Le ministre de l’Enseignement supérieur a dépêché une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur les raisons de l’éviction d’une dizaine d’étudiants.
L’affaire des dix étudiants de 4ème année pharmacie prend des proportions sérieuses (voir El Watan Week-end du 19-10-2012). Les appels et réclamations des étudiants, relayés par des enseignants, qui n’ont pas voulu cautionner l’arbitraire, ont été entendus par Rachid Hraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ne pouvant rester insensible devant de tels faits, le premier responsable du secteur donne suite aux correspondances des enseignants, qui ont démonté, preuves à l’appui, la thèse de l’administration de la faculté de médecine, qui n’a pas voulu «fâcher» ou «contredire» une influente enseignante, et ce aux dépens de dix étudiants ayant pourtant bouclé l’année avec des moyennes supérieures à 10. Pour connaître la version des uns et des autres, le ministre dépêche le lundi 22 octobre 2012, une commission d’enquête. Durant leur séjour de 48 heures à Sétif, les inspecteurs n’ont vraiment pas chômé. Ces derniers qui ont, sans nul doute, pris connaissance de la position de l’administration, harcelée et pointée du doigt, ont, nous dit-on, écouté avec attention les enseignants, ainsi que les délégués des étudiants.
Les réclamants mettent à profit une telle occasion pour tout déballer. «Les dépassements perpétrés par le staff de la faculté qui a fait de l’institution une chasse gardée, ont été énumérés. Tout a été dit. Nous ne pouvions passer sous silence ces simulacres de délibérations effectuées en l’absence de bon nombre d’enseignants, qui n’avaient pas le droit à la parole. On a saisi l’opportunité pour mettre le doigt sur ces passe-droits, maîtres de ces lieux infectés par le népotisme et le clientélisme. Perdurant depuis plus de 20 ans, une telle dictature doit cesser, le moment est venu pour que la faculté soit gérée normalement. On doit en outre mettre un terme aux intimidations et coups bas de l’administration», diront des enseignants du département de pharmacie, appuyés par d’autres collègues de médecine et de chirurgie dentaire. «Chapeau bas à nos collègues qui ont eu le courage pour dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Il ne faut pas se voiler la face, les choses doivent changer au niveau de la faculté où la formation qui a été affectée par un climat malsain, laisse à désirer. Il faut que les mauvaises pratiques cessent. Avant de procéder aux changements tant attendus, l’audit des lieux est indispensable», diront des enseignants des départements précités.
Auditionnés en dernier lieu, les étudiants, qui en avaient gros sur le cœur, jettent des pavés dans la mare. «La faculté de médecine qui est pourtant un bien de la République a été transformée en propriété de papa et maman. Les inspecteurs devaient savoir que les étudiants qu’on considère comme des petits écoliers devaient à travers un bout de papier ‘divulguer’ la fonction du père, une clé pour l’obtention du module. La confection de la ‘baklaoua’ en est une autre. Il est plus facile de rencontrer Bouteflika que de franchir les portes des bureaux du doyen ou des autres membres de son staff qui nous regardent d’en haut. La démission du chef de département, qui ne doit pas à lui seul endosser les dépassements, doit être suivie par celles des autres responsables du département, qui excellent dans les manigances. Nous espérons que le rapport de la commission soit à la hauteur des attentes de la communauté qui n’a plus peur d’autant plus que les masques sont tombés», soulignent les étudiants, dans l’attente du verdict de Hraoubia.
Kamel Beniaiche elwatan 25.10.12
L’affaire des dix étudiants de 4ème année pharmacie prend des proportions sérieuses (voir El Watan Week-end du 19-10-2012). Les appels et réclamations des étudiants, relayés par des enseignants, qui n’ont pas voulu cautionner l’arbitraire, ont été entendus par Rachid Hraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ne pouvant rester insensible devant de tels faits, le premier responsable du secteur donne suite aux correspondances des enseignants, qui ont démonté, preuves à l’appui, la thèse de l’administration de la faculté de médecine, qui n’a pas voulu «fâcher» ou «contredire» une influente enseignante, et ce aux dépens de dix étudiants ayant pourtant bouclé l’année avec des moyennes supérieures à 10. Pour connaître la version des uns et des autres, le ministre dépêche le lundi 22 octobre 2012, une commission d’enquête. Durant leur séjour de 48 heures à Sétif, les inspecteurs n’ont vraiment pas chômé. Ces derniers qui ont, sans nul doute, pris connaissance de la position de l’administration, harcelée et pointée du doigt, ont, nous dit-on, écouté avec attention les enseignants, ainsi que les délégués des étudiants.
Les réclamants mettent à profit une telle occasion pour tout déballer. «Les dépassements perpétrés par le staff de la faculté qui a fait de l’institution une chasse gardée, ont été énumérés. Tout a été dit. Nous ne pouvions passer sous silence ces simulacres de délibérations effectuées en l’absence de bon nombre d’enseignants, qui n’avaient pas le droit à la parole. On a saisi l’opportunité pour mettre le doigt sur ces passe-droits, maîtres de ces lieux infectés par le népotisme et le clientélisme. Perdurant depuis plus de 20 ans, une telle dictature doit cesser, le moment est venu pour que la faculté soit gérée normalement. On doit en outre mettre un terme aux intimidations et coups bas de l’administration», diront des enseignants du département de pharmacie, appuyés par d’autres collègues de médecine et de chirurgie dentaire. «Chapeau bas à nos collègues qui ont eu le courage pour dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Il ne faut pas se voiler la face, les choses doivent changer au niveau de la faculté où la formation qui a été affectée par un climat malsain, laisse à désirer. Il faut que les mauvaises pratiques cessent. Avant de procéder aux changements tant attendus, l’audit des lieux est indispensable», diront des enseignants des départements précités.
Auditionnés en dernier lieu, les étudiants, qui en avaient gros sur le cœur, jettent des pavés dans la mare. «La faculté de médecine qui est pourtant un bien de la République a été transformée en propriété de papa et maman. Les inspecteurs devaient savoir que les étudiants qu’on considère comme des petits écoliers devaient à travers un bout de papier ‘divulguer’ la fonction du père, une clé pour l’obtention du module. La confection de la ‘baklaoua’ en est une autre. Il est plus facile de rencontrer Bouteflika que de franchir les portes des bureaux du doyen ou des autres membres de son staff qui nous regardent d’en haut. La démission du chef de département, qui ne doit pas à lui seul endosser les dépassements, doit être suivie par celles des autres responsables du département, qui excellent dans les manigances. Nous espérons que le rapport de la commission soit à la hauteur des attentes de la communauté qui n’a plus peur d’autant plus que les masques sont tombés», soulignent les étudiants, dans l’attente du verdict de Hraoubia.
Kamel Beniaiche elwatan 25.10.12
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