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Octobre 2012
Du printemps arabe à l’hiver islamiste
La déstabilisation actuelle du Liban et l’aggravation des tensions entre Chiites et Sunnites, Chrétiens et Musulmans, ne profite ni à la Syrie, ni au Hezbollah, mais à Israël et à ses solides alliés. Mais Israël est passé maître dans la manipulation. Souvenons-nous de la guerre de « Yom Kippur » en 1973 et du traître égyptien Anwar al-Sadat : (...)
Depuis les années 1980 l’objectif d’Israël et des États-Unis a été d’affaiblir les pays voisins, de les pousser à la guerre civile par provocation et l’instigation de divisions ethniques et religieuses. Ceci de manière à liquider les derniers pôles de résistance à leurs diktats : la résistance du Hezbollah qui a déjà repoussé par deux fois hors du Liban les envahisseurs israéliens, celle de Bachar el-Assad qui n’entend pas négocier la paix avec un occupant qui s’est annexé illégalement le Golan syrien, et celle de la République islamique d’Iran qui revendique son droit légitime à se doter du nucléaire civil.
Le cas B. H. Lévy n’illustre-t-il pas parfaitement cette volonté sioniste d’affaiblir ses voisins ? S’il était honnête, il parlerait des rebelles étrangers ! Le vice-président du Parti travailliste turc Bülent Esinoglu n’avait-il pas révélé que la CIA avait recruté 6.000 mercenaires arabes, afghans et turcs, pour mener des opérations terroristes en Syrie ? (...)
Et le 19 juillet, le photographe indépendant John Cantile, aux côtés de son collègue néerlandais Jeroen Oerlemans, se faisait enlever en Syrie du Nord puis libéré une semaine plus tard… Il révéla que certains de ses ravisseurs étaient « des jeunes hommes avec un fort accent du sud de Londres »…« Pas un syrien en vue. Ce n’était pas ce que j’avais prévu », a ajouté de Cantile. » Deux d’entre eux étaient tellement anglicisés qu’ils ne pouvaient pas parler arabe … » (...)
Si B. H . Lévy aimait la France, il n’essaierait pas de l’entrainer dans un conflit avec la Chine et la Russie ! (...)
On comprend l’énorme soulagement que certains ont eu lors de l’avant-première parisienne du nouveau film de Bernard-Henri Lévy : « Le serment de Tobrouk », car il connut un échec cinglant. Malgré l’annonce médiatisée de l’évènement, seule une vingtaine de personnes avait daigné se déplacer pour occuper les 584 sièges de la prestigieuse salle A du cinéma MK2 Bibliothèque. Sa mise en scène mégalomaniaque le montrant aux avant-postes de la guerre comme menant lui même les opérations, n’était pas du meilleure gout. Il se présenta comme le philosophe sauveur, héros de la paix, qui n’hésitait pas à aller en première ligne et risquer sa peau pour sauver un peuple. A Défaut de la palme d’or, BHL a dû rafler à la foi le prix de l’hypocrisie, de la mégalomanie et du ridicule… (...)
Un véritable Sayan dans toute sa splendeur ! (...)
Martine Laroche Joubert (Martine Gabarra) en tant que juive essaya de l’égaler, mais en pure perte : (...)
Cet état de fait, eut pour conséquence certaines incompréhensions, comme celle entre l’ambassadeur de France à Damas, Éric Chevallier et son ministre devant ses collègues. Il avait accusé Alain Juppé de ne pas avoir tenu compte de ses rapports et d’avoir falsifié les synthèses pour provoquer une guerre contre la Syrie… Oubliait-il que Juppé, pour être ministre, il se devait d’être un pion sioniste ? Le mensonge ne fait pas peur à ces gens girouettes mais ambitieux ! Laurent Fabius a pris le relais et pour la première fois sans doute, de l’histoire de la diplomatie française, a ouvertement fait appel au meurtre, d’un président étranger ! (...)
Car qui pouvait croire que dans des pays soumis depuis un demi-siècle à des dictatures, grâce au printemps arabe, la démocratie allait jaillir comme par miracle ? Bien entendu, une fois passé l‘agitation des adeptes de Facebook, le pouvoir ne pouvait que tomber dans les mains des forces fondamentalistes, seules forces politiques structurées ayant survécu aux dictatures nationalistes, grâce aux pétromonarchies théocratiques dont elles partagent les valeurs, et grâce aussi aux Occidentaux qui les utilisent comme bouclier contre l‘influence russe. C’est ainsi que le « printemps arabe », en l’espace de 6 mois, c’est transformé en véritable « hiver islamiste ».
En Tunisie et en Égypte :
Dans ces pays, les partis islamistes, Frères Musulmans et extrémistes salafistes ne se partagent-ils pas une confortable majorité dans les Parlements issus des révoltes populaires ? Et constants dans leur pratique du double langage, ils font exactement le contraire de ce qu‘ils promirent à ceux qui les ont amenés au pouvoir.. En Égypte, après avoir affirmé sur la Place Tahrir au printemps 2011 qu‘ils n‘aspiraient nullement à gouverner, ils revendiquent aujourd‘hui la Présidence de la République, la majorité parlementaire et l‘intégralité du pouvoir politique. En Tunisie, après avoir officiellement renoncé à inclure la chari‘a dans la Constitution, ils organisent maintenant dans les provinces et les villes de moyenne importance, loin de l‘attention des médias occidentaux, des comités de vigilance religieux pour faire appliquer des règlements inspirés de la chari‘a. Grâce à la manne financière de l’Arabie saoudite et du Qatar, elles ont tous les moyens d‘acheter les consciences et de se constituer la clientèle qui perpétuera leur domination face à un paysage politique démocratique morcelé, dont il sera facile de dénoncer l‘inspiration étrangère et donc impie.
En Libye :
Tout a sombré dans la confusion. Après que les forces de l‘OTAN, outrepassant largement le mandat qui leur avait été confié par l‘ONU, ont détruit le régime du colonel Kadhafi, le pays se retrouve livré aux appétits de bandes et tribus rivales, voulant prendre leur part avec le Qatar dans l‘exploitation des ressources du pays en hydrocarbures.
Au Yémen :
Le départ sans gloire du président Ali Abdallah Saleh rouvre la porte aux agitations multiples, dont l‘unité proclamée en 1990 entre le nord et le sud n‘a jamais été bien digérée.. Aujourd‘hui, les chefs de tribus sunnites du sud et de l‘est du pays, dont certains se réclament d‘Al-Qaïda et tous du salafisme, entretiennent un désordre sans fin aux portes de la capitale, Sana‘a, fief d‘une classe politique traditionnelle zaydite, branche dissidente du chi‘isme.
Octobre 2012
Du printemps arabe à l’hiver islamiste
La déstabilisation actuelle du Liban et l’aggravation des tensions entre Chiites et Sunnites, Chrétiens et Musulmans, ne profite ni à la Syrie, ni au Hezbollah, mais à Israël et à ses solides alliés. Mais Israël est passé maître dans la manipulation. Souvenons-nous de la guerre de « Yom Kippur » en 1973 et du traître égyptien Anwar al-Sadat : (...)
Depuis les années 1980 l’objectif d’Israël et des États-Unis a été d’affaiblir les pays voisins, de les pousser à la guerre civile par provocation et l’instigation de divisions ethniques et religieuses. Ceci de manière à liquider les derniers pôles de résistance à leurs diktats : la résistance du Hezbollah qui a déjà repoussé par deux fois hors du Liban les envahisseurs israéliens, celle de Bachar el-Assad qui n’entend pas négocier la paix avec un occupant qui s’est annexé illégalement le Golan syrien, et celle de la République islamique d’Iran qui revendique son droit légitime à se doter du nucléaire civil.
Le cas B. H. Lévy n’illustre-t-il pas parfaitement cette volonté sioniste d’affaiblir ses voisins ? S’il était honnête, il parlerait des rebelles étrangers ! Le vice-président du Parti travailliste turc Bülent Esinoglu n’avait-il pas révélé que la CIA avait recruté 6.000 mercenaires arabes, afghans et turcs, pour mener des opérations terroristes en Syrie ? (...)
Et le 19 juillet, le photographe indépendant John Cantile, aux côtés de son collègue néerlandais Jeroen Oerlemans, se faisait enlever en Syrie du Nord puis libéré une semaine plus tard… Il révéla que certains de ses ravisseurs étaient « des jeunes hommes avec un fort accent du sud de Londres »…« Pas un syrien en vue. Ce n’était pas ce que j’avais prévu », a ajouté de Cantile. » Deux d’entre eux étaient tellement anglicisés qu’ils ne pouvaient pas parler arabe … » (...)
Si B. H . Lévy aimait la France, il n’essaierait pas de l’entrainer dans un conflit avec la Chine et la Russie ! (...)
On comprend l’énorme soulagement que certains ont eu lors de l’avant-première parisienne du nouveau film de Bernard-Henri Lévy : « Le serment de Tobrouk », car il connut un échec cinglant. Malgré l’annonce médiatisée de l’évènement, seule une vingtaine de personnes avait daigné se déplacer pour occuper les 584 sièges de la prestigieuse salle A du cinéma MK2 Bibliothèque. Sa mise en scène mégalomaniaque le montrant aux avant-postes de la guerre comme menant lui même les opérations, n’était pas du meilleure gout. Il se présenta comme le philosophe sauveur, héros de la paix, qui n’hésitait pas à aller en première ligne et risquer sa peau pour sauver un peuple. A Défaut de la palme d’or, BHL a dû rafler à la foi le prix de l’hypocrisie, de la mégalomanie et du ridicule… (...)
Un véritable Sayan dans toute sa splendeur ! (...)
Martine Laroche Joubert (Martine Gabarra) en tant que juive essaya de l’égaler, mais en pure perte : (...)
Cet état de fait, eut pour conséquence certaines incompréhensions, comme celle entre l’ambassadeur de France à Damas, Éric Chevallier et son ministre devant ses collègues. Il avait accusé Alain Juppé de ne pas avoir tenu compte de ses rapports et d’avoir falsifié les synthèses pour provoquer une guerre contre la Syrie… Oubliait-il que Juppé, pour être ministre, il se devait d’être un pion sioniste ? Le mensonge ne fait pas peur à ces gens girouettes mais ambitieux ! Laurent Fabius a pris le relais et pour la première fois sans doute, de l’histoire de la diplomatie française, a ouvertement fait appel au meurtre, d’un président étranger ! (...)
Car qui pouvait croire que dans des pays soumis depuis un demi-siècle à des dictatures, grâce au printemps arabe, la démocratie allait jaillir comme par miracle ? Bien entendu, une fois passé l‘agitation des adeptes de Facebook, le pouvoir ne pouvait que tomber dans les mains des forces fondamentalistes, seules forces politiques structurées ayant survécu aux dictatures nationalistes, grâce aux pétromonarchies théocratiques dont elles partagent les valeurs, et grâce aussi aux Occidentaux qui les utilisent comme bouclier contre l‘influence russe. C’est ainsi que le « printemps arabe », en l’espace de 6 mois, c’est transformé en véritable « hiver islamiste ».
En Tunisie et en Égypte :
Dans ces pays, les partis islamistes, Frères Musulmans et extrémistes salafistes ne se partagent-ils pas une confortable majorité dans les Parlements issus des révoltes populaires ? Et constants dans leur pratique du double langage, ils font exactement le contraire de ce qu‘ils promirent à ceux qui les ont amenés au pouvoir.. En Égypte, après avoir affirmé sur la Place Tahrir au printemps 2011 qu‘ils n‘aspiraient nullement à gouverner, ils revendiquent aujourd‘hui la Présidence de la République, la majorité parlementaire et l‘intégralité du pouvoir politique. En Tunisie, après avoir officiellement renoncé à inclure la chari‘a dans la Constitution, ils organisent maintenant dans les provinces et les villes de moyenne importance, loin de l‘attention des médias occidentaux, des comités de vigilance religieux pour faire appliquer des règlements inspirés de la chari‘a. Grâce à la manne financière de l’Arabie saoudite et du Qatar, elles ont tous les moyens d‘acheter les consciences et de se constituer la clientèle qui perpétuera leur domination face à un paysage politique démocratique morcelé, dont il sera facile de dénoncer l‘inspiration étrangère et donc impie.
En Libye :
Tout a sombré dans la confusion. Après que les forces de l‘OTAN, outrepassant largement le mandat qui leur avait été confié par l‘ONU, ont détruit le régime du colonel Kadhafi, le pays se retrouve livré aux appétits de bandes et tribus rivales, voulant prendre leur part avec le Qatar dans l‘exploitation des ressources du pays en hydrocarbures.
Au Yémen :
Le départ sans gloire du président Ali Abdallah Saleh rouvre la porte aux agitations multiples, dont l‘unité proclamée en 1990 entre le nord et le sud n‘a jamais été bien digérée.. Aujourd‘hui, les chefs de tribus sunnites du sud et de l‘est du pays, dont certains se réclament d‘Al-Qaïda et tous du salafisme, entretiennent un désordre sans fin aux portes de la capitale, Sana‘a, fief d‘une classe politique traditionnelle zaydite, branche dissidente du chi‘isme.
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