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Drone du Hezbollah : l'Iran affirme détenir des images de sites israéliens

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  • Drone du Hezbollah : l'Iran affirme détenir des images de sites israéliens

    Par Marc DAOU (texte)

    L’affaire du drone, lancé début octobre par le Hezbollah dans l’espace aérien de l’État hébreu, a connu un nouveau rebondissement ce lundi. Après les déclarations signées Hassan Nasrallah, le leader du parti chiite libanais, qui affirmait que l'engin avait survolé des installations sensibles sur des dizaines de kilomètres avant d’être abattu par l’armée israélienne, c’est au tour de Téhéran d’entrer dans la danse.

    "Des images de zones interdites"

    LA DESTRUCTION DU DRONE PAR L'ARMÉE ISRAÉLIENNE

    En effet, Esmaïl Kossari, le président de la commission de défense du Parlement iranien, a affirmé, ce lundi, à la télévision Al-Alam, que son pays est en possession d'images prises par le drone du Hezbollah. "Ce drone a envoyé en direct les images prises et nous sommes en possession des images des zones interdites" en Israël, a-t-il précisé à la chaîne en langue arabe.

    "Nous avons aussi la capacité de produire des drones d'attaque, a renchéri le haut responsable iranien. C'est pourquoi nous disons que si Israël veut mener la moindre action contre nous, nous y répondrons [...]."

    Un haut responsable de l'armée israélienne a rejeté ces affirmations. "Je ne pense pas qu'il y ait eu d'appareil photo", a déclaré cet officier du commandement Nord de l'armée israélienne, cité par l'AFP sous couvert d'anonymat, tout en reconnaissant qu'une "enquête est toujours en cours".

    Selon un article du Sunday Times daté du 14 octobre, le drone en question aurait capturé au cours de son vol des images de la préparation d’un gigantesque exercice militaire américano-israélien, de plusieurs sites de missiles balistiques, de bases aériennes mais aussi le réacteur nucléaire de Dimona, situé dans le sud de l’État hébreu.

    Des informations implicitement confirmées par le secrétaire général du Hezbollah, qui a récemment précisé que le drone iranien, "assemblé et monté au Liban", avait été repéré par "l'ennemi près (du site nucléaire) de Dimona". La radio militaire israélienne avait précisé que le drone, qui ne transportait pas d'explosifs, avait survolé le territoire israélien pendant une demi-heure et qu'une première tentative pour l'abattre au moyen d'un chasseur F-16 avait échoué. Ce n'est qu'à la deuxième tentative qu'il avait explosé.

    Guerre des nerfs

    Esmaïl Kossari a ajouté que le Hezbollah possédait des drones "encore plus développés". Cette sortie médiatique intervient au lendemain d’une déclaration faite cette fois par le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi, qui a indiqué que "la République islamique d'Iran possédait actuellement des drones bien plus développés que le drone envoyé par les forces du Hezbollah au-dessus du territoire du régime sioniste". Et d’ajouter : "Ce régime avait fait beaucoup de propagande sur les capacités de son système de défense anti-aérien et le dôme d'acier [système de protection anti-missiles d'Israël, NDLR] mais ce drone les a humiliés", a-t-il ajouté.

    DECRYPTAGE

    LIBAN
    Les "martyrs" du Hezbollah morts pour Bachar al-Assad
    Récemment interrogé par FRANCE 24, le politologue libanais Paul Salem, directeur du centre Carnegie pour le Moyen-Orient, avait estimé que l’affaire du drone s’inscrivait dans le cadre des tensions entre Téhéran, parrain financier et militaire du parti chiite libanais, et Tel-Aviv autour du programme nucléaire iranien. Israël estime, en effet, qu'une éventuelle arme atomique iranienne mettrait en péril son existence et a menacé à plusieurs reprises de procéder à des frappes ciblées contre les sites nucléaires iraniens. La République islamique, de son côté, dément vouloir se doter d'une telle arme.

    "Dans cette affaire, le Hezbollah n’est qu’un messager, avait indiqué le politologue. Il s’agit d’une constante dans la politique iranienne que d’utiliser son allié libanais pour envoyer des messages à l’État hébreu afin de lui rappeler que s’il se lance dans une guerre contre Téhéran, il pourrait en payer les conséquences sur son sol."
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