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La dynamique économique interne est réelle au Maroc

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  • La dynamique économique interne est réelle au Maroc





    M. Brahim Benjelloun Touimi, Administrateur directeur général délégué de BMCE Bank, n’est pas seulement un banquier éprouvé et un financier émérite. Il est également économiste avéré comme le montrent ses réponses aux questions posées par La Nouvelle Tribune et qui dépassent largement le cadre stricto sensu de la Banque et de la Finance.

    La Nouvelle Tribune :
    Après avoir fait preuve d’une certaine résilience, l’économie marocaine a fini par être sérieusement touchée par la crise européenne. Dans quelle mesure selon vous, la dynamique économique interne suffira-t-elle à vaincre cette dernière ?
    M. Brahim Benjelloun Touimi :
    Votre appréciation que l’économie marocaine ait fini par être ‘’sérieusement’’ touchée par la crise européenne est sévère.
    Certes, les secteurs tournés vers la demande étrangère – sans en stigmatiser de quelconques – sont impactés. Pour autant, les différentes institutions économiques tant nationales qu’internationales comme le FMI, témoignent régulièrement de la confiance que leur inspirent les fondamentaux de l’économie marocaine. Leurs prévisions de croissance pour 2012 s’établissent entre 2 % et 3 %, mais sont plus optimistes pour l’année prochaine, puisque les estimations sont comprises entre 4 % et 5 %.
    Cela inspire la réflexion que les opinions-makers, comme les dirigeants et autres responsables économiques, se trouvent soigneusement peser leurs appréciations de la situation réelle de l’économie marocaine pour ne pas disséminer des sentiments de ‘’morosité européo-occidentale’’. Autrement, par l’effet de pro-cyclicité, de légitimes inquiétudes peuvent être davantage suscitées et pourraient sérieusement refréner alors les décisions d’investissement ou la mise en œuvre de projets, induisant un véritable ralentissement de l’économie marocaine.
    Par rapport à la dynamique économique interne, elle est réelle au Maroc grâce à une politique volontariste menée par les pouvoirs publics. A preuve, le taux d’investissement, rapporté au PIB, est de 35 % pour la 6ème année consécutive, ce qui représente une performance assez inédite dans l’histoire économique du pays. Dans le même temps, cette dynamique interne est « contrainte » par les capacités budgétaires de l’Etat. D’où la nécessité d’une recherche tous azimuts de nouveaux marchés porteurs dans les pays émergents. Dans les prochaines années, en effet, 90 % de la croissance mondiale seront générés en dehors de l’Europe, principal partenaire économique et commercial du Maroc. L’Afrique, plus précisément, représente la ‘’première frontière’’ du développement à l’international pour l’économie marocaine. Des Groupes nationaux, comme le Groupe BMCE Bank, montrent clairement la voie à cet égard.
    La crise en question se manifeste au Maroc, tout particulièrement par une crise de liquidités. Pouvez-vous en expliquer, à nos lecteurs, les conséquences au niveau de l’Etat et du financement de l’économie ?
    Parlons, si vous le voulez bien, plutôt que de “crise”, de “tensions” sur les liquidités bancaires. Elles ne procèdent pas de la situation économique internationale. La dynamique nationale est en cause : c’est celle des avoirs extérieurs nets du Maroc induite par la hausse des volumes et des prix des importations, notamment des produits pétroliers et céréaliers. Les besoins de financement de l’Etat ainsi que d’autres facteurs restrictifs, comme l’augmentation de la circulation de la monnaie fiduciaire en dehors du circuit bancaire peuvent également être à l’œuvre dans ces tensions.
    Concernant leur impact sur le financement de l’économie, observons les chiffres de croissance des crédits à l’économie pour l’ensemble du secteur bancaire. Ils sont éloquents. Selon les statistiques du GPBM, les taux de croissance en glissement annuel a fin septembre 2012 des crédits bancaires a l’économie sont de +5,7 % voire +6,5 % pour les crédits à la clientèle.
    Cette tendance positive devrait se maintenir en raison des besoins de financement de secteurs à fort potentiel au Maroc, comme le logement social, les énergies renouvelables, l’automobile ou l’aéronautique.
    Dans ce contexte, les banques bénéficient du soutien constant de la Banque Centrale qui les alimente régulièrement en liquidités. La récente baisse du taux de réserve monétaire de 6 % à 4 % en donne une illustration supplémentaire, le taux directeur BAM affichant, pour sa part, une stabilité à 3 %.
    Les solutions d’une telle crise de liquidités sont étroitement liées aux rentrées de devises, sauf que les transferts des MRE baissent de façon structurelle. L’Etat français par exemple songe à les limiter et les banques françaises sont très actives dans ce sens. Comment le Maroc pourra-t-il solutionner ce manque de liquidités sur le long terme ?
    Les transferts des MRE ont enregistré, depuis le début de l’année, un repli de -3 % en glissement annuel à fin septembre 2012. Cependant, la tendance structurelle de long terme demeure la croissance, même si elle décélère. Depuis près de 9 ans, les transferts des MRE croissent en moyenne de plus 6 % et depuis le déclenchement de la crise internationale en 2008, le chiffre est, certes moins élevé, mais il s’établit tout de même à 3,4 %.
    Notre conviction est que, la proximité géographique et culturelle avec les pays d’émigration, la stabilité institutionnelle dont jouit le Royaume, les dispositifs réglementaires et bancaires encourageant la bancarisation des MRE de ce cote-ci de la Méditerranée, concourront durablement à ce que la diaspora marocaine conserve des liens forts avec son pays d’origine. Nos compatriotes l’illustrent chaque jour par la poursuite des transferts de leur épargne vers le Maroc et par leurs investissements.
    Comment le Maroc pourra -t-il solutionner le manque de liquidités sur le long terme ?
    Les axes de développement de l’épargne longue sont autant de réponses structurelles à la faiblesse de l’épargne intermédiée, à l’origine des tensions sur les liquidités bancaires :
    - la promotion du Low Income Banking, amorcée dans le pays pour favoriser l’accès aux services financiers de base auprès de couches plus élargies de la population,
    - l’encouragement, comme le projet de Loi de Finance 2013 y conduit, de l’épargne salariale (Plan d’Epargne Entreprise),
    - l’élargissement des régimes des retraites obligatoires et complémentaires, le développement des produits d’assurance-capitalisation,
    - diverses incitations fiscales à l’épargne longue,
    - l’offre additionnelle de produits au niveau des marchés de capitaux, (Titrisation de crédits, fonds d’investissement PME, obligations privées),
    - ainsi que la promotion de canaux de bancarisation et d’inclusion financière, notamment de l’informel, tels la microfinance -microcrédit, micro-assurance-, la Finance Participative selon l’éthique islamique et le Mobile Banking.
    Le système bancaire connaît un déficit en liquidités de près de 80 milliards de dirhams. Son recours au refinancement de BAM lui coûte en termes de marges d’intérêt qui se réduisent, mettant en cause l’équilibre des banques. Comment voyez vous cette situation, la solution de l’augmentation du capital étant très difficile à réaliser dans ces circonstances ?
    La marge d’intermédiation des Banques s’est réduite ces dernières années, mais elle demeure correcte entre 4 et 5 %. C’est une concurrence plus vive parmi les banques qui en est à l’origine et certainement pas les conditions de refinancement auprès de l’Institut d’Emission lequel semble, plutôt, avoir accommodé l’expansion des liquidités bancaires.
    Dans ce contexte, les augmentations de capital sont normalement opérées par les différentes institutions dans le cadre du renforcement de leur assise financière et d’accompagnement de leur plan de développement, à l’image de BMCE Bank qui a annoncé, à la fin du mois dernier, le renforcement de 2 Milliards de Dirhams de ses fonds propres – dont 1,5 Milliard auprès de sept actionnaires de référence – et de 2 autres milliards de ses quasi-fonds propres.
    Comment appréhendez-vous l’avenir sur le plan économique global, européen, des pays émergents, du MENA et du Maroc ? Je vous pose cette question parce que l’on constate un dynamisme de plusieurs pays arabes qui jouent un rôle d’investisseurs important dans plusieurs pays y compris européens et qui le sont déjà chez nous ?
    L’avenir devrait réserver à notre monde global, le déploiement d’un nouveau modèle de croissance économique. Certainement multipolaire, il sera de plus en plus basé sur l’économie du savoir, sur l’immédiateté – et sur davantage d’immatérialité – des échanges ainsi que sur les énergies renouvelables.
    Dans ce contexte l’Europe, victime aujourd’hui d’une crise de confiance en elle-même autant qu’elle la subit, devrait s’en dégager progressivement, à la faveur du parachèvement de la construction européenne.
    Ce sera sans doute une Union de ‘’cercles concentriques’’ basée sur des noyaux durs de pays à intégration plus ou moins avancée (l’intégration bancaire, fiscale, budgétaire…). Quant aux pays émergents, ils sont dissemblables. Les plus émergents d’entre eux sont désormais ces nouvelles puissances économiques du 21ème siècle telles les BRICs, venant se surajouter aux puissances traditionnelles du 20ème siècle. Ces dernières continueront de l’être pour autant qu’elles consolident leur Union dans des regroupements géographiques et géostratégiques qui puissent leur faire dépasser une taille nationale souvent étriquée.
    Concernant les pays arabes de la région MENA, en dépit d’un ralentissement avéré de l’économie mondiale, la hausse continue du coût de l’énergie et des matières premières leur permet de dégager des liquidités abondantes. On doit s’en réjouir alors que les récentes visites royales parmi les pays du Golfe viennent souligner d’une manière solennelle l’engagement résolu du Maroc à développer plus intensivement ses relations avec ces pays.
    Leur manne financière serait extrêmement bienvenue pour le financement de divers plans sectoriels marocains dans un contexte national de tensions sur l’Epargne. Ces pays représentent également des opportunités très intéressantes de diversification pour des industries comme l’Agro-industrie. Les talents marocains peuvent également y trouver d’intéressants débouchés professionnels.



  • #2
    suite

    Le FMI vient d’émettre une estimation de croissance du PIB marocain de 5,5 % pour 2013. N’est ce pas trop optimiste ?
    Le FMI sait ce qu’il avance et ses révisions d’estimation de croissance sont rarement ‘’déchirantes’’. L’année 2013 s’annonce plus prometteuse que l’actuelle avec une hausse attendue de la valeur ajoutée agricole. Certaines activités des secteurs secondaire et tertiaire, parce que tributaires de la demande étrangère, devront, en effet, être suivies avec attention.
    L’agence Standard & Poor’s vient de dégrader la note du Maroc à” bb-, perspectives négatives”. Qu’en pensez-vous et quelles pourraient en être les conséquences pour la sortie du Royaume à l’international, prévue pour les semaines à venir ?
    L’agence S&P a porté une appréciation sur les perspectives qu’elle considère non pas ‘’stables’’, mais ‘’négatives’’. Cette donne ne signifie pas nécessairement une dégradation ultérieure de la notation. Elle n’en reste pas moins regrettable. Les projections des finances publiques marocaines sont surveillées par les analystes financiers internationaux. Avec une dette publique rapportée au PIB inférieure à 55 %, comparée aux pays européens, ainsi que des perspectives et prévisions optimistes pour 2013 que le FMI affiche, le Maroc conservera certainement la confiance des investisseurs.
    Quand bien même l’appréciation de l’Agence de notation par rapport aux perspectives devait avoir un impact un tant soit peu significatif, le papier ‘’Maroc’’ sera recherché et bénéficiera certainement d’un accueil favorable de la part des investisseurs internationaux dans un contexte où le manque de bonnes opportunités est patent.
    En définitive c’est, de la part des Pouvoirs Publics marocains, un témoignage louable de confiance dans les fondamentaux du Maroc, au-delà des économiques, dans les ” Fundamentals” politiques et géostratégiques que de ” sortir sur le marché” dans les présentes circonstances. C’est en tous cas une initiative de courage politique et économique.
    Entretien réalisé par Afifa Dassouli in lnt ma

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    • #3
      Comment le Maroc pourra -t-il solutionner le manque de liquidités sur le long terme ?
      Les axes de développement de l’épargne longue sont autant de réponses structurelles à la faiblesse de l’épargne intermédiée, à l’origine des tensions sur les liquidités bancaires :
      - la promotion du Low Income Banking, amorcée dans le pays pour favoriser l’accès aux services financiers de base auprès de couches plus élargies de la population,
      - l’encouragement, comme le projet de Loi de Finance 2013 y conduit, de l’épargne salariale (Plan d’Epargne Entreprise),
      - l’élargissement des régimes des retraites obligatoires et complémentaires, le développement des produits d’assurance-capitalisation,
      - diverses incitations fiscales à l’épargne longue,
      - l’offre additionnelle de produits au niveau des marchés de capitaux, (Titrisation de crédits, fonds d’investissement PME, obligations privées),
      - ainsi que la promotion de canaux de bancarisation et d’inclusion financière, notamment de l’informel, tels la microfinance -microcrédit, micro-assurance-, la Finance Participative selon l’éthique islamique et le Mobile Banking.
      Ce passage ma vraiment tué de rire
      Low Income Banking, rien que ca.
      L'épargne avec quoi? Essordi khass a sahbi

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      • #4
        Ce passage ma vraiment tué de rire
        Low Income Banking, rien que ca.
        L'épargne avec quoi? Essordi khass a sahbi


        iIL FAUT JAMAIS SOUS ESTIMER LES PETITES EPARGNES,LA BANQUE POSTALE QUI VISE SURTOUT LES PETITES BOURSES ET LE RURAL A PERMIS D'AUGMENTER LE NOMBRE DE CLIENTS BANCARISES EN UN TEMPS RECORD ET L'OUVERTURE DE CENTAINES DE GUICHETS? CETTE CLIENTELE EST GENERALEMENT BOUDEE PAR LES AUTRES BANQUES

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        • #5
          Pour plus de precisions ,

          Depuis son entrée en activité à la mi-2010, Al Barid Bank a résolument opté pour une communication discrète en comparaison avec les autres banques de la place. Pourtant, le développement de la banque postale jusqu’à présent est à plus d’un titre remarquable, ce qui n’a d’ailleurs pas échappé à plusieurs institutions internationales (voir encadré). En effet, l’établissement public accueille annuellement 500 000 nouveaux clients et ce rythme devrait encore croître de 10% l’année prochaine. Pour situer cette performance, précisons que la Banque Populaire, classée première banque de détail au Maroc, a recruté 510 000 nouveaux clients en 2011. Pas étonnant avec tout cela qu’Al Barid Bank abrite actuellement plus du tiers des comptes à l’échelle nationale, soit 6 millions sur un total de 15 millions.

          Bien sûr, il faut aussi voir à quelle hauteur ces comptes sont alimentés. Et le fait est que là encore la banque postale va vite. Ses ressources se montent actuellement à 36 milliards de DH répartis à parts égales entre dépôts non rémunérés et rémunérés. Pour précision, cette dernière catégorie comprend principalement les comptes de la Caisse d’épargne nationale (CEN) qui continuent d’être gérés par la CDG, et des dépôts à terme dont le total reste contenu à 400 MDH. A ce niveau de ressources, Al Barid Bank se classe 6e parmi les 9 principales banques de la place avec une part de marché de 5% sur l’ensemble du secteur bancaire. Mais il faut surtout retenir que les ressources augmentent de 4% par mois en moyenne pour celles rémunérées et de 12% pour les ressources à vue, comme l’avance le management d’Al Barid Bank. Tandis que les dépôts au niveau de tout le secteur bancaire sont en stagnation, voire en légère baisse, sur les derniers mois.

          Mais dans une certaine mesure, ce développement marqué des ressources était quasiment acquis à la banque. En effet, Al Barid Bank, dans la lignée du positionnement historique de la Poste en matière de services bancaires, exploite des viviers de clientèle peu courtisés jusqu’à présent, généralement des bas revenus situés à l’extérieur des grandes villes. En lien, près des trois quarts de la clientèle de la banque restent jusqu’à présent localisés en milieu rural et périurbain. Et cet état de fait ne devrait que se renforcer à l’avenir car «la banque postale conserve une mission publique d’encouragement de la bancarisation à l’échelle nationale», insiste Redouane Najm-Eddine, président du directoire de la banque. Au passage, précisons que le taux de bancarisation approche actuellement les 54%, alors qu’il s’établissait à 34% avant le démarrage d’Al Barid Bank.

          Un encours de crédits d’un peu plus d’un milliard de DH

          En revanche, le développement du crédit constitue un véritable challenge pour la banque postale. Entre le crédit immobilier, le crédit à la consommation et le découvert, l’encours des financements accordés par la banque totalise actuellement un peu plus d’un milliard de DH. Un niveau loin de soutenir la comparaison avec les dépôts, ce qui est bien normal car la commercialisation de toutes les solutions citées n’a été entamée qu’en 2011. Mais il faut aussi dire que la banque postale est bridée en la matière, à savoir qu’elle est tenue par un pacte moral conclu avec le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) de ne pas racheter de crédits auprès des autres établissements de la place.

          Si ce n’était ce pacte, la situation aurait pu être toute autre surtout qu’Al Barid Bank pratique une politique de bas prix eu égard aux faibles revenus de sa cible principale et du fait qu’elle n’est pas tenue par les impératifs de profits au même titre que d’autres banques privées de la place. Dans le détail, les crédits immobiliers de la banque démarrent à un taux de 5,10% (même pour les prêts à taux fixe) contre 5,5% au moins pour la concurrence avec des frais de dossier de 500 DH en moyenne. Le découvert est facturé à 11,5% alors que les autres banques appliquent au moins 13%. Aussi, le crédit à la consommation est accordé à des conditions plus souples, notamment en termes de scoring de la clientèle, ce qui fait ressortir des taux plus bas que le marché.
          Au volet du crédit, précisons aussi qu’Al Barid Bank confie la gestion de ses solutions à la consommation et de financement immobilier respectivement à Sofac (dont elle est actionnaire à 37,9%) et à Wafa Immobilier. La filiale d’Attijariwafa bank est en contrat avec la banque jusqu’à fin 2013 suite à quoi cette dernière devrait se décider entre l’internalisation de la gestion de ses crédits immobiliers ou la désignation d’un prestataire par le lancement d’un nouvel appel d’offres.

          Outre les solutions pour les dépôts et les crédits, Al Barid Bank mise également sur les transferts de fonds dont la banque revendique 80% de parts de marché s’agissant des flux locaux. L’établissement opère 10 millions de DH de transferts nationaux et internationaux par jour selon les chiffres avancés par le management. Al Barid Bank offre enfin des produits d’assurance distincts ou couplés à des crédits en partenariat commercial avec Wafa Assurance.

          En somme, le portefeuille de produits de la banque couvre aujourd’hui tous les besoins de base de la clientèle et «l’objectif à présent est de segmenter l’offre», dévoile M. Najm-Eddine. A cet effet, de nouveaux packages seront introduits d’ici la fin de l’année à destination des fonctionnaires, des jeunes (50% de la clientèle de la banque ont moins de 35 ans) et des retraités, sans compter un pack d’accès aux services bancaires. Un nouveau service de mobile banking devrait également être lancé d’ici fin 2012 et sera ouvert aux clients et non clients de la banque.
          Al Barid Bank : Elle est classée première banque postale parmi les pays émergents

          En tout juste deux ans d’activité, Al Barid Bank a attiré l’attention de nombreuses institutions internationales. La dernière en date est l’Union Postale Universelle (UPU) qui a classé en septembre dernier la banque postale marocaine au premier rang parmi tous ses homologues dans les pays en développement (123 pays incluant le Brésil et la Chine) en termes d’inclusion financière.
          A la mi-2010 encore, la banque a été récompensée par un prix de 2 millions de dollars par l’Institut mondial des caisses d’épargne. Enfin, un fonds qatari y est également allé de sa reconnaissance.


          Réda Harmak. La Vie éco

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          • #6
            typiquement le genre d'article de ce fameux royaume enchantée ou la tête dans les nuages avec les pieds dans la boue est poussée à son paroxysme.
            "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
            W.C

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            • #7
              typiquement le genre d'article de ce fameux royaume enchantée ou la tête dans les nuages avec les pieds dans la boue est poussée à son paroxysme.
              non..... les pieds dans la me..de,

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              • #8
                Continuez à vous auto-congratuler.
                Ça me fait rappeler ce jeune enfant jouant à cache-cache, la tête sous le lit et le corps bien visible dehors.
                وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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                • #9
                  Pour encore un peu plus de précision !

                  L'investissement dans l'industrie en panne...



                  L'investissement dans l'industrie a baissé de 12.3% en 2010 et la tendance n'a pas changé en 2011 et cette année. La baisse est le fait du textile et cuir, de la chimie et parachimie et de l'agroalimentaire. Les IMME se maintiennent.


                  Bien que le niveau de l’investissement au Maroc dépasse, depuis quelques années, celui de l’épargne, occasionnant des besoins de financement élevés (8% du PIB en 2011 par exemple), il s’agit pour l’essentiel de l’investissement public, injecté dans les infrastructures, notamment. L’investissement industriel, lui, est non seulement relativement modeste, mais a tendance à baisser ces dernières années ; en particulier depuis l’avènement de la crise économique internationale qui a sensiblement réduit la demande étrangère, notamment européenne.

                  Selon les statistiques de Bank Al-Maghrib, les crédits d’équipements octroyés aux industries manufacturières ont baissé de 8% en juin 2012 par rapport au même mois de 2011, et de 5,7% par rapport à fin décembre 2011, s’établissant ainsi à 25,1 milliards de DH, au lieu de 27,3 milliards de DH un an auparavant. Il s’agit ici, soulignons-le, non pas de flux mais d’encours des crédits dont la baisse signifie que les nouveaux prêts ne couvrent pas les remboursements des anciens.

                  La baisse concerne les industries alimentaires (-25%, à 6,9 milliards de DH), les industries chimiques et parachimiques (-28%, à 3 milliards de DH) et les industries métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (-18,7%, à 4,9 milliards de DH). L’année 2012 pourrait donc s’achever sur des crédits d’investissements à l’industrie en forte baisse.
                  Ces indicateurs méritent toutefois d’être relativisés : au Maroc, le moyen le plus utilisé par les industriels pour financer leurs investissements n’est pas le crédit mais l’autofinancement.

                  Selon les données du ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, l’autofinancement représente 64% du montant global de l’investissement dans les industries manufacturières, suivi du crédit bancaire (17%) et du crédit-bail (15%). Autrement dit, pour apprécier le niveau de l’investissement et son évolution, il faut moins se fier à l’amont de l’opération (le crédit) qu’à l’aval, c’est-à-dire les données de la comptabilité nationale et, surtout, celles recueillies directement par le ministère du commerce et de l’industrie auprès des opérateurs.

                  Il se trouve que les dernières statistiques disponibles auprès de ce ministère épousent l’orientation apparue dans l’encours des crédits bancaires à l’industrie. Selon ces statistiques, en effet, l’investissement dans les industries manufacturières, en termes de flux cette fois, est en baisse depuis 2008 : 24,7 milliards en 2008, 23,4 milliards en 2009 et 20,5 milliards de DH en 2010. Et le recul concerne en particulier l’industrie du textile et cuir (9 milliards en 2010, au lieu de 17,6 milliards en 2008), la chimie et parachimie (9,8 milliards au lieu de 13,4 milliards sur les mêmes périodes).

                  La concurrence des produits étrangers limite le développement des industries locales

                  Cette baisse semble par ailleurs corroborer les intentions des industriels, telles qu’elles apparaissent dans l’enquête du ministère sur l’investissement, réalisée en début d’année. Selon les données de cette enquête, 63% des industriels, appartenant aux cinq grandes branches de l’industrie manufacturière (agro-alimentaire, chimie et parachimie, électriques et électroniques, métalliques et mécaniques, et textile et cuir) avaient déclaré qu’ils n’investiraient pas au cours du premier semestre 2012 (voir encadré). On aurait pu penser que les intentions pouvaient ne pas se transformer en actes, ou alors de manière marginale. Mais au vu des résultats, encore provisoires certes, de la croissance au premier et deuxième trimestres de cette année, l’apport de l’industrie reste très modeste.

                  La progression du PIB, après 2,8% au premier trimestre, est revenue à 2,3% au deuxième et pour l’ensemble de l’année 2012, telle qu’elle est estimée à ce jour, reste tout à fait modeste (3% voire moins, suivant les sources). Cette croissance, on le sait, est portée principalement, parfois exclusivement par la demande intérieure, c’est-à-dire la consommation et l’investissement. Or, au premier trimestre de cette année, la Formation brute du capital fixe globale (FBCF), qui traduit l’investissement dans les comptes nationaux publiés par le Haut commissariat au plan (HCP), n’a augmenté que de 1,5% et sa contribution à la croissance économique n’a pas dépassé 0,5 point, selon les données du HCP.

                  Au deuxième trimestre, et selon la même source, la FBCF n’a augmenté que de 0,8%, contribuant ainsi à la croissance économique pour 0,2 point ! Faut-il encore le repréciser, il s’agit là de la FBCF totale.
                  Quid de celle de l’industrie ? On le saura dans un an. A titre de comparaison, la consommation finale des ménages, pour ce même deuxième trimestre a progressé de 4,2%, avec une contribution à la croissance de 2,6 points.

                  Y a-t-il une corrélation directe entre le recul de l’investissement dans l’industrie manufacturière et le fléchissement, voire la baisse de la formation brute du capital fixe, en termes de produits contribuant à la croissance économique ?

                  L’examen des données de la comptabilité nationale permet de constater en effet que la FBCF dans l’industrie a baissé de 1,3% en 2011, après une baisse de 5,3% en 2010 : 93,16 milliards de DH en 2011, au lieu de 94,4 milliards en 2010 et 99,7 milliards en 2009.

                  La morosité a commencé en 2009, avec une croissance de la FBCF ne dépassant pas 1,1%, après des hausses à deux chiffres depuis le début de la décennie 2000 jusqu’à 2008 (voir graphique ci-dessus). Il y a sans doute un lien entre ce niveau de l’investissement et la crise qui frappe les principaux marchés du Maroc.

                  C’est clair, l’industrie n’arrive pas encore à émerger comme une force motrice dans l’économie marocaine. Le BTP fait mieux, à cette précision près que dans ce domaine, le rôle de l’Etat est primordial avec les investissements lourds qu’il consent dans les infrastructures notamment, tandis que dans la partie «habitat» (ou immobilier), la concurrence, donc l’exigence de compétitivité, n’est pas aussi pesante que pour l’industrie qui doit faire face à des produits étrangers à bas coûts et parfois de qualité meilleure. On peut dire à peu près la même chose des services, toutes proportions gardées, puisque pour souscrire un contrat d’assurance par exemple ou contracter un crédit, l’on ne s’adressera pas à une compagnie ou à une banque basée à l’étranger. Autrement dit, on n’importera pas ce service, il est disponible localement, même s’il peut être vendu par une entité étrangère opérant sur place. D’ailleurs, les industriels interrogés par le ministère de l’industrie et du commerce, dans son enquête de suivi de la conjoncture, estiment, à propos de la concurrence à laquelle ils font face, que celle-ci est forte (76%), tandis que la part de ceux qui la trouvent faible n’est que de 24%.

                  Dans tous les cas, l’émergence de l’industrie, c’est le défi majeur à relever. Rappelons à ce propos que si le Maroc est aujourd’hui confronté à des difficultés dans son commerce extérieur, l’obligeant à recourir à un emprunt sur les marchés financiers internationaux, c’est parce que, entre autres, ses exportations de produits manufacturés sont à la fois faibles en quantité et en qualité.

                  LaVieEco
                  2012-10-31

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