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Ciel bas

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  • Ciel bas

    C'est un amour qui va sur les pieds de soie,
    Heureux de son exil dans les rues.
    Un amour petit et pauvre que mouille une pluie de passage
    Et il déborde sur les passants :
    Mes présents sont plus grands que moi.
    Mangez mon blé,
    Buvez mon vin
    Car mon ciel repose sur mes épaules et ma terre vous
    appartient...

    As-tu humé le sang du jasmin indivis
    Et pensé à moi ?
    Attendu en ma compagnie un oiseau à la queue verte
    Et qui n'a pas de nom ?

    C'est un amour pauvre qui fixe le fleuve
    Et il s'abandonne aux évocations : Où cours-tu ainsi,
    Jument de l'eau ?
    Sous peu, la mer t'absorbera.
    Va lentement vers ta mort choisie,
    Jument de l'eau !

    Etais-tu mes deux rives
    Lorsque les lieux étaient tels qu'ils se devaient d'être,
    Légers légers aux souvenirs ?
    Quelles chansons aimes-tu ?
    Quelles chansons ? Celles qui chantent
    La soif de l'amour ou
    Celles qui chantent le temps révolu ?

    C'est un amour pauvre et non partagé,
    Calme calme, qui ne brise pas
    Le verre de tes jours choisis,
    Ni attise le feu d'une lune froide
    Dans ton lit.
    Tu ne devines pas sa présence si, à sa place peut-être, une
    obsession te fait pleurer
    Tu ne sais ce que tu ressens lorsque, de tes bras, tu n'enlaces
    Que toi !
    Quelles nuits, désires-tu, quelles nuits ?
    Et de quelle couleur sont ces yeux dont tu rêves,
    Lorsque tu rêves ?
    C'est un amour pauvre et partagé
    Qui réduit le nombre des désespérés
    Et hisse le trône des colombes sur les deux côtés.
    A toi donc, de conduire
    Ce printemps rapide vers ceux que tu aimes.
    Quels temps désires-tu, quels temps ?
    Que j'en sois le poète, ainsi et ainsi: chaque fois
    Qu'une femme s'en va, au soir, vers son secret,
    Elle trouve un poète marchant dans ses obsessions.
    Et chaque fois qu'un poète va au plus profond de lui,
    Il trouve une femme se dénudant devant se poème...

    Quels exils désires-tu ?
    M'accompagneras-tu, partiras-tu seule
    Quand dans ton nom, un exil couronne l'autre
    De tous ses feux?

    C'est un amour qui passe par nous
    Sans que nous le remarquions.
    Et il ne sait et nous ne savons
    Pourquoi une rose dans un vieux mur nous disperse,
    Pourquoi une jeune fille en pleurs à l'arrêt d'un bus
    Croque une pomme puis pleure et puis rit:
    Ce n'est rien, rien qu'une
    Abeille qui vient de traverser mon sang...

    C'est un amour pauvre qui observe
    Longuement les passants et prend
    Le plus jeune pour lune: Tu as besoin
    D'un ciel moin élevé.
    Sois mon ami et tu pourras contenir
    L'égoïsme de deux êtres qui ne savent
    A qui offrir leurs fleurs...
    Il parlait peut-être de moi, peut-être
    De nous, mais nous ne le savions pas.

    C'est un amour...


    محمود درويش

    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

  • #2
    سماء منخفضة


    هُنَالِكَ حُبٌ يسيرُ على قَدَمَيْهِ الحَرِيرِيَّتَيْن
    سعيداً بغُرْبَتِهِ في الشوارع ,
    حُبٌّ صغيرٌ فقيرٌ يُبَلِّلُهُ مَطَرٌ عابرٌ
    فيفيض على العابرين :
    " هدايايَ أكبرُ منّي
    كُلُوا حِنْطَتي
    واشربوا خَمْرَتي
    فسمائي على كتفيّ وأرضي لَكُمْ " ...
    هَلْ شمَمْتِ دَمَ الياسمينِ المُشَاعَ
    وفكّرْتِ بي
    وانتظرتِ معي طائراً أَخضرَ الذَيْلِ
    لا اسْمَ لَهُ ؟

    هُنَالكَ حُبٌّ فقيرٌ يُحدِّقُ في النهر
    مُسْتَسْلِماً للتداعي : إلى أَين تَرْكُضُ
    يا فَرَسَ الماءِ ؟
    عما قليل سيمتصُّكَ البحرُ
    فامش الهوينى إلى مَوْتكَ الاختياريِّ ,
    يا فَرَسَ الماء !

    هل كنتش لي ضَفَّتَينْ
    وكان المكانُ كما ينبغي أن يكون
    خفيفاً خفيفاً على ذكرياتِكِ ؟
    أيَّ الأغاني ؟ أَتلك التي
    تتحَّدثُ عن عَطَشِ الحُبِّ .
    أَمْ عن زمانٍ مضى ؟


    هنالك حُبّ فقير , ومن طَرَفٍ واحدٍ هادئٌّ هادئٌّ لا يُكَسِّرُ
    بِلَّوْرِ أَيَّامِكِ المُنْتَقَاةِ
    ولا يُوقدُ النارُ في قَمَرٍ باردٍ
    في سريرِكِ ,
    لا تشعرينَ بهِ حينَ تبكينَ من هاجسٍ ,
    رُبَّما بدلاٍ منه ,
    لا تعرفين بماذا تُحسِّين حين تَضُمِّينَ
    نَفسَكِ بين ذراعيكِ !
    أَيَّ الليالي تريدين ؟ أَي الليالي ؟
    وما لوْنُ تِلْكَ العيونِ التي تحلُمينَ
    هُنْالكَ حُبٌّ فقيرٌ , ومن طرفين
    يُقَلِّلُ من عَدَد اليائسين
    ويرفَعُ عَرْشَ الحَمَام على الجانبين .
    عليك , إِذاً أَن تَقودي بنفسك هذا الربيعَ السريعَ إلى مَنْ تُحبّينَ
    أَيَّ زمانٍ تريدين ؟ أَيَّ زمان ؟
    لأُصبحَ شاعرَهُ , هكذا هكذا : كُلّما
    مَضَتِ امرأةٌ في السماء إلى سرِّها
    وَجَدَتْ شاعراً سائراً في هواجسها .
    كُلَّما غاص في نفسه شاعرٌ
    وَجَدَ امرأةً تتعرَّى أمام قصيدتِهِ ..

    أَيّ منفىً تريدينَ ؟
    هل تذهبين معي أَمْ تسيرين وَحْدَكِ
    في اسْمك منفىً يُكَلَّلُ منفّى
    بِلأْلاَئِهِ ؟

    هُنالِكَ حُبٌّ يَمُرُّ بنا ,
    دون أَن نَنْتَبِهْ ,
    فلا هُوَ يَدْري ولا نحن نَدْري
    لماذا تُشرِّدُنا وردةٌ في جدارٍ قديم
    وتبكي فتاةٌ على مَوْقف الباص ,
    تَقْضِمُ تُفَّاحةً ثم تبكي وتضحَكُ ؟
    " لا شيءَ , لا شيءَ أكثر
    من نَحْلَةٍ عَبَرتْ في دمي ..
    هُنَالكَ حُبٌّ فقيرٌ , يُطيلُ
    التأَمُّلَ في العابرين , ويختارُ
    أَصغَرَهُمْ قمراً : أَنتَ في حاجةٍ
    لسماءٍ أَقلَّ ارتفاعاً ,
    فكن صاحبي تَتَّسعْ
    لأَنانيَّةُ اثنين لا يعرفان
    لمن يُهْدِيانِ زُهُورَهُما ...
    ربَّما كان يَقْصِدُني , رُبَّما
    كان يقصدُنا دون أَن نَنْتَبِهْ

    هُنَالِكَ حُبّ ...

    محمود درويش



    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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    • #3
      Great merci beaucoup mon amie

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      • #4
        ... Great pour le poème original... car la traduction n'est pas fameuse...

        « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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        • #5
          à la lumière du bas soleil
          le monde éclairé à merveille

          mais l'ombre colle à la lumière qui le révèle
          existe par elle, pour elle et souffre d'elle.
          La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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          • #6
            ل
            آ أستطيع أن أقول لك :
            أحبك
            فقد شاهدتُ هذه الكلمة
            تُطارد على الأرصفة كالغواني
            وتُجلد في الساحات العامة ، كالبغايا
            وتُطرد من المُدن ، كمرضى الجُذام !
            _
            لآ أستطيع أن أقول لك :
            أحبك
            فقد سمعتُ هذه الكلمة
            تُلفظ في الحانات ، مع هذر السُكارى !
            _
            وحين تهربُ كلمة " أحبك " إلى الشوارع
            يُطاردها الناس ويرجمونها بالحصى
            ثم يقتادونها إلى مصح عقلي !
            _
            لآ أستطيع أن أقول لك :
            أحبك
            حتى لآ يوسخها أصدقاؤنا الألداء بنكاتهم وتظارفهم ، وهي في طريقها إليك !
            _
            لآ أستطيع أن أقول لك :
            أحبك
            لكني أستطيع كتابة الكلمة بشفتيّ
            فوق جبينك ، بصمت
            وأنت نائم
            لتلتقطها أصابع أحلآمك
            Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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