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Gérard Longuet injurie l’Algérie et déshonore la France

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  • Gérard Longuet injurie l’Algérie et déshonore la France

    Finalement, il y a eu à l’endroit de l’Algérie, sur deux plateaux de télés françaises, deux bras d’honneur consécutifs, à la suite d’une dépêche AFP racontant que l’Algérie demandait «une reconnaissance franche des crimes perpétrés par le colonialisme français». Un bras d’honneur de provocation et un bras d’honneur de solidarité, tout aussi provocateur. Le premier, celui de Gérard Longuet, dirigeant UMP, sénateur et ancien ministre de la Défense, a inspiré le second, celui de l’avocat Gilbert Collard, député du Front National (FN). Les deux hommes, c’est archi connu, sont des fiers-à-bras en politique. Plus particulièrement, le député FN, bravache, fanfaron et vantard, tient souvent à l’antenne un langage de charretier propre aux bistroquets parisiens et aux cafés de commerce de France où on met Paris en bouteille et où l’on rase gratis autour d’un sauciflard et d’un verre de Beaujolais Pisse-Dru. Les deux hommes sont issus du même tonneau politique et sont de la même farine. Après son geste grossier, injurieux et hostile, Gérard Longuet, avec un époustouflant toupet, a même affirmé qu’il «souhaitait une relation apaisée entre la France et l’Algérie, mais que cela serait impossible si, à chaque fois que l’on se rencontre, on refait le procès de la colonisation».
    Lui emboitant le pas, avec une impudence de même lie de vin, Gilbert Collard a affirmé que le dirigeant UMP «a bien fait». Mimant le même geste du bras tendu en signe de farouche hostilité, qui est une évocation visuelle d’une pénétration sexuelle dégradante, il a souhaité que les Algériens le «reçoivent en pleine figure !» A son tour, Gérard Longuet, qui ne veut rien renier, ni se repentir de sa provocation, a estimé avoir fait un «geste populaire, de bon cœur». Harlem Désir, le nouveau Premier secrétaire du PS, a eu raison d’y trouver l’expression de «la brutalité vulgaire d’une certaine droite qui abime le débat républicain» en France.
    Ce geste dévoyé de ruffian n’est guère étonnant de la part d’un homme politique abreuvé aux triples sources maurassiennes, faurissoniennes et poujadistes de l’extrême-droite française. Normal. Gérard Longuet a milité au sein d’Occident, du GUD, le Groupe union défense, et Ordre Nouveau, groupuscules d’extrême-droite pro-Algérie française et thuriféraires de l’OAS. Gérard Longuet, qui a rédigé le premier programme économique du FN en 1972, est donc l’héritier d’une famille politique d’oppresseurs qui persiste à nier les horreurs coloniales et qui, en réponse aux descendants des victimes de ses ancêtres politiques, offre le spectacle affligeant et lâche d’un bras d’honneur. Geste arrogant et vaniteux qui insulte l’Algérie et déshonore la droite française. Il ne pouvait en être autrement. Le bras d’honneur est en effet une variante du doigt d’honneur, appelé digitus impidicus, c’est-à-dire le doigt insolent dans la Rome antique. On en trouve même une référence poétique dans Les Nuées, comédie légendaire d’Aristophane (Vème siècle Av.J.-C.), qui met en scène le conflit de générations. Ce geste impudique et impudent risque, au minimum, d’entretenir la guerre des mémoires, au moment même où le président François Hollande a fait un geste d’apaisement en reconnaissant les massacres du 17 octobre 1961 à Paris.
    Acte minimal mais absolument courageux. A apprécier dans un contexte politique français lesté d’une mémoire coloniale lourde portée qu’elle est par des lobbys actifs et influents jusque dans la Salle des colonnes et la buvette de l’assemblée française. Nul doute, Gérard Longuet n’en a cure, lui qui pourtant «souhaite que nous nous (les Français) réconcilions avec l’Algérie, comme la France a su se réconcilier avec l’Allemagne». Drôle de façon de faire de la politique quand on prône la réconciliation avec le bras d’honneur d’un galapiat politicien ! Plus risible encore de constater que Gérard Longuet, soutien de François Fillon dans la course à la présidence de l’UMP, n’a ni la mémoire ni la morale de l’Histoire. Paris et Berlin ont pu se réconcilier parce que l’Allemagne unifiée ne pouvait plus supporter le poids oppressant de son très lourd passé. «Je reconnais, j’avoue», tel fut le confiteor d’un grand pays qui est allé à Canossa et qui n’a pas hésité à se couvrir la tête de cendres. Gérard Longuet, qui n’est pas le Montesquieu de la politique française, manque aussi d’intelligence politique. Celle des situations comme celle des hommes. Et, comme le disait Pierre Desproges, un Français d’une intelligence rare et autrement plus subtile, «l’intelligence, c’est comme les parachutes, quand on n’en a pas, on s’écrase !» Avec son bras d’honneur, Gérard Longuet a perdu son honneur et abimé celui de son camp politique.
    Et, par ricochet, celui de la République. Son geste est d’autant plus indigne qu’à aucun moment il ne fut question de demander des excuses ou d’exiger quelque repentance de la France. Juste une «reconnaissance franche» des crimes du colonialisme, de tous ses méfaits.
    Ce que le président François Hollande a d’ailleurs déjà accompli, partiellement certes, mais non sans dignité, en reconnaissant le crime perpétré par un homme de droite, Maurice Papon.
    A Alger, on regarde Gérard Longuet et son d’incendiaire mémoriel et de carambouilleur politique en pensant à Sainte-Beuve. «Puisqu’il faut avoir des ennemis, tâchons d’en avoir qui fassent honneur», écrivait déjà en 1830 l’auteur de La Pendule et des Consolations.
    Par Noureddine Khelassi
    la tribune
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Et voilà que cet Avocat opportuniste, et en mal de reconnaissance, saute sur l'occasion !

    Gilbert Collard a affirmé que le dirigeant UMP «a bien fait». Mimant le même geste du bras tendu en signe de farouche hostilité, qui est une évocation visuelle d’une pénétration sexuelle dégradante, il a souhaité que les Algériens le «reçoivent en pleine figure !»
    Les algériens se doivent maintenant de dire MERCI à ces politicards Français de leur avoir montré par ce geste grotesque le fond de leur pensée : "la haine de l'Algérien" !

    Il ne doit plus y avoir d'équivoque concernant ce courant politique pour les algériens. Tout est clair !

    Et le sujet est donc clos !

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    • #3
      C'est la faute à l'Algérie. Il faut que l'Algérie sache que rien ne se revendique et que tout s'impose.

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