pour gouverner. La vie politique, ce n’est pas cela. Depuis 1962, c’est en fait la même clique, la même famille et la même secte qui gouverne.
    S. A. I.
    Ce qu’a écrit Chadli
    «En 1959, alors qu’il se rendait dans ce pays pour faire le point sur la situation avec le gouvernement provisoire, il tomba en martyr avec le colonel Si El Houès au mont Thameur, dans des conditions mystérieuses. Le sort a voulu que je sois celui qui allait découvrir – j’étais alors président de la République – que les corps d’Amirouche et Si El Houès se trouvaient dans une cave du commandement général de la Gendarmerie nationale. J’ordonnai alors, sans attendre, qu’ils soient inhumés au Carré des Martyrs à El Alia.»
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    CHADLI , par correction, ne tenait pas à donner les sources des renseignements qui lui parvenaient. "Découvreur" des cadavres des colonels, il est évident qu'un Président en visite dans une ville, ne demande pas tous les jours de se rendre dans la cave du Darak El Watani.

    avec tout ce que les révolutionnaires ont tenu secret pour ne pas attenter à l'esprit qui a dirigé le mouvement de libération, notons que Krim BELKACEM et AMIROUCHE ont tous deux été condamnés par leurs frères d'armes. Le premier suspect d'être un agent des Français, le second responsable féroce et borné d'une bleuite qui a ravi à l'Algérie des milliers de cadre. Rien que pour cette faute, il aurait mérité le peloton d'exécution.

    Si réllement BOUMEDIENE a jugé bon de retirer les cadavres des 2 colonels du carré des martyrs, c'est qu'il devait, pour des raisons précises , les juger indignes d'y être.

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    • #3
      @ khore

      Sauf que ....c'est sous quelle........légitimité, boukharouba aurait.......fait ça..???

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      • #4
        Envoyé par KHORE
        notons que Krim BELKACEM et AMIROUCHE ont tous deux été condamnés par leurs frères d'armes. Le premier suspect d'être un agent des Français, le second responsable féroce et borné d'une bleuite qui a ravi à l'Algérie des milliers de cadre. Rien que pour cette faute, il aurait mérité le peloton d'exécution.

        Si réllement BOUMEDIENE a jugé bon de retirer les cadavres des 2 colonels du carré des martyrs, c'est qu'il devait, pour des raisons précises , les juger indignes d'y être.

        C'est plutôt toi et tes semblables qui ne sont pas dignes justement de la dignité que ces martyrs ont rendu à l'Algérie.

        As-tu des preuves ou tu ne fais que ragoter? je fais comme toi, je suppose que tu ragotes et ainsi je te demande d'arrêter d'insulter la mémoire de ceux qui t'ont permis de vivre dans la dignité.

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        • #5
          @ WorldCitizen
          As-tu des preuves ou tu ne fais que ragoter? je fais comme toi, je suppose que tu ragotes et ainsi je te demande d'arrêter d'insulter la mémoire de ceux qui t'ont permis de vivre dans la dignité.
          je n'essaie que de comprendre, à haute voix
          dans la partie que tu retiens je ne donne pas mon avis, mais après le "si" j'ajoute un "réellement" qui met en doute la responsabilité de BOUMEDIENE

          si le révolutionnaire n'avait pas voulu faite un pied de nez à l'histoire et nous interpeller, pourquoi ne se serait-il pas débarrassé des cadavres ? S'il les a fait entreposer dans une cave c'est qu'il espérait que lui mort, bien plus tard que la temps fixé par le destin , les corps seraient découverts pour que les Algériens comprennent qu'en réalité la bleuite française avait dépassé les espérances de ses concepteurs. Dans un temps lointain, où les Algériens dépassionnés ne croiraient pas que remettre en cause AMIROUCHE reviendrait à insulter la mémoire de tous nos martyrs kabyles.

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          • #6
            Doublon a effacer merci

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            • #7
              Si réllement BOUMEDIENE a jugé bon de retirer les cadavres des 2 colonels du carré des martyrs, c'est qu'il devait, pour des raisons précises , les juger indignes d'y être
              Ils n avaient pas été enterré a l 'origine au carré des martyrs,Boumedienne et consorts n ont fait que poursuivre ce que les français avaient fait.Cela avait confisquéles depouilles en les enterrant secretement et les autres ont suivit

              Si Amirouche et Si Haoues ont donné leurs vies et sacrifié le fait de voir leurs enfants grandir pour nous tous,arretez donc de les denigrer c'est le moins que leur on doit.
              Je suis responsable de ce que je dit.Je ne suis pas responsable de ce que tu comprends !

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              • #8
                Au moment où Abane Ramdane, Larbi Ben M’hidi et Krim Belkacem organisaient le Congrès de la Soummam, qui est le fondement de l’Etat algérien,.
                Ce n'est qu'un avis et non une verité absolue. il y a de nombreux dirigeants déclancheurs de la Revolution membre des 22 et des 6+3 du CRUA créateurs du FLN/ALN, qui disent autres choses.

                les gens de la base de l’Est créaient une structure autonomiste dans le seul but de s’octroyer des postes. C’est ce qu’ils ont fait de 1956 à nos jours. Pour dire vrai, la base de l’Est est une hérésie
                Les Bases de l'Est et de l'Ouest s'occupaient de la formation militaire des des nouvelles recrues de l'ALN, recevaient les blessés graves pour les transferer vers la RDA, Yougoslavie, Bulgarie etc, receptionnaient les cargaisons d'armes achetées par la Révolution ou offertes par les pays arabes et communistes, assuraient une formation aux djounoud sur ces armes diverses, programmaient l'acheminement de ces armes à l'interieur du territoire ntional après franchissement des lignes electrifiées Challe et Morice. Sans ces Bases Logistiques la Revolution aurait été étouffé en moins de 2 ans.
                Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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                • #9
                  Les Bases de l'Est et de l'Ouest s'occupaient de la formation militaire des des nouvelles recrues de l'ALN, recevaient les blessés graves pour les transferer vers la RDA, Yougoslavie, Bulgarie etc, receptionnaient les cargaisons d'armes achetées par la Révolution ou offertes par les pays arabes et communistes, assuraient une formation aux djounoud sur ces armes diverses, programmaient l'acheminement de ces armes à l'interieur du territoire ntional après franchissement des lignes electrifiées Challe et Morice. Sans ces Bases Logistiques la Revolution aurait été étouffé en moins de 2 ans.

                  Bof tu viens de dire qu'il ya pas de vérité absolut car , ces soladts et ces armes ont plutôt servir à envahir le pays après l'indépendance qu'a fournir les amres pendant la révolution c'est même la raison du départ de Amirouche et Houes pour tunis.


                  Si réllement BOUMEDIENE a jugé bon de retirer les cadavres des 2 colonels du carré des martyrs, c'est qu'il devait, pour des raisons précises , les juger indignes d'y être.
                  et quand est ce qu'on va séquestrer le corps de Boumedienne jusqu'à ce que les algerien se dépassionne de ce président pour le juger de ces crimes.
                  شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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                  • #10
                    Chadli n’a pas découvert les dépouilles d’Amirouche et si El Houès dans les caves du Commandement général de la Gendarmerie nationale. C’est moi qui l’ai informé.
                    @nouredine Ait Hamouda
                    Tu n'as hérité de ton père que le nom, toi tu es aussi nécrophage que ceux qui te mènent par le bout du nez. le corps de Chadli n'est pas encore refroidi que tu te mets à le "charcuter".

                    En écrivant "decouvert" , il ne voulait pas dire "en fouinant dans les caves" , ya bouqoqo , on peut "découvrir" en lisant une lettre comme celle que tu lui a écrite en utilisant un vocabulaire correct, loin de celui qu'on lit sur ce torchon-bavoir. nous savons tous que Chadly a demandé une enquete dès la reception de ta lettre, cela fait belle lurette qu'il l'a dit aux journalistes. tu peux le rappeler autant de fois que tu veux c ton droit, mais sans insinuer autre chose.

                    Je dois relever qu’il n’est pas allé au bout de la vérité. Je pense qu’il avait peur de dire qui sont les auteurs de cette séquestration,
                    Toi qui dans les années 70 était un habitué de la kasma FLN (Tizi-Ouzou), tu feint d'ignorer que les prérogative du SG du parti, Président de la Republique, sont balisées par le BP qui comprend en son sein bcp de militaires dont les 6 chefs de RM capables de faire la pluie et le beau temps à cette époque.

                    Le président Chadli est resté silencieux au moment des massacres des populations par les terroristes.
                    Je mettrais, pas seulement ma main, mais, mes 2 mains et mes 2 pieds au feu , que toi en tant que chef de milice armée tu en connais plus que lui.
                    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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                    • #11
                      Tu n'as hérité de ton père que le nom, toi tu es aussi nécrophage que ceux qui te mènent par le bout du nez. le corps de Chadli n'est pas encore refroidi que tu te mets à le "charcuter".
                      On va dire que Ait Hamouda charcuter Chadli de son vivant comme de son mort !!! il a le mérite d'avoir créer la vérité tout le temps sans avoir peur de personne alors que Chadli sur cette affaire et malgré son status de président , chef militaire avait peur de Ben chrif.

                      Chadly a demandé une enquete dès la reception de ta lettre, cela fait belle lurette qu'il l'a dit aux journalistes. tu peux le rappeler autant de fois que tu veux c ton droit, mais sans insinuer autre chose.
                      si il a demandé une enquête il n'a jamais exiger un procès , un chef d'éat qui a peur de ces subalternes ....


                      Tant que Noorédine est vivant cette histoire restera une honte pour ce pays, une honte pour celui qui est glorifié par des algérien c'est uen tache noir sur le front de boumedien que certain ont du mal à reconnaître.
                      شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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                      • #12
                        @nouredine Ait Hamouda
                        Tu n'as hérité de ton père que le nom, toi tu es aussi nécrophage que ceux qui te mènent par le bout du nez. le corps de Chadli n'est pas encore refroidi que tu te mets à le "charcuter".

                        En écrivant "decouvert" , il ne voulait pas dire "en fouinant dans les caves" , ya bouqoqo , on peut "découvrir" en lisant une lettre comme celle que tu lui a écrite en utilisant un vocabulaire correct, loin de celui qu'on lit sur ce torchon-bavoir. nous savons tous que Chadly a demandé une enquete dès la reception de ta lettre, cela fait belle lurette qu'il l'a dit aux journalistes. tu peux le rappeler autant de fois que tu veux c ton droit, mais sans insinuer autre chose.
                        Exact.
                        En plus, ce n'est même cet crapule de ait hamouda qui a découvert l'affaire . Voici le témoignage de chrif mehdi :


                        وبعد وفاة عبد القادر شابو، الأمين العام لوزارة الدفاع، ثم رحيل الرئيس هواري بومدين إلى جوار ربه في نهاية سنة 1978، وصعود الشاذلي بن جديد، وعودة العقيد زبيري من منفاه، كلمت هذا الأخير عن رفاة العقيدين عميروش وسي الحواس، رحمهما الله، وقلت لسي الطاهر لقد كنت معك أمينا عاما لرئاسة الأركان: ''لدي سر.. إنني أعرف قبري عميروش وسي الحواس''، فقال لي ''لماذا لم تخبرني من قبل''، فقلت له ''لو أخبرتك لكنت مخفيا، أنا وكافة رفقائي، في مكان لا يمكن لأحد أن يصل إلينا فيه''. فكلم العقيد زبيري كلا من العقيدين أوعمران (أحد القادة التاريخيين)، وبوبنيدر (آخر قائد للولاية الثانية التاريخية)، وبدورهما تحدثا مع الهادي لخضيري، وزير الداخلية، وكلفوه بالتحدث مع الرئيس الشاذلي بن جديد في هذا الأمر، فأمره هذا الأخير بإعادة الاعتبار لرفات الشهيدين، وإعادة دفنهما بمربع الشهداء إلى جوار بومدين، بحضور الرئيس شخصيا، لإعادة الاعتبار لهما، وإصدار ذلك في الجريدة الرسمية، وكان ذلك في 24 أكتوبر

                        Dans ce témoignage donné à al-Khabar, c'est Mehdi chrif qui est à la base de l'information qui est arrivé à Chadli par son ministre de l'intérieur .

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                        • #13
                          En plus, ce n'est même cet crapule de ait hamouda qui a découvert l'affaire . Voici le témoignage de chrif mehdi :
                          Crapule c'est tout ce que tu trouves pour décrire ce que un fils a fait pour trouver son père, Ait hamouda a frappé a toute les portes,n avant que Chrif Mehdi se décide de parler , sachant que ce dernier croyait avoir entérer les deux martyr à Alia .... donc c'est bien nooredine qui n'a cessé de frapper à toute les portes pour que Chrif Mehdi se décide de parler.

                          Continuer à insulter le fils en attendant pas un mot sur le criminel le vrai celui qui a séquestrer les coprs de deux martyrs , lache qu'il est il s'est venger sur des corps, lache que vous êtes vous incappable de renconnaitre ce crime, à chaque fois que ce sujet est abordé on trouve toujours une fuite, insulter son fils , parler des bluites ...tout est bon sauf une condamnation claire nette et précise sans mais.

                          le temoignage de chrif écrit par sa main.
                          Par Chérif Mahdi
                          (officier à la retraite et secrétaire général de l’état-major de l’ANP de 1963 à 1967)
                          Houari Boumediène et Abdelkader Chabou avaient imposé le silence sur la découverte, en décembre 1962, des corps de Amirouche et d’El Haouès. Ces deux responsables du MDN, une fois morts, Cherif Mahdi, ne craignant plus pour sa vie, et après avoir consulté le deuxième homme également au courant, en l’occurrence Abdelhamid Djouadi, et obtenu son plein accord, Cherif Mahdi avait décidé de parler, ce qu’il avait dit avait fait l’effet d’une bombe. Le pouvoir de Chadli avait été remué de fond en comble. Ce qu’avait révélé si Chérif permettra de retrouver les dépouilles mortelles des deux colonels morts au combat en mars 1959, mais ces révélations étaient tellement explosives qu’il n’en sera jamais fait état. Cherif Mahdi, officier en retraite, ancien secrétaire général de l’état-major de 1963 à 1967, fait aujourd’hui œuvre de salubrité historique en dévoilant la vérité. Il dit quand, comment et par qui les restes des deux martyrs ont été retrouvés et surtout par qui et pourquoi ils ont été frappés de séquestre. L’Histoire lui en sera reconnaissante.
                          1978.... Le pouls du pays bat au ralenti. Boumediène est malade. Boumediène agonise. Tout ce que l’Algérie possède comme compétences scientifiques, comme ressources, comme entregent diplomatique international, tout ce que la planète compte comme sommités médicales, est mobilisé par l’entourage du président pour contrecarrer le destin. Les services de sécurité sont sur le quivive afin que la transition, que Merbah et quelques hauts dignitaires de l’armée ont décidée, se déroule selon leur canevas. Chadli, coopté par ses pairs, est plébiscité par le 4e congrès du FLN. Il devient président de la République. Avec la disparition du grand gladiateur tout devient possible : l’élargissement de Ben Bella, le retour d’exil des opposants (Aït Ahmed, Tahar Zbiri, Bachir Boumaza …), la libération du commandant Amar Mellah et de ses compagnons emprisonnés dans des conditions inhumaines. C’est le début de la fin de l’ère du «nacht and nebel» (nuit et brouillard) imaginé par Himmler à l’usage de ses contemporains. Le dégel n’est pas encore visible, mais la banquise craque de toutes parts. Les patrons de la police et de la gendarmerie recommencent à appréhender leur environnement au-delà du glacis où ils ont si longtemps monté la garde. Les machineries de l’ancien système sont portées à la connaissance du nouveau président de la République, lequel va de surprise en effarement. Chadli, l’ingénu, découvre, qu’en réalité, il ne savait pas grand-chose dans sa lointaine satrapie d’Oran. Nordine Aït Hamouda frappe à toutes les portes pour essayer de savoir ce qu’est devenue la dépouille mortelle de son père. Il écrit à des généraux français. Il enquête dans la région de Bou Saâda. En vain ! Le temps passe. Après avoir consulté Abdelhamid Djouadi, lequel était toujours en activité dans les rangs de l'ANP et tenu à l’obligation de réserve, et après avoir obtenu son plein accord, je suis allé trouver Tahar Zbiri qui venait de rentrer d’exil. Je lui ai fait part du secret que je détenais : les conditions dans lesquelles les restes d’Amirouche et de Haouès ont été découverts et exhumés en décembre 1962. J’ai parlé à Tahar Zbiri en ces termes : Le 7 décembre 1962, un officier de l’ancien CDF (Commandement des Frontières), Cherif Zouaïmia, se déplace de Annaba, où il est affecté, sur Alger pour prendre attache avec le MDN, passant pardessus toute sa hiérarchie. Zouaïmia est originaire de la région de Souk Ahras. Les Zouaïmia sont également nombreux à Sédrata. Mohamed Maârfia, à l’époque, toujours secrétaire du colonel Zbiri, connaît bien Chérif, comme le connaissent tous ceux qui étaient au CDF pendant les deux dernières années de la guerre de Libération. «C’est un homme sérieux, m’a-t-il affirmé. Ce manquement à la discipline est motivé par une affaire peu commune. Tu l’écouteras, puis tu verras ». J’étais à l’époque responsable de la sécurité au MDN. Introduit auprès de moi, Zouaïmia dit avoir été contacté par un officier français, replié avec son unité sur Annaba en attendant le bateau qui doit les rapatrier. Le replié désire rencontrer un responsable militaire de niveau national pour monnayer un renseignement important qu’il détient. J’interroge longuement Zouaïmia. Ce dernier ne peut m’en dire davantage. Abdelkader Chabou et Houari Boumediène sont immédiatement mis au courant. Les deux patrons du MDN sont intrigués. Ils décident de m’envoyer à Annaba accompagné d’un autre officier, Abdelhamid Djouadi, pour rencontrer le Français. Nous prenons la route le 8 décembre 1962. Nous passons la nuit chez le père de Zouaïmia, vitrier de son état. Le lendemain, un rendez-vous est pris avec le porteur du secret. La rencontre a lieu dans un petit appartement non loin du port. L’officier français est introduit par Zouaïmia. Il est corpulent, très blond, il a les yeux clairs. Le Français se présente : «Je suis le capitaine Jean-Louis Gallet. Je connais l’endroit exact où sont enterrés Amirouche et El Haouès. Je vous l’indique, contre… l’autorisation de convoler avec ma fiancée de confession musulmane et je vous donnerai aussi le détail de l’opération qui a ciblé vos deux chefs de wilaya. J’y étais.» Manifestement, l’homme ressassant des souvenirs de l’après-guerre en France, craignait pour son amie le sort qui a été celui des Françaises convaincues de «crime» d’alcôve avec des soldats de la Wehrmacht. Nous promettons, bien sûr, de faciliter les épousailles. Le capitaine Gallet nous confie alors un plan et il le commente : «Vos deux colonels sont enterrés à 70 cm de profondeur, à l’intérieur de la caserne d’Aïn El Melh, située à une trentaine de kilomètres de la ville de Bou Saâda. Quand vous serez à l’intérieur de la caserne, vous mesurerez 73 mètres parallèlement au mur d’enceinte, à partir du mirador et 17 mètres à partir du pied du mât de levée des couleurs. Dans le corps du mât est sertie une croix d’agate, l’emblème de mon régiment.
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                          • #14
                            Suite

                            LA suite ...
                            Le colonel Chabou : «Vous garderez le secret jusqu’à la tombe !»
                            La tombe — une tombe commune — se trouve au sommet de l’angle droit formé par l’intersection de ces deux lignes. En plus de ce plan, je vous donne également ce document écrit de ma main qui relate les péripéties du combat à l’issue duquel Amirouche et El Haouès sont morts. Ce sont des paysans qui nous ont renseignés sur la présence de grands chefs à Djebel Thameur. Nous n’étions pas au courant avant. Nous ne savions pas qu’il s’agissait d’Amirouche. Nous l’avons su une fois des prisonniers entre nos mains.» Plus tard, je saurais que le capitaine Gallet était le chef de la première compagnie du 6e régiment du colonel Ducasse et qu’il était effectivement sur le champ de bataille. Pressés de rendre compte à notre hiérarchie, nous reprenons la route d’Alger, après avoir recommandé à Zouaïmia de garder le contact avec le Français. Houari Boumediène et Abdelkader Chabou, après avoir pris possession du texte remis par le capitaine français concernant le dernier combat d’Amirouche et nous avoir écoutés, nous donnent l’ordre de nous rendre, via Bou Saâda, à Aïn El Melh, immédiatement. Nous avons pour mission de vérifier, bien sûr, la véracité des dires de Jean-Louis Gallet, de nous assurer qu’il s’agit bien des restes des deux colonels, puis d’aviser le secrétaire général du MDN et d’attendre sur place les instructions. Je prends avec nous deux autres militaires, en l’occurrence les futurs colonels Mostefa Ayata et Boukhelat Mohamed, (ce dernier est toujours de ce monde) originaires, tous les deux, de Bou Saâda. La nuit du 12 au 13 décembre est bien avancée, lorsque nous arrivons à Bou Saâda. Nous passons la nuit auprès de la famille de Boukhelat Mohamed. Le lendemain, 13 décembre vers 8 heures, nous franchissons le portail d’entrée de l’ancienne caserne française. Nous commençons à creuser, après avoir mesuré les distances selon les indications du plan remis par le capitaine Gallet. Nous ne trouvons rien. Nous sommes déçus. En regardant de nouveau le plan, nous nous apercevons que nous avons fait une erreur. Nous avons interverti les points de départ. Nous reprenons le travail. Après une demi-heure d’effort, à exactement 70 cm sous la surface du sol, quelque chose apparaît… deux corps ! Deux corps littéralement emmaillotés ensemble par une corde en alpha tressée. Nous les exhumons avec précaution pour ne pas désarticuler les squelettes. Des lambeaux de treillis collent encore aux ossements. Horrible détail, Amirouche et El Haouès ont été décapités et enterrés tête bêche. Nous récitons la Fatiha. Abdelhamid Djouadi, moudjahid de la première heure, ancien de la Wilaya III, reconnaît Amirouche à sa dentition. Nous enveloppons les deux martyrs dans des linceuls. Nous nous penchons à tour de rôle sur le tissu blanc et nous posons nos lèvres, pieusement, à la hauteur du front de chaque crâne. Nous sommes émus aux larmes. Le moment d’émotion passé, nous avisons Alger et nous attendons sur place. Deux heures s’écoulent. L’ordre tombe. «Secret total. Remettez les corps à la gendarmerie de Bou Saâda. Ne rien dire aux gendarmes sur l’identité des morts. Rentrez sur Alger.» Nous déposons les corps, marqués chacun d’un numéro d’identification, auprès de la brigade de gendarmerie de Bou Saâda et reprenons la route vers la capitale. La suite se déroule dans le bureau de Chabou. Elle tient en quelques mots : «Vous garderez le silence jusqu’à la tombe sur votre mission. C’est une affaire d’Etat. Pas un mot à quiconque. Vous en répondrez sur vos vies !» Je me vois confier une dernière mission : faire enterrer Amirouche et El Haouès dans le plus grand secret au cimetière d’El Alia. C’est ce que je ferai, quelques jours plus tard, lorsque les deux corps, placés dans des cercueils, arriveront de Bou Saâda. La tombe d’Amirouche portera le n° 5487 et celle d’El Haouès le n° 5488 (54 pour le signe de Novembre. 8, pour la date de départ sur Annaba. Le 7 et le 8 pour différencier les deux chahids). Peu de temps après, je suis envoyé en Amérique latine en stage. Mon compagnon Abdelhamid Djouadi à Moscou. Avant mon départ, je suis convoqué devant Boumediène. Une fois dans son bureau, il me donne l’ordre de passer les consignes à Kasdi Merbah, désigné à la tête de la SM. Je salue militairement le président et je me retire. Je suis rappelé tout de suite après. Boumediène me fixe longuement et, sans dire un seul mot, met l’index en travers de ses lèvres. Je n’ai pas besoin d’un dessin. Je comprends de quoi il s’agit : «Le dossier» Amirouche ne fera pas partie des chemises à transmettre à Merbah. Pendant plus de vingt ans, un rideau noir, lourd, opaque, tombe sur la découverte des ossements des deux colonels et sur l’endroit où ils sont enterrés. Lorsque Tahar Zbiri reçoit mes confidences, il demande à Ouamrane et à Salah Boubnider de venir chez lui le plus rapidement possible. Les deux colonels, intrigués, ne se le feront pas dire deux fois. Ils sont chez lui, dans l’après-midi même. Zbiri les met au courant de ce qu’il vient d’apprendre de moi. Ouamrane éclate en «assiaaka en’Boumediène» à répétition. Boubnider hoche la tête avec incrédulité. Les trois colonels décident d’informer le président de la République. C’est ce qu’ils feront par le biais de Hadi Khédiri (qui vient de nous quitter, hélas). Kasdi Merbah, appelé par Bendjedid, disculpe la SM. «Les services dont j’étais le chef sont en dehors de cela. J’ignore tout de cette affaire !» Et c’est vrai ! Le président ordonne à Hadi Khédiri et à Mustapha Cheloufi, chef de la gendarmerie, d’ouvrir une enquête. La première chose à faire est de retrouver les cercueils, puis de vérifier qu’il s’agit bien des restes d’Amirouche et d’El Haouès. Les cercueils ne sont plus dans les tombeaux où je les ai personnellement enterrés. Il apparaîtra bientôt qu’ils ont été exhumés, peu avant le 19 juin et confiés «aux bons soins» de Ahmed Benchérif. De questions en investigations, en démolition de cloisons et autres remue-ménage, les cercueils sont découverts dans les sous-sols de la gendarmerie. Sur ordre de Chadli, Benchérif est officiellement auditionné par les trois chefs des services de sécurité réunis. Bencherif confirme et se cache derrière les ordres reçus. Que faire ? Le contexte politique, avec l’éclosion récente du Printemps berbère et les difficultés qui en découlent toujours pour le pouvoir, qui craint un retour de flammes, impose d’agir avec circonspection. A la moindre imprudence, la situation en Kabylie risque d’échapper à tout contrôle. Mais il n’y a plus à attendre au risque de paraître couvrir le sacrilège. Bendjedid a beau tourner autour de la question, non pour éluder ce qu’il y a lieu de faire désormais, parce qu’il est décidé à ne couvrir en aucun cas la faute gravissime de son prédécesseur, mais pour comprendre ce qui a pu la justifier. Il ne trouve rien. Tous ceux qu’il interroge s’accordent à dire que personne dans l’entourage du «patron» n’a accouché de l’idée. C’est Boumediène, uniquement lui, qui est l’auteur, à part entière, de la lettre de cachet. Chabou a pris bonne note et a assuré le suivi technique. Benchérif a exécuté. Ce dernier obéissait à Boumediène et même plus, car il y avait affinités. Cette version algérienne, cette version macabre du masque de fer, a d’emblée connu la consigne du secret. Elle renseigne sur la réaction spontanée, immédiate, «naturelle» de Houari Boumediène à agir selon sa perception personnelle de tous ceux qui par l’ancienneté, le prestige, les états de service, l’aura, rapetissent sa stature ou mettent en danger sa quiétude. Dans la somme des actes que cet homme a commis au cours de sa longue carrière de dictateur, l’acte sacrilège perpétré en 1962 est le summum des méfaits qu’un homme peut commettre pour la passion du pouvoir. Cet acte est révélateur de sa vraie personnalité. La cave de Benchérif, c’est en réalité tout le drame intime de Houari Boumediène, son pitoyable huis clos. Aucune raison d’Etat valable, aucun argument cohérent, aucune justification plausible : «l’oubli», «les évènements de 1963-1964 en Kabylie», «l’attente de circonstances plus favorables» (lesquelles ?), rien ne peut excuser ce qui a été commis. Les vraies raisons du séquestre ne sont pas officiellement avouables : c’est, pêle-mêle, le refus de donner aux Kabyles un lieu de pèlerinage et de recueillement, c’est la volonté d’amoindrir les sacrifices de ce haut lieu de la résistance en lui confisquant ses symboles. Khediri, homme de cœur et de conviction, pour couper court à toutes les tergiversations, pointe du doigt le danger : «Si on avait voulu singulariser la Kabylie et la provoquer on n’aurait pas trouvé “mieux”. Il faut réparer !» L’indignation de Bendjedid, devant le sort fait aux deux glorieuses reliques, encourageait Khédiri à demander le maximum : une annonce solennelle, des obsèques nationales, le Carré des martyrs et la présence au cimetière du chef de l’Etat en personne. Bendjedid répondra par un laconique et généreux «maâloum». La postérité lui en tiendra compte. Le reste est connu.
                            C. M.
                            شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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                            • #15
                              Crapule c'est tout ce que tu trouves pour décrire ce que un fils a fait pour trouver son père, Ait hamouda a frappé a toute les portes,n avant que Chrif Mehdi se décide de parler , sachant que ce dernier croyait avoir entérer les deux martyr à Alia .... donc c'est bien nooredine qui n'a cessé de frapper à toute les portes pour que Chrif Mehdi se décide de parler.

                              Continuer à insulter le fils en attendant pas un mot sur le criminel le vrai celui qui a séquestrer les coprs de deux martyrs , lache qu'il est il s'est venger sur des corps, lache que vous êtes vous incappable de renconnaitre ce crime, à chaque fois que ce sujet est abordé on trouve toujours une fuite, insulter son fils , parler des bluites ...tout est bon sauf une condamnation claire nette et précise sans mais.

                              le temoignage de chrif écrit par sa main.
                              Oui, c'est une crapule, parce qu'il ne cesse de mentir et d'instrumentaliser ces évènements . Même Chadli, qui a rendu honneur à son père n'a pas échappé à ses attaques haineuses .
                              Arrêtes ton hypocrisie, je me suis déja assez exprimé sur ce sujet et condamner la séquestration des corps . Mais on voit bien que tu cherches autre chose, l'instrumentalisation de cette histoire pour d'autres fins .

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