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L’image touristique de la Tunisie s’est beaucoup détériorée. Conséquence: les réservations sur la destination sont suspendues en Europe et il n’y a aucune de visibilité sur la prochaine saison.
Plusieurs médias français ont diffusé, ces derniers jours, des enquêtes sur la montée du salafisme jihadisme en Tunisie et en Afrique du Nord. Cela risque d’avoir un impact très négatif sur l’attractivité de la destination touristique tunisienne auprès des Français et des Européens en général.
Mohamed Belajouza, président de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie (Fth), s’est montré très circonspect quand aux perspectives de la prochaine saison touristique. «Les Français sont nos premiers clients. Ils ont atteint plus d’un million de visiteurs avant la révolution. J’espère que ce marché ne sera pas affecté par la campagne médiatique très négative dans les médias français concernant la situation dans notre pays», a dit M. Belajouza au micro de Naoufel Ouertani, dans l’émission ‘‘Midi Show’’ sur Mosaïque FM.
«Le ministre du Tourisme avait lui-même déclaré (à propos des violences survenues récemment dans le pays et attribuées aux groupes salafistes, Ndlr): ‘‘Si ces violences continuent, l’année sera catastrophique pour le tourisme tunisien’’. Nous ne sommes pas mieux informés que le ministre. Nous espérons cependant que les choses évolueront autrement. Mais, on n’a aucune visibilité et on ne peut pas dire combien de touristes viendront en Tunisie durant les mois prochains», a encore dit M. Belajouza.
«Si on avait appliqué les mesures qui s’imposaient (pour mettre fin aux violences salafistes, Ndlr), on serait dans une meilleure situation aujourd’hui», a expliqué l’hôtelier, déplorant que la Tunisie ait perdu sa position dans le tourisme méditerranéen au profit de ses deux concurrents directs: le Maroc et la Turquie, qui ont grignoté ses parts de marché.
«L’Allemagne était notre plus important marché. Avant 2001, on recevait plus d’un million d’Allemands. Ce chiffre est tombé à mois 450.000 avant la révolution. Et la baisse se poursuit», a encore déploré le président de la Fth.
La campagne médiatique sur la menace salafiste jihadiste en Tunisie ne va guère arranger les choses, d’autant que les autorités tunisiennes ne font rien pour essayer d’atténuer les effets de cette campagne. «On n’a personne en France, pas de lobbies, pas de personnalités locales ni de peoples pour atténuer les craintes des touristes et défendre la Tunisie. Nous sommes tous spectateurs», souligne M. Belajouza. Qui ne ménage pas le ministère du Tourisme: «Les hôteliers déboursent 1% de leur chiffre d’affaires pour financer les campagnes de communication (menées à l’étrangers par l’Office national du tourisme tunisien, Ontt, Ndlr). Mais que fait la tutelle dans ce domaine? On ne sait pas. Il n’y a pas eu de réunion. On n’a pas mis en place une cellule de crise. En tant que professionnels, nous nous sentons ignorés par l’administration». Au moment où, alerte encore M. Belajouza, «les réservations sur la destination Tunisie sont suspendues et qu’il n’y a aucune de visibilité sur la prochaine saison».
I. B.
kapitalis
Plusieurs médias français ont diffusé, ces derniers jours, des enquêtes sur la montée du salafisme jihadisme en Tunisie et en Afrique du Nord. Cela risque d’avoir un impact très négatif sur l’attractivité de la destination touristique tunisienne auprès des Français et des Européens en général.
Mohamed Belajouza, président de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie (Fth), s’est montré très circonspect quand aux perspectives de la prochaine saison touristique. «Les Français sont nos premiers clients. Ils ont atteint plus d’un million de visiteurs avant la révolution. J’espère que ce marché ne sera pas affecté par la campagne médiatique très négative dans les médias français concernant la situation dans notre pays», a dit M. Belajouza au micro de Naoufel Ouertani, dans l’émission ‘‘Midi Show’’ sur Mosaïque FM.
«Le ministre du Tourisme avait lui-même déclaré (à propos des violences survenues récemment dans le pays et attribuées aux groupes salafistes, Ndlr): ‘‘Si ces violences continuent, l’année sera catastrophique pour le tourisme tunisien’’. Nous ne sommes pas mieux informés que le ministre. Nous espérons cependant que les choses évolueront autrement. Mais, on n’a aucune visibilité et on ne peut pas dire combien de touristes viendront en Tunisie durant les mois prochains», a encore dit M. Belajouza.
«Si on avait appliqué les mesures qui s’imposaient (pour mettre fin aux violences salafistes, Ndlr), on serait dans une meilleure situation aujourd’hui», a expliqué l’hôtelier, déplorant que la Tunisie ait perdu sa position dans le tourisme méditerranéen au profit de ses deux concurrents directs: le Maroc et la Turquie, qui ont grignoté ses parts de marché.
«L’Allemagne était notre plus important marché. Avant 2001, on recevait plus d’un million d’Allemands. Ce chiffre est tombé à mois 450.000 avant la révolution. Et la baisse se poursuit», a encore déploré le président de la Fth.
La campagne médiatique sur la menace salafiste jihadiste en Tunisie ne va guère arranger les choses, d’autant que les autorités tunisiennes ne font rien pour essayer d’atténuer les effets de cette campagne. «On n’a personne en France, pas de lobbies, pas de personnalités locales ni de peoples pour atténuer les craintes des touristes et défendre la Tunisie. Nous sommes tous spectateurs», souligne M. Belajouza. Qui ne ménage pas le ministère du Tourisme: «Les hôteliers déboursent 1% de leur chiffre d’affaires pour financer les campagnes de communication (menées à l’étrangers par l’Office national du tourisme tunisien, Ontt, Ndlr). Mais que fait la tutelle dans ce domaine? On ne sait pas. Il n’y a pas eu de réunion. On n’a pas mis en place une cellule de crise. En tant que professionnels, nous nous sentons ignorés par l’administration». Au moment où, alerte encore M. Belajouza, «les réservations sur la destination Tunisie sont suspendues et qu’il n’y a aucune de visibilité sur la prochaine saison».
I. B.
kapitalis