L'ayatollah du Monde
01 novembre 2012 Par Jean Bachèlerie
L’ayatollah du Monde
Il fut un temps où le journal Le Monde, nourrissait la réflexion, alimentait les débats. Cette époque est révolue, le Monde régresse et ressemble de plus en plus au Temps des années trente, le journal des maîtres de forges..
A. Leparmentier illustre cette tendance à l’invective, la chasse non plus aux communistes mais à la gauche. Laissons-lui la parole : les responsables à Berlin le disent tout haut : l'homme malade de l'Europe, c'est la France. "Le plus grand problème réside enEspagne, enItalie, mais aussi, je le dis discrètement, en France. Cela pourraitdevenirun problème qui ne serait pas mineur", a poursuivi Gerhard Schröder, lors d'un colloque sur l'Europe le 29 octobre.
Rien que cela, mais ce n’est pas tout :
En novembre, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, rencontrera à Berlin Peer Steinbrück, l'adversaire d'Angela Merkel aux élections de 2013. Un vieux sage du SPD s'alarme de la proximité excessive affichée par son parti avec la France. Qu'adviendra-t-il, s'inquiète-t-il, si la CDU d'Angela Merkel placarde dans toute l'Allemagne des affiches expliquant que voter SPD, c'est choisir la France de François Hollande ? "Nein, danke."
Nous voici revenus aux temps de la guerre froide dans les pages de l’Aurore ou du Figaro.
Faut-il rappeler à Arnaud Leparmentier l’héritage laissé par G Scrhöder, le camarade des patrons : la retraite à 67 ans, la hausse des cotisations retraites et la baisse des pensions de de 57% à 46%, Le gouvernement d’Angela Merkel s’inquiète de la montée de la pauvreté chez les retraités.
Les jobs à un euro, qui ont augmenté la précarité et fait exploser le nombre de » salariés pauvres, l’indemnisation chômage limité à un an, au lieu de 32 mois.
Résultat : un salarié sur quatre gagne moins que le smic français, grâce çà Schroeder les 10% les plus riches détiennent 50% des richesses.
Un beau bilan : la montée des salariés pauvres, le retour des retraités pauvres, le creusement des inégalités.
Mais cela ne compte pas aux yeux de l’ayatollah du Monde. Il ne s’interroge même pas sur les conséquences de ce choc de compétitivité pour les autres pays européens.
Sans doute parce que le choc de compétitivité, un bel euphémisme pour cacher la régression sociale, est la voie choisie par les puissants qui gouvernent le monde : Barroso, Lamy, Lagarde, Monti. La régression sociale est la voie choisie par ce beau monde pour les peuples européens, soit par la force comme en Grèce ou en Espagne, soit par la contre-réforme dont G Schroeder est le héraut.
Dernier point grâce à G Schröder le SPD est passé en 8 ans de 36% des électeurs à 23%, les conduisant à une défaite historique, qui rend tout espoir de reconquête du pouvoir extrêmement fragile ! Mais pour G Schroeder tout va bien il est président d’une filiale de Gazprom et s’enrichit comme Tony Blair et Sarkozy en donnant des conférences.
L’austérité, la démolition de l’état social, voilà le programme des néos-cons, cela fait suite à la lutte contre l’inflation, la baisse des impôts, l’équilibre budgétaire, la lutte contre l'endettement, maintenant voici venu le temps du choc de compétitivité!. Tout un programme, l’avenir est- à la pauvreté, mais cela Arnaud Leparmentier et G Schroeder son modèle n’en ont cure. La pauvreté, ils ne la connaissent pas. Ils sont les conseillers, pas les payeurs.
MediaPart
01 novembre 2012 Par Jean Bachèlerie
L’ayatollah du Monde
Il fut un temps où le journal Le Monde, nourrissait la réflexion, alimentait les débats. Cette époque est révolue, le Monde régresse et ressemble de plus en plus au Temps des années trente, le journal des maîtres de forges..
A. Leparmentier illustre cette tendance à l’invective, la chasse non plus aux communistes mais à la gauche. Laissons-lui la parole : les responsables à Berlin le disent tout haut : l'homme malade de l'Europe, c'est la France. "Le plus grand problème réside enEspagne, enItalie, mais aussi, je le dis discrètement, en France. Cela pourraitdevenirun problème qui ne serait pas mineur", a poursuivi Gerhard Schröder, lors d'un colloque sur l'Europe le 29 octobre.
Rien que cela, mais ce n’est pas tout :
En novembre, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, rencontrera à Berlin Peer Steinbrück, l'adversaire d'Angela Merkel aux élections de 2013. Un vieux sage du SPD s'alarme de la proximité excessive affichée par son parti avec la France. Qu'adviendra-t-il, s'inquiète-t-il, si la CDU d'Angela Merkel placarde dans toute l'Allemagne des affiches expliquant que voter SPD, c'est choisir la France de François Hollande ? "Nein, danke."
Nous voici revenus aux temps de la guerre froide dans les pages de l’Aurore ou du Figaro.
Faut-il rappeler à Arnaud Leparmentier l’héritage laissé par G Scrhöder, le camarade des patrons : la retraite à 67 ans, la hausse des cotisations retraites et la baisse des pensions de de 57% à 46%, Le gouvernement d’Angela Merkel s’inquiète de la montée de la pauvreté chez les retraités.
Les jobs à un euro, qui ont augmenté la précarité et fait exploser le nombre de » salariés pauvres, l’indemnisation chômage limité à un an, au lieu de 32 mois.
Résultat : un salarié sur quatre gagne moins que le smic français, grâce çà Schroeder les 10% les plus riches détiennent 50% des richesses.
Un beau bilan : la montée des salariés pauvres, le retour des retraités pauvres, le creusement des inégalités.
Mais cela ne compte pas aux yeux de l’ayatollah du Monde. Il ne s’interroge même pas sur les conséquences de ce choc de compétitivité pour les autres pays européens.
Sans doute parce que le choc de compétitivité, un bel euphémisme pour cacher la régression sociale, est la voie choisie par les puissants qui gouvernent le monde : Barroso, Lamy, Lagarde, Monti. La régression sociale est la voie choisie par ce beau monde pour les peuples européens, soit par la force comme en Grèce ou en Espagne, soit par la contre-réforme dont G Schroeder est le héraut.
Dernier point grâce à G Schröder le SPD est passé en 8 ans de 36% des électeurs à 23%, les conduisant à une défaite historique, qui rend tout espoir de reconquête du pouvoir extrêmement fragile ! Mais pour G Schroeder tout va bien il est président d’une filiale de Gazprom et s’enrichit comme Tony Blair et Sarkozy en donnant des conférences.
L’austérité, la démolition de l’état social, voilà le programme des néos-cons, cela fait suite à la lutte contre l’inflation, la baisse des impôts, l’équilibre budgétaire, la lutte contre l'endettement, maintenant voici venu le temps du choc de compétitivité!. Tout un programme, l’avenir est- à la pauvreté, mais cela Arnaud Leparmentier et G Schroeder son modèle n’en ont cure. La pauvreté, ils ne la connaissent pas. Ils sont les conseillers, pas les payeurs.
MediaPart
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