Il y a près de soixante ans, quelques
hommes décident de rompre avec
le ronron des résistances politiques
contre le pouvoir colonial et de mettre
le feu à l’histoire pour qu’elle accélère.
On sait ce qui s’est passé depuis : le
pays a pris les armes, s’est libéré, et
on s’en rend compte de plus en plus
aujourd’hui, contribua à saper ce qui
était l’ordre mondial dans les années
cinquante et soixante… Exit les
empires coloniaux, bienvenue aux Etats
indépendants et aux riches heures du
non alignement et de l’émancipation
politique et économique des blocs
dominants… Certains parlent de
miracle de l’histoire, se disant qu’on
ne pouvait pas faire sortir du pays
une puissance coloniale assise sur
mille ans de culture d’Etat et conduite
par une armée qui fut sur tous les
fronts… Il faut plutôt garder raison et
convenir du fait que ce qui a motivé
les hommes, si peu nombreux, qui ont
osé mettre fin au statu quo colonial et
de l’impasse dans laquelle se trouvait
coincé le mouvement nationaliste
radical entre 1949 et 1953, c’était le
principe de volonté d’une équipe
comme on dit de nos jours. Son désir
de fer à changer l’ordre des choses et
l’inverser au bénéfice des millions qui
les suivirent et d’un peuple qui vécut
trop longtemps l’échine courbée…
Ce principe de volonté, qui remue les
têtes et les bras, c’est exactement ce
dont on a besoin aujourd’hui pour
faire marcher et avancer le pays. Il ne
s’agit plus du même combat que celui
qui a été mené il y a plus d’un demisiècle dans le sang et la souffrance.
Mais il est tout aussi difficile. L’Algérie
est aujourd’hui confrontée à des défis
mettant en équation des paramètres
aussi redoutables que la démocratie,
l’économie, la démographie et
l’éducation de qualité pour ne citer que
les plus manifestes aujourd’hui sur les
scènes médiatiques et dans les débats
d’experts. Elle évolue dans un espace
géopolitique très particulier, en passe
d’être parmi les plus problématiques
en termes de cohérence, de stabilité
et de sécurité pour ses habitants
comme pour le voisinage. Y occuper
une place centrale sans que cela
touche à nos intérêts et centres vitaux
et sans que cela ne perturbe nos
projets de développement requiert,
plus que de l’intelligence – qu’il
faut absolument avoir en ce temps
où l’héritage révolutionnaire d’où
nous venons et auquel nous avons
lourdement contribué est menacé du
déni de révision – de la ténacité et de
l’obstination. A marcher droit devant.
reporters
http://reporters.dz/numero_00.pdf
hommes décident de rompre avec
le ronron des résistances politiques
contre le pouvoir colonial et de mettre
le feu à l’histoire pour qu’elle accélère.
On sait ce qui s’est passé depuis : le
pays a pris les armes, s’est libéré, et
on s’en rend compte de plus en plus
aujourd’hui, contribua à saper ce qui
était l’ordre mondial dans les années
cinquante et soixante… Exit les
empires coloniaux, bienvenue aux Etats
indépendants et aux riches heures du
non alignement et de l’émancipation
politique et économique des blocs
dominants… Certains parlent de
miracle de l’histoire, se disant qu’on
ne pouvait pas faire sortir du pays
une puissance coloniale assise sur
mille ans de culture d’Etat et conduite
par une armée qui fut sur tous les
fronts… Il faut plutôt garder raison et
convenir du fait que ce qui a motivé
les hommes, si peu nombreux, qui ont
osé mettre fin au statu quo colonial et
de l’impasse dans laquelle se trouvait
coincé le mouvement nationaliste
radical entre 1949 et 1953, c’était le
principe de volonté d’une équipe
comme on dit de nos jours. Son désir
de fer à changer l’ordre des choses et
l’inverser au bénéfice des millions qui
les suivirent et d’un peuple qui vécut
trop longtemps l’échine courbée…
Ce principe de volonté, qui remue les
têtes et les bras, c’est exactement ce
dont on a besoin aujourd’hui pour
faire marcher et avancer le pays. Il ne
s’agit plus du même combat que celui
qui a été mené il y a plus d’un demisiècle dans le sang et la souffrance.
Mais il est tout aussi difficile. L’Algérie
est aujourd’hui confrontée à des défis
mettant en équation des paramètres
aussi redoutables que la démocratie,
l’économie, la démographie et
l’éducation de qualité pour ne citer que
les plus manifestes aujourd’hui sur les
scènes médiatiques et dans les débats
d’experts. Elle évolue dans un espace
géopolitique très particulier, en passe
d’être parmi les plus problématiques
en termes de cohérence, de stabilité
et de sécurité pour ses habitants
comme pour le voisinage. Y occuper
une place centrale sans que cela
touche à nos intérêts et centres vitaux
et sans que cela ne perturbe nos
projets de développement requiert,
plus que de l’intelligence – qu’il
faut absolument avoir en ce temps
où l’héritage révolutionnaire d’où
nous venons et auquel nous avons
lourdement contribué est menacé du
déni de révision – de la ténacité et de
l’obstination. A marcher droit devant.
reporters
http://reporters.dz/numero_00.pdf
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