Départ de Clinton : Le Maroc est sur le point de perdre son principal allié à Washington
Publié le 29.10.2012 à 17h21 | Par Mohammed Jaabouk
Barak Obama est donné vainqueur aux présidentielles du 6 novembre. Du côté de Rabat cette perspective n’est guère réjouissante. Pire encore, elle pourrait l’être davantage si le départ d'Hilary Clinton est confirmé. La chef de la diplomatie américaine est le principal allié du Maroc au sein de l’administration démocrate d’Obama.
Hillary Clinton serait-elle sur le départ ? C’est du moins ce qu’elle vient d’indiquer dans des déclarations, publiées le 26 octobre, au quotidien Washington Post, dans lesquelles la secrétaire d’Etat exprime sa volonté de quitter son poste le 20 janvier 2013, jour de l’investiture du prochain président américain, même si Barak Obama parviendrait à rempiler pour un second mandat.
« Je suis toujours sur le même calendrier (...) J'ai pour objectif de partir peu de temps après l'investiture ; c'est mon projet. Mais je n'ai pas encore pu m'asseoir pour en parler avec le président parce qu'il essaie de gagner une élection, ce qui, espérons-le, va aboutir bientôt. Nous discuterons alors de la manière de mener la transition ».
De son avenir politique, Mme Clinton ne dira point mot. Elle a juste confié qu’elle n’est pas « disposée à rester plus longtemps, mais je sais aussi que nous devons être conscients du travail qui reste à faire. Encore une fois, je dois parler au président ». Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la secrétaire d’Etat fait ce genre de déclarations. Pour mémoire, en décembre 2010, elle avait annoncé, dans un entretien accordé à Time Magazine, «qu'occuper la tête de la diplomatie américaine, est sa dernière fonction publique».
Le président Obama semble s’accommoder avec ce départ annoncé. « Elle a fait un immense travail. J'aurais aimé qu'elle reste » mais « je présume qu'il est temps pour elle de passer un peu plus de temps avec sa famille ». A 65 ans, l’heure de la retraite pour cette femme a-t-elle, réellement sonné ? Ou s’agit-il d’un simple recul pour mieux préparer un retour à la Maison blanche non pas en tant que first lady mais en sa qualité de première femme présidente des Etats-Unis ?
Le Maroc perdrait un allié
Le départ de Hillary Clinton doublé d’une possible victoire de Barak Obama aux présidentielles du mardi 6 novembre seraient deux mauvaises nouvelles pour le Maroc. Non seulement, Rabat perdrait son principal allié à Washington mais elle aurait à subir, pendant au moins quatre ans encore, une administration démocrate, habituellement proche des thèses du Polisario.
De janvier 2009, date de l’investiture d’Obama à aujourd’hui, le Maroc a, manifestement, échoué à convaincre les Etats-Unis de prendre une position qui lui soit favorable sur la question du Sahara. L’épisode du refus américain de céder à la tentation marocaine réclamant le départ de Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara, illustre parfaitement les divergences de vues entre les deux pays sur ce point, ô combien important pour le royaume.
Plus que jamais, Rabat est dans l’obligation de trouver un autre allié au sein de l’équipe Obama, sachant que la présence de ce dernier à la Maison blanche pourrait se prolonger jusqu’à 2017, d’ailleurs les sondages lui président une victoire face à son concurrent républicain Mitt Romney.
Obama est connu pour être très proche du Centre Robert Kennedy des droits de l’Homme que préside actuellement Mme Kerry Kennedy. Il est utile de rappeler que le sénateur Edouard Kenndy, le père de cette dernière, était parmi les premiers à avoir soutenu, fin 2007, la candidature de Barak Obama aux présidentielles de 2008.
ya biladi
Publié le 29.10.2012 à 17h21 | Par Mohammed Jaabouk
Barak Obama est donné vainqueur aux présidentielles du 6 novembre. Du côté de Rabat cette perspective n’est guère réjouissante. Pire encore, elle pourrait l’être davantage si le départ d'Hilary Clinton est confirmé. La chef de la diplomatie américaine est le principal allié du Maroc au sein de l’administration démocrate d’Obama.
Hillary Clinton serait-elle sur le départ ? C’est du moins ce qu’elle vient d’indiquer dans des déclarations, publiées le 26 octobre, au quotidien Washington Post, dans lesquelles la secrétaire d’Etat exprime sa volonté de quitter son poste le 20 janvier 2013, jour de l’investiture du prochain président américain, même si Barak Obama parviendrait à rempiler pour un second mandat.
« Je suis toujours sur le même calendrier (...) J'ai pour objectif de partir peu de temps après l'investiture ; c'est mon projet. Mais je n'ai pas encore pu m'asseoir pour en parler avec le président parce qu'il essaie de gagner une élection, ce qui, espérons-le, va aboutir bientôt. Nous discuterons alors de la manière de mener la transition ».
De son avenir politique, Mme Clinton ne dira point mot. Elle a juste confié qu’elle n’est pas « disposée à rester plus longtemps, mais je sais aussi que nous devons être conscients du travail qui reste à faire. Encore une fois, je dois parler au président ». Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la secrétaire d’Etat fait ce genre de déclarations. Pour mémoire, en décembre 2010, elle avait annoncé, dans un entretien accordé à Time Magazine, «qu'occuper la tête de la diplomatie américaine, est sa dernière fonction publique».
Le président Obama semble s’accommoder avec ce départ annoncé. « Elle a fait un immense travail. J'aurais aimé qu'elle reste » mais « je présume qu'il est temps pour elle de passer un peu plus de temps avec sa famille ». A 65 ans, l’heure de la retraite pour cette femme a-t-elle, réellement sonné ? Ou s’agit-il d’un simple recul pour mieux préparer un retour à la Maison blanche non pas en tant que first lady mais en sa qualité de première femme présidente des Etats-Unis ?
Le Maroc perdrait un allié
Le départ de Hillary Clinton doublé d’une possible victoire de Barak Obama aux présidentielles du mardi 6 novembre seraient deux mauvaises nouvelles pour le Maroc. Non seulement, Rabat perdrait son principal allié à Washington mais elle aurait à subir, pendant au moins quatre ans encore, une administration démocrate, habituellement proche des thèses du Polisario.
De janvier 2009, date de l’investiture d’Obama à aujourd’hui, le Maroc a, manifestement, échoué à convaincre les Etats-Unis de prendre une position qui lui soit favorable sur la question du Sahara. L’épisode du refus américain de céder à la tentation marocaine réclamant le départ de Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara, illustre parfaitement les divergences de vues entre les deux pays sur ce point, ô combien important pour le royaume.
Plus que jamais, Rabat est dans l’obligation de trouver un autre allié au sein de l’équipe Obama, sachant que la présence de ce dernier à la Maison blanche pourrait se prolonger jusqu’à 2017, d’ailleurs les sondages lui président une victoire face à son concurrent républicain Mitt Romney.
Obama est connu pour être très proche du Centre Robert Kennedy des droits de l’Homme que préside actuellement Mme Kerry Kennedy. Il est utile de rappeler que le sénateur Edouard Kenndy, le père de cette dernière, était parmi les premiers à avoir soutenu, fin 2007, la candidature de Barak Obama aux présidentielles de 2008.
ya biladi
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