Bonjour, aprés ce coup dur, le Liban va perdre sa place dans la publicité et les médias, beaucoup d'entreprises vont délocaliser aux Emirats, pour les finances, il y aura aussi des délocalisations. Les Emirats sont devenus le nouveau Liban de la région.
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Parmi les piliers de l'économie, seuls la finance, l'informatique, les médias et le négoce résistent. Le tourisme s'écroule et la publicité s'expatrie à Dubaï.
Alors que les bombes israéliennes déferlent sur les entrepôts, les barrages, les centrales électriques et les usines, détruisant aussi bien les sites du géant américain Procter & Gamble que ceux du lait Candia, l'exemple est venu du haut, du très respecté directeur de la banque centrale du Liban. « Je resterai à mon poste jusqu'à la fin. Je dormirai à la banque s'il le faut », confie Riad Salamé. Dans ses bureaux du quartier chrétien d'Achrafiyeh, Ricardo Hosri, 33 ans, dirigeant de F. A Hosri, l'un des principaux groupes de négoce du pays, a pris la même décision : « Je me démène pour évacuer Maria, ma femme enceinte avec nos deux petites filles vers la France ou les États-Unis. Moi, je resterai derrière comme tous les autres entrepreneurs de Beyrouth. Personne n'a hésité. Depuis quarante-huit heures, c'est devenu une guerre économique. Les entreprises sont directement visées alors qu'elles n'ont rien à voir avec le Hezbollah. »
Pourquoi ne pas s'enfuir ? Parce que c'est justement « grâce aux banquiers, aux hommes d'affaires et aux industriels restés à leurs postes que l'économie libanaise avait survécu aux quinze ans de guerre entre 1975-1990 », rappelle Roger Nasnas, président d'Axa Moyen-Orient et président du conseil économique et social du Liban. « Le secteur financier était resté l'un des piliers de l'économie car les Libanais sont des banquiers avisés.
Le secteur s'était même développé avec la création d'une centaine de banques. Chaque homme d'affaires qui s'en sortait se devait d'avoir sa banque », plaisante le financier Albert Letayf. Du coup, à la fin de la guerre, l'économie du Liban avait retrouvé sa place de plate-forme régionale. Ses palaces, ses plages et ses stations de ski étaient redevenus le lieu de vacances privilégié des Arabes du Golfe. « Attirées par la croissance de 15 à 20 % par an, toutes les grandes install agences de publicité s'étaientées à Beyrouth », raconte Jacques Séguela, tout fier d'être venu autrefois sous les bombes ouvrir l'une des premières agences du pays. Outre la publicité, la finance et le tourisme, Beyrouth était aussi la plaque tournante régionale pour le négoce et les médias.
« À l'exception des chaînes d'information al-Jezira (basée à Doha) et al-Arabiya (Dubaï), les grandes chaînes arabes comme MBC, NBC et Future TV sont basées à Beyrouth », témoigne la productrice Péri Cochin qui, entre deux chroniques pour Laurent Ruquier, vend les émissions de Nagui (« Taratata »), de Michel Drucker (« Vivement dimanche ») et de Thierry Ardisson (« Tout le monde en parle ») au Liban.
La suite...
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Parmi les piliers de l'économie, seuls la finance, l'informatique, les médias et le négoce résistent. Le tourisme s'écroule et la publicité s'expatrie à Dubaï.
Alors que les bombes israéliennes déferlent sur les entrepôts, les barrages, les centrales électriques et les usines, détruisant aussi bien les sites du géant américain Procter & Gamble que ceux du lait Candia, l'exemple est venu du haut, du très respecté directeur de la banque centrale du Liban. « Je resterai à mon poste jusqu'à la fin. Je dormirai à la banque s'il le faut », confie Riad Salamé. Dans ses bureaux du quartier chrétien d'Achrafiyeh, Ricardo Hosri, 33 ans, dirigeant de F. A Hosri, l'un des principaux groupes de négoce du pays, a pris la même décision : « Je me démène pour évacuer Maria, ma femme enceinte avec nos deux petites filles vers la France ou les États-Unis. Moi, je resterai derrière comme tous les autres entrepreneurs de Beyrouth. Personne n'a hésité. Depuis quarante-huit heures, c'est devenu une guerre économique. Les entreprises sont directement visées alors qu'elles n'ont rien à voir avec le Hezbollah. »
Pourquoi ne pas s'enfuir ? Parce que c'est justement « grâce aux banquiers, aux hommes d'affaires et aux industriels restés à leurs postes que l'économie libanaise avait survécu aux quinze ans de guerre entre 1975-1990 », rappelle Roger Nasnas, président d'Axa Moyen-Orient et président du conseil économique et social du Liban. « Le secteur financier était resté l'un des piliers de l'économie car les Libanais sont des banquiers avisés.
Le secteur s'était même développé avec la création d'une centaine de banques. Chaque homme d'affaires qui s'en sortait se devait d'avoir sa banque », plaisante le financier Albert Letayf. Du coup, à la fin de la guerre, l'économie du Liban avait retrouvé sa place de plate-forme régionale. Ses palaces, ses plages et ses stations de ski étaient redevenus le lieu de vacances privilégié des Arabes du Golfe. « Attirées par la croissance de 15 à 20 % par an, toutes les grandes install agences de publicité s'étaientées à Beyrouth », raconte Jacques Séguela, tout fier d'être venu autrefois sous les bombes ouvrir l'une des premières agences du pays. Outre la publicité, la finance et le tourisme, Beyrouth était aussi la plaque tournante régionale pour le négoce et les médias.
« À l'exception des chaînes d'information al-Jezira (basée à Doha) et al-Arabiya (Dubaï), les grandes chaînes arabes comme MBC, NBC et Future TV sont basées à Beyrouth », témoigne la productrice Péri Cochin qui, entre deux chroniques pour Laurent Ruquier, vend les émissions de Nagui (« Taratata »), de Michel Drucker (« Vivement dimanche ») et de Thierry Ardisson (« Tout le monde en parle ») au Liban.
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