La police algérienne traque les Marocains, de plus en plus nombreux à entrer illégalement en Algérie. De nouvelles brigades de recherche et d’investigation sur l’immigration clandestine ont récemment été créées. Les arrestations se multiplient, ciblant ceux qui sont, depuis le début de l’année 2012, en tête de liste des immigrés clandestins arrêtés en Algérie.
Jeudi 25 octobre 2012. Un marocain en situation irrégulière se fait encore une fois arrêté. Cette fois, la prise est de taille. L’homme avait en sa possession 200 comprimés de psychotropes, destinés à être vendus à Oujda, ville du nord-est marocain. Il était impliquait dans des trafics de drogues mais ce n’est qu’une exception qui confirme la règle. Les Marocains qui entrent illégalement en Algérie font surtout parler d’eux pour d’autres talents…
Au top du classement, une première!
Les Marocains sont au top du classement des immigrés clandestins attirés par l’Algérie. Ils sont nombreux à être entrés illégalement dans le pays depuis le début de l’année 2012.Près d’un tiers des personnes arrêtées par les services de sécurité durant les six premiers mois de l’année sont de nationalité marocaine. 540 Marocains sur 1604 personnes arrêtées par la police algérienne pour immigration clandestine ou séjour irrégulier. Une première. Alors qu’en 2010 et en 2011 ils arrivaient toujours en troisième position, loin derrière les Nigériens et les Maliens, qui étaient beaucoup plus nombreux, la tendance semble s’inverser. Pourquoi les Marocains sont-ils de plus en plus nombreux à venir s’installer illégalement en Algérie ? Première explication, la hausse du chômage. Le Maroc a vu le nombre de ses chômeurs augmenter cette année. Avec près de 1 130 000 de personnes sans emploi, le taux de chômage national a atteint, au premier trimestre de 2012, les 9,9%, soit une hausse de 0,8 par rapport à 2011. Fuir le chômage, quoi de plus évident.
Police algérienne / Reuters 2012.
Fuir le chômage!
Ils traversent les frontières ou arrivent par avion pour s’installer ou travailler temporairement pour la plupart à Tlemcen, Oran et dans les autres villes de l’Ouest. Tlemcen, ville frontalière du Maroc, a d’ailleurs connu le plus grand nombre d’arrestations pour immigration clandestine cette année, avec 721 cas enregistrés, raflant la mise à la ville du Sud, Tamanrasset, qui a toujours été en tête du classement des wilayas ( préfectures) les plus touchées par le phénomène.
Des artisans d’excellence
Ainsi, la police a traité 914 affaires d’immigration clandestine, dont 226 cas de comparution directe, 309 expulsions, 69 transmissions au parquet, sur un total de 1604 personnes arrêtées. Près de 34% sont des Marocains. Si les services de sécurité semblent décidés à venir à bout de ce phénomène, beaucoup d’autres Algériens y trouvent leur compte. C’est que les Marocains représentent une source de main-d’œuvre de plus en plus appréciée, notamment grâce aux talents de leurs artisans du bâtiment. Ils font le bonheur des notables de la région ouest (Maghnia, Tlemcen, Oran…) et pour pas cher. Mosaïque, maçonnerie, plâtre, peinture, ils viennent parfois munis de leur propre matériel pour faire valoir leur rigueur d’artisan auprès d’entrepreneurs algériens très sensibles à leur qualité de service. Les Algériens qui les embauchent, trop habitués à une main-d’œuvre algérienne irrégulière et dispendieuse, s’en réjouissent.
La police algérienne décidée à les traquer
Les réseaux de passeurs qui assurent la traversée de la frontière algéro-marocaine, pourtant fermée, semblent, eux aussi, en tirer profit. Sauf que la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a tout récemment créé 11 brigades de recherche et d’investigation sur l’immigration clandestine, quatre d’entre elles sont déjà opérationnelles, les autres attendent leur mise en place. De quoi inquiéter plus d’un.
Fella Bouredji
Jeudi 25 octobre 2012. Un marocain en situation irrégulière se fait encore une fois arrêté. Cette fois, la prise est de taille. L’homme avait en sa possession 200 comprimés de psychotropes, destinés à être vendus à Oujda, ville du nord-est marocain. Il était impliquait dans des trafics de drogues mais ce n’est qu’une exception qui confirme la règle. Les Marocains qui entrent illégalement en Algérie font surtout parler d’eux pour d’autres talents…
Au top du classement, une première!
Les Marocains sont au top du classement des immigrés clandestins attirés par l’Algérie. Ils sont nombreux à être entrés illégalement dans le pays depuis le début de l’année 2012.Près d’un tiers des personnes arrêtées par les services de sécurité durant les six premiers mois de l’année sont de nationalité marocaine. 540 Marocains sur 1604 personnes arrêtées par la police algérienne pour immigration clandestine ou séjour irrégulier. Une première. Alors qu’en 2010 et en 2011 ils arrivaient toujours en troisième position, loin derrière les Nigériens et les Maliens, qui étaient beaucoup plus nombreux, la tendance semble s’inverser. Pourquoi les Marocains sont-ils de plus en plus nombreux à venir s’installer illégalement en Algérie ? Première explication, la hausse du chômage. Le Maroc a vu le nombre de ses chômeurs augmenter cette année. Avec près de 1 130 000 de personnes sans emploi, le taux de chômage national a atteint, au premier trimestre de 2012, les 9,9%, soit une hausse de 0,8 par rapport à 2011. Fuir le chômage, quoi de plus évident.
Police algérienne / Reuters 2012.
Fuir le chômage!
Ils traversent les frontières ou arrivent par avion pour s’installer ou travailler temporairement pour la plupart à Tlemcen, Oran et dans les autres villes de l’Ouest. Tlemcen, ville frontalière du Maroc, a d’ailleurs connu le plus grand nombre d’arrestations pour immigration clandestine cette année, avec 721 cas enregistrés, raflant la mise à la ville du Sud, Tamanrasset, qui a toujours été en tête du classement des wilayas ( préfectures) les plus touchées par le phénomène.
Des artisans d’excellence
Ainsi, la police a traité 914 affaires d’immigration clandestine, dont 226 cas de comparution directe, 309 expulsions, 69 transmissions au parquet, sur un total de 1604 personnes arrêtées. Près de 34% sont des Marocains. Si les services de sécurité semblent décidés à venir à bout de ce phénomène, beaucoup d’autres Algériens y trouvent leur compte. C’est que les Marocains représentent une source de main-d’œuvre de plus en plus appréciée, notamment grâce aux talents de leurs artisans du bâtiment. Ils font le bonheur des notables de la région ouest (Maghnia, Tlemcen, Oran…) et pour pas cher. Mosaïque, maçonnerie, plâtre, peinture, ils viennent parfois munis de leur propre matériel pour faire valoir leur rigueur d’artisan auprès d’entrepreneurs algériens très sensibles à leur qualité de service. Les Algériens qui les embauchent, trop habitués à une main-d’œuvre algérienne irrégulière et dispendieuse, s’en réjouissent.
La police algérienne décidée à les traquer
Les réseaux de passeurs qui assurent la traversée de la frontière algéro-marocaine, pourtant fermée, semblent, eux aussi, en tirer profit. Sauf que la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a tout récemment créé 11 brigades de recherche et d’investigation sur l’immigration clandestine, quatre d’entre elles sont déjà opérationnelles, les autres attendent leur mise en place. De quoi inquiéter plus d’un.
Fella Bouredji
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