Et ca continue, pauvre Liban!!
Un scénario grandeur nature se joue sous le regard incrédule du monde entier : une guerre explose entre deux pays voisins, au Moyen-Orient pour la perte d’un soldat, en service commandé, sur la frontière entre le Liban et Israël. Qu’y faisait-il ? Prétexte léger à l’image du «coup d’éventail». D’autres intérêts sous-tendent l’invasion aérienne, l’infanterie ne pouvant assurer. La riposte rapide des jeunes combattants de Hezbollah risque de faire mal. C’est pourquoi les bombardements israéliens sur le Liban s’intensifient au huitième jour. Après avoir bombardé l’aéroport de Beyrouth et El-Manar, la télévision de Hezbollah, Tsahal, l’armée israélienne, comme aime à le réitérer la presse française, impose un blocus total sur le territoire libanais et pénètre ses eaux territoriales. En effet, des tirs meurtriers ont visé la base maritime de Tripoli, occasionnant plus de neuf morts et autant de blessés. Les tirs d’obus n’ont pas épargné, non plus, Baâlbek, Zahlé, Saïda, Charifié, quartier chrétien, et Beyrouth, où les derniers réservoirs de kérosène de l’aéroport ont été réduits à néant. Des quartiers du Sud, entiers, ont été détruits ainsi que le carrefour routier de Chtaura, bloquant ainsi la route vers Damas. A Msayleh, un raid s’est produit tout près de la résidence du chef du parlement libanais et un autre au bord du Golan, détruisant la station de pompage de la rivière Wazzani et tuant deux civils.
Nombreux villes et villages libanais, pris au piège, étouffent leur plainte et lèvent les yeux au ciel, implorant Son Secours.
C’est dans le Sud du pays que les bombardements et les raids s’intensifient et jettent plus de 500 000 personnes, autochtones ou étrangères, sur la route de l’exode, même intérieur. Israël réédite la page d’histoire. Arrivés à Beyrouth, par exemple, quand des réfugiés n’ont ni famille ni amis pour demander refuge, ils ont recours à des abris de fortune, dans des parcs, des jardins publics ou dans des champs. Les capitales étrangères se sont empressées de rapatrier leurs communautés. Pour l’Algérie et quelques autres pays arabes, c’est vers la Syrie que les réfugiés ont été dirigés par cars. Les gouvernements européens et américains ont mis en place un corridor humanitaire entre le Liban et Chypre. Les pays arabes ont-ils ouvert eux aussi un corridor humanitaire armé pour secourir des vies humaines ou les laisserait-ils périr sous les raids israéliens ?
Dominique de Villepin, Premier ministre français s’est déplacé à ce sujet à Beyrouth, il y a deux jours, où il a rencontré son homologue libanais, Fouad Siniora, auquel il a exprimé la solidarité de la France avec le peuple libanais et appelé à «une trêve humanitaire immédiate». De même, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a exhorté, mardi, Israël et Hezbollah à conclure une trêve pour permettre la mise en place d’«une force internationale de stabilisation» à la frontière israélo-libanaise. Mais Israël ne l’entend guère de cette oreille ; son scepticisme par rapport à cette proposition est susurré par les Etats-Unis d’Amérique. Pour preuve, le report du voyage de la ministre des Affaires étrangères américaines, Condoleeza Rice, jusqu’à l’anéantissement de toute forme de résistance sur le terrain libanais, est dans l’esprit de tout arabe. Mais cette armée d’Israël craint une confrontation terrestre avec les jeunes combattants de Hezbollah qu’elle espère soumettre avant la fin de cette semaine, après avoir détruit tous les bunkers, rapportent radio J. et Hareetz, quotidien israélien.
Jacques Chirac, lui, jugeant que la situation nécessitait «une intervention extérieure», propose aux Libanais une aide à en finir avec Hezbollah, mais à son passage au G8, il a temporisé et cessé de faire le travail personnel. Il s’est aligné à la position américaine consistant à gagner du temps et à laisser le champ libre à la meute israélienne pour faire la sale besogne de destruction des infrastructures du Sud du pays, où quelque 2 000 soldats de l’ONU sont encore déployés, mais le Conseil de sécurité n’a pris aucune décision et les Etats-Unis d’Amérique proposent l’attente du pourrissement de la situation pour justifier un débarquement sur la terre libanaise. Le Moyen-Orient doit accéder à une démocratie coercitive pour être happé par la modernité et la mondialisation, pensent les stratèges américains. L’invasion du territoire de Hezbollah et son extermination constituent la meilleure stratégie de lutte contre le terrorisme, selon les faucons de la Maison Blanche, rapporte El-Djazira dans le 19 juillet 2006.
Mais pourquoi, se demanderait-on, dans un pays indépendant, n’appelle-t-on pas l’armée libanaise pour assurer la sécurité du pays, alors que la communauté internationale appelle à un déploiement de cette armée à travers la résolution 1559 de l’ONU. Pourquoi le gouvernement du Liban ne soumet-il pas le Sud-Liban aux lois du pays ? Un pays multiconfessionnel, est le Liban, c’est fantastique. Au IXe siècle, dans l’actuelle Tissemsilt, sous Abderahmane Ibn Rostom, cohabitaient plusieurs religions dans un climat de tolérance et de reconnaissance les unes des autres. Mais dix siècles plus tard, on se déchire et s’entretue entre frères, cousins et voisins. Point de culture de l’amour et du partage.
L’époque n’est plus la même. Au Liban, la réunification des bataillons de l’armée nationale ne date que du début des années 1990 et les batailles fratricides de quinze années de guerre sont toujours dans la mémoire vive des Libanais. Aujourd’hui, Israël, témoin et protagoniste, manipule à distance, sous l’œil bienveillant des Etats-Unis d’Amérique qui le laissent faire du «nettoyage».
Mais les Libanais bougent ces derniers jours, appelant l’opinion publique internationale à accompagner les manifestations organisées partout dans les pays sensibles à la douleur humaine.
Un démantèlement du monde arabe, détenteur de l’or noir, avec la complicité de certains de ses membres, Egypte, Iran et Jordanie, serait une opération géostratégique idéale pour maintenir les pays «émergeants» sous l’eau, ad aeternam.
- La nouvelle republique
Un scénario grandeur nature se joue sous le regard incrédule du monde entier : une guerre explose entre deux pays voisins, au Moyen-Orient pour la perte d’un soldat, en service commandé, sur la frontière entre le Liban et Israël. Qu’y faisait-il ? Prétexte léger à l’image du «coup d’éventail». D’autres intérêts sous-tendent l’invasion aérienne, l’infanterie ne pouvant assurer. La riposte rapide des jeunes combattants de Hezbollah risque de faire mal. C’est pourquoi les bombardements israéliens sur le Liban s’intensifient au huitième jour. Après avoir bombardé l’aéroport de Beyrouth et El-Manar, la télévision de Hezbollah, Tsahal, l’armée israélienne, comme aime à le réitérer la presse française, impose un blocus total sur le territoire libanais et pénètre ses eaux territoriales. En effet, des tirs meurtriers ont visé la base maritime de Tripoli, occasionnant plus de neuf morts et autant de blessés. Les tirs d’obus n’ont pas épargné, non plus, Baâlbek, Zahlé, Saïda, Charifié, quartier chrétien, et Beyrouth, où les derniers réservoirs de kérosène de l’aéroport ont été réduits à néant. Des quartiers du Sud, entiers, ont été détruits ainsi que le carrefour routier de Chtaura, bloquant ainsi la route vers Damas. A Msayleh, un raid s’est produit tout près de la résidence du chef du parlement libanais et un autre au bord du Golan, détruisant la station de pompage de la rivière Wazzani et tuant deux civils.
Nombreux villes et villages libanais, pris au piège, étouffent leur plainte et lèvent les yeux au ciel, implorant Son Secours.
C’est dans le Sud du pays que les bombardements et les raids s’intensifient et jettent plus de 500 000 personnes, autochtones ou étrangères, sur la route de l’exode, même intérieur. Israël réédite la page d’histoire. Arrivés à Beyrouth, par exemple, quand des réfugiés n’ont ni famille ni amis pour demander refuge, ils ont recours à des abris de fortune, dans des parcs, des jardins publics ou dans des champs. Les capitales étrangères se sont empressées de rapatrier leurs communautés. Pour l’Algérie et quelques autres pays arabes, c’est vers la Syrie que les réfugiés ont été dirigés par cars. Les gouvernements européens et américains ont mis en place un corridor humanitaire entre le Liban et Chypre. Les pays arabes ont-ils ouvert eux aussi un corridor humanitaire armé pour secourir des vies humaines ou les laisserait-ils périr sous les raids israéliens ?
Dominique de Villepin, Premier ministre français s’est déplacé à ce sujet à Beyrouth, il y a deux jours, où il a rencontré son homologue libanais, Fouad Siniora, auquel il a exprimé la solidarité de la France avec le peuple libanais et appelé à «une trêve humanitaire immédiate». De même, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a exhorté, mardi, Israël et Hezbollah à conclure une trêve pour permettre la mise en place d’«une force internationale de stabilisation» à la frontière israélo-libanaise. Mais Israël ne l’entend guère de cette oreille ; son scepticisme par rapport à cette proposition est susurré par les Etats-Unis d’Amérique. Pour preuve, le report du voyage de la ministre des Affaires étrangères américaines, Condoleeza Rice, jusqu’à l’anéantissement de toute forme de résistance sur le terrain libanais, est dans l’esprit de tout arabe. Mais cette armée d’Israël craint une confrontation terrestre avec les jeunes combattants de Hezbollah qu’elle espère soumettre avant la fin de cette semaine, après avoir détruit tous les bunkers, rapportent radio J. et Hareetz, quotidien israélien.
Jacques Chirac, lui, jugeant que la situation nécessitait «une intervention extérieure», propose aux Libanais une aide à en finir avec Hezbollah, mais à son passage au G8, il a temporisé et cessé de faire le travail personnel. Il s’est aligné à la position américaine consistant à gagner du temps et à laisser le champ libre à la meute israélienne pour faire la sale besogne de destruction des infrastructures du Sud du pays, où quelque 2 000 soldats de l’ONU sont encore déployés, mais le Conseil de sécurité n’a pris aucune décision et les Etats-Unis d’Amérique proposent l’attente du pourrissement de la situation pour justifier un débarquement sur la terre libanaise. Le Moyen-Orient doit accéder à une démocratie coercitive pour être happé par la modernité et la mondialisation, pensent les stratèges américains. L’invasion du territoire de Hezbollah et son extermination constituent la meilleure stratégie de lutte contre le terrorisme, selon les faucons de la Maison Blanche, rapporte El-Djazira dans le 19 juillet 2006.
Mais pourquoi, se demanderait-on, dans un pays indépendant, n’appelle-t-on pas l’armée libanaise pour assurer la sécurité du pays, alors que la communauté internationale appelle à un déploiement de cette armée à travers la résolution 1559 de l’ONU. Pourquoi le gouvernement du Liban ne soumet-il pas le Sud-Liban aux lois du pays ? Un pays multiconfessionnel, est le Liban, c’est fantastique. Au IXe siècle, dans l’actuelle Tissemsilt, sous Abderahmane Ibn Rostom, cohabitaient plusieurs religions dans un climat de tolérance et de reconnaissance les unes des autres. Mais dix siècles plus tard, on se déchire et s’entretue entre frères, cousins et voisins. Point de culture de l’amour et du partage.
L’époque n’est plus la même. Au Liban, la réunification des bataillons de l’armée nationale ne date que du début des années 1990 et les batailles fratricides de quinze années de guerre sont toujours dans la mémoire vive des Libanais. Aujourd’hui, Israël, témoin et protagoniste, manipule à distance, sous l’œil bienveillant des Etats-Unis d’Amérique qui le laissent faire du «nettoyage».
Mais les Libanais bougent ces derniers jours, appelant l’opinion publique internationale à accompagner les manifestations organisées partout dans les pays sensibles à la douleur humaine.
Un démantèlement du monde arabe, détenteur de l’or noir, avec la complicité de certains de ses membres, Egypte, Iran et Jordanie, serait une opération géostratégique idéale pour maintenir les pays «émergeants» sous l’eau, ad aeternam.
- La nouvelle republique
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