Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Tunisie: Police et armée se déploient en banlieue de Tunis

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Tunisie: Police et armée se déploient en banlieue de Tunis

    Tunisie : Police et armée se déploient en banlieue de Tunis

    La police et l'armée étaient déployées ce mercredi dans un quartier de la Manouba, en banlieue de Tunis, pour prévenir toute nouvelle flambée de violence après les affrontements nocturnes avec des salafistes, a indiqué le ministère de l'Intérieur à l'AFP.

    «Il y a un grand renfort de sécurité, de la garde nationale, de l'armée sur place pour prévenir toutes représailles» de la mouvance islamiste radicale, a indiqué Khaled Tarrouche, porte-parole du ministère. Il a assuré que les forces de sécurité utiliseront «tous les outils permis par la loi» en cas de nouvelles violences, laissant entendre que des balles réelles seront utilisées en cas d'affrontements.

    Les plus graves affrontements impliquant la mouvance salafiste depuis le 14 septembre

    Des militants salafistes jihadistes présumés ont attaqué mardi soir deux postes de la garde nationale -l'équivalent de la gendarmerie- après l'arrestation de l'un des leurs, blessant deux agents. Les forces de l'ordre ont répliqué, tuant par balle un des assaillants. Une source policière, interrogée par l'AFP, a évoqué un second mort, mais Khaled Tarrouche a démenti cette information. Ces violences sont les plus graves affrontements impliquant la mouvance salafiste depuis l'attaque le 14 septembre dernier de l'ambassade des Etats-Unis.

    Le gouvernement, dominé par le parti islamiste Ennahda, est accusé par l'opposition de faire preuve de laxisme face aux salafistes jihadistes, une branche rigoriste de l'islam sunnite responsable de nombreux coups d'éclats, certains sanglants, depuis la révolution de 2011. Après l'attaque de l'ambassade américaine par des militants de ces groupuscules (quatre morts parmi les assaillants), les autorités ont assuré être déterminées à lutter contre les militants violents de cette mouvance.

  • #2
    Tunisie: l'état d'urgence prolongé jusqu'à fin janvier 2013

    Tunisie: l'état d'urgence prolongé jusqu'à fin janvier 2013

    La présidence tunisienne a indiqué prolonger de trois mois l'état d'urgence, jusqu'à fin janvier 2013, contre un mois habituellement, a annoncé l'agence officielle TAP mercredi. Cette décision semble signifier une détérioration des conditions de sécurité en Tunisie.

    "Le président de la république provisoire Moncef Marzouki a décidé mercredi de prolonger de trois mois l'état d'urgence à compter du 1er novembre 2012", a indiqué l'agence.

    Cette décision a été prise "sur proposition de cadres sécuritaires et militaires et après concertation avec le chef du gouvernement provisoire (Hamadi Jebali) et le président de l'Assemblée nationale Constituante" Mustapha Ben Jaafar", selon la même source.

    L'état d'urgence, qui accorde des pouvoirs d'intervention accrus aux forces de l'ordre et à l'armée, est en vigueur en Tunisie depuis janvier 2011 et la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali à l'issue d'une révolution.

    Incidents violents

    Depuis juillet, il n'était prolongé que par tranches de 30 jours, et les autorités assuraient que cela témoignait d'une amélioration des conditions de sécurité.

    Mais depuis plusieurs semaines, les incidents violents, parfois sanglants, se sont multipliés en Tunisie. Les plus graves ont impliqué des groupuscules islamistes radicaux.

    Mardi soir, un salafiste présumé a ainsi été tué dans l'attaque de deux postes des forces de l'ordre dans la banlieue de la capitale tunisienne. Le 14 septembre, des centaines de militants de cette mouvance ont pris d'assaut l'ambassade des Etats-Unis (quatre morts parmi les assaillants).

    Des manifestations motivées politiquement ou par des revendications économiques dégénèrent aussi régulièrement en Tunisie. Ainsi le 18 octobre, un responsable du parti d'opposition Nidaa Tounès à Tataouine (sud) est mort en marge d'affrontements entre ses partisans et des manifestants proches des islamistes au pouvoir.


    (ats / 01.11.2012 10h38)

    Commentaire


    • #3
      Tunisie: un imam appelle à la guerre contre le gouvernement

      Tunisie : un imam appelle à la guerre contre le gouvernement sur une émission télévisée
      Un imam d'une banlieue de Tunis ensanglantée par des violences entre policiers et salafistes a appelé à faire la "guerre" au gouvernement dirigé par les islamistes, et les mesures de sécurité ont été renforcées aux abords de ce quartier vendredi, jour de la grande prière.

      "J'ai préparé mon linceul après la mort de deux martyrs et j'appelle les Jeunes du réveil islamique à faire de même car le mouvement (islamiste) Ennahda et d'autres partis politiques veulent des élections sur les ruines et les cadavres du mouvement salafiste", a lancé jeudi soir à l'antenne d'Ettounsiya TV l'imam Nasreddine Aloui.

      "Je vais faire la guerre à ces gens-là car le ministre de l'Intérieur et les dirigeants d'Ennahda ont choisi les Etats-Unis comme leur bon dieu", a-t-il martelé.

      Nasreddine Aloui se présente comme le nouvel imam de la mosquée Ennour de Douar Hicher, quartier de La Manouba. Son prédécesseur est l'un des deux militants tués par les forces de l'ordre mardi en riposte à une attaque contre deux postes de la garde nationale.

      Dans ce contexte, la police et l'armée tunisiennes ont déployé des renforts importants sur les axes menant à Douar Hicher, selon une journaliste de l'AFP. Les forces de l'ordre fouillaient les véhicules entrant dans le quartier et procédaient à des contrôles d'identité.

      A l'issue du prêche du vendredi à la mosquée Ennour, la situation était cependant calme.

      "Ce dispositif a été déployé au cas où, pour prévenir" tout incident, a déclaré à l'AFP une source au sein des services de sécurité.

      Le vendredi, jour de la grande prière hebdomadaire, a été par le passé l'occasion pour les mouvements radicaux de rassembler leurs partisans et de mener des attaques, comme celle du 14 septembre contre l'ambassade des Etats-Unis à Tunis.

      "Tes mots sont comme des balles"

      Parallèlement, le ministère de la Justice a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête contre Nasreddine Aloui pour incitation au crime et "à la haine entre les religions et les citoyens".

      Des dirigeants salafistes avaient pourtant cherché à tempérer les propos de l'imam, à l'instar d'Abou Iyed, qui se pose en porte-parole du principal groupe salafiste tunisien "Ansar al-charia" (Partisans de la loi islamique).

      "La Tunisie est une terre de prédication et non de jihad", a-t-il déclaré à la radio Express-FM, soulignant qu'il n'appelait pas à manifester, même si le mouvement salafiste était "victime d'une répression systématique".

      "On doit prendre en compte la situation psychologique de nos frères (tel l'imam de la mosquée Ennour) parce qu'ils ont eu deux martyrs", a-t-il insisté.

      Les ministres des droits de l'Homme, Samir Dilou, et de l'Intérieur, Ali Larayedh, qui étaient invités à l'émission télévisée où M. Aloui s'est exprimé en duplex, avaient déjà vivement dénoncé les appels à la violence.

      "Ce genre de discours est en partie responsable du sang versé, tu ne réalises pas que tes mots sont comme des balles", a lancé M. Larayedh.

      Le ministre des Affaires religieuses, Noureddine El Khadmi, a souligné que l'imam n'avait pas été nommé par ses services et qu'il était dès lors dans l'illégalité. Selon son ministère, une centaine de mosquées tunisiennes sont sous le contrôle d'islamistes radicaux.

      Ennahda a promis de serrer la vis face aux salafistes jihadistes après une série de violences orchestrées par cette mouvance rigoriste de l'islam sunnite, alors que l'opposition accuse le gouvernement de laxisme à l'égard des extrémistes.

      Dans ce contexte, l'état d'urgence en vigueur en Tunisie depuis la révolution de janvier 2011 a été prolongé mercredi pour trois mois.

      Commentaire

      Chargement...
      X