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LE BOURBIER MALIEN et l’atout-risque d’Ansar Dine

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  • LE BOURBIER MALIEN et l’atout-risque d’Ansar Dine

    Les Touareg d’Ansar Dine entament depuis le 2 novembre au moins une importante
    tournée diplomatique dans plusieurs pays de la région sahélo-africaine. Une de leurs
    délégations se trouvait avant-hier au Burkina Faso et devait s’entretenir jusqu’à hier
    avec diff érents responsables de ce pays, dont le ministre des Aff aires étrangères,
    Djibril Bassolé.
    Les Touaregs d’Ansar Dine entament depuis le 2 novembre au moins une importante
    tournée diplomatique dans plusieurs pays de
    la région sahélo-africaine. Une de leurs dé-
    légations se trouvait avant-hier au Burkina
    Faso et devait s’entretenir jusqu’à hier avec
    diff érents responsables de ce pays, dont le ministre des Aff aires étrangères, Djibril Bassolé.
    On ne sait pas si cette délégation, conduite
    par Algabass Ag Intalla, un élu de la région
    et l’une de ses principales fi gures, a rencontré
    des responsables maliens, eux aussi présents
    à Ouagadougou la capitale burkinabé. Mais
    sa présence au pays du président Blaise Compaoré s’inscrit dans le cadre de la médiation
    que ce dernier mène, au nom des pays de la
    Cedeao, pour un rapprochement entre la faction targuie islamiste et le gouvernement provisoire actuel à Bamako.
    La mission de «bons offi ces» pour laquelle
    s’engage le Burkina Faso vient en appui à la
    volonté algérienne d’imposer le groupe d’Ansar Dine, une faction targuie islamiste rivale
    du MNLA et considérée par Paris comme un
    «groupe terroriste», comme un interlocuteur
    capable de se démarquer des autres factions
    comme Aqmi au Sahel et le Mujao qu’Alger
    considère à juste titre comme des islamogangsters. Elle est le fruit du lobbying intense
    que pratique depuis l’éclatement de la crise
    malienne la diplomatie algérienne sur tous les
    fronts et auprès des grands acteurs internationaux comme les Etats-Unis, qui semblent,
    depuis peu, très attentifs à la position d’Alger,
    d’éviter une intervention militaire qui mettrait,
    selon elle, dans le même des groupes politiques identifi és comme tels et des despérados,
    dont le seul agenda était le meurtre à grande
    échelle, le rapt et le trafi c qui touche jusqu’à
    la drogue et la fausse monnaie. Le problème
    est qu’avec Ansar Dine, dont une délégation
    aurait discrètement séjourné à Alger durant
    ces dernières heures Alger, encourt de gros
    risques. Les islamistes touareg sont certes un
    atout pour éviter la guerre ou à tout le moins
    une intervention militaire qui ferait l’aff aire
    des fous d’Aqmi et du Mujao. Mais il semble
    bien qu’il s’agit d’un atout qui ne présente pas
    encore toutes les garanties nécessaires faisant
    de lui un argument face à ceux qui, pour des
    enjeux géopolitiques redoutables et pour des
    questions internes au pouvoir transitoire et
    chancelant malien, le considèrent comme une
    cible à abattre. Au sein d’Ansar Dine, des voix
    discordantes disant qu’elles ne se démarquent
    pas d’Aqmi sont venues accentuer les inquié-
    tudes quant à la fi abilité du groupe et à sa
    réelle indépendance des autres groupes qui
    contrôlent le nord du Mali.
    Dans une déclaration, Algabass Ag Intalla,
    chef de la délégation d’Ansar Dine à Ouagadougou, a déclaré que son mouvement était
    «indépendant de tout autre groupe». «Ansar Dine, qui ne reçoit d’ordre que d’Ansar
    Dine, est prêt à négocier pour qu’il y ait la
    paix dans la sous-région et au Mali en particulier», a-t-il ajouté. Hier, et sous réserve
    de confi rmation, un site électronique algé-
    rien prête à un autre «haut responsable» du
    mouvement islamiste touareg, Sanda Ould
    Boumama, présenté comme porte-parole,
    l’affi rmation selon laquelle Aqmi «ne constitue un problème ni pour Ansar Dine ni pour
    les autorités algériennes». De quoi rendre
    plus brûlants les sables mouvants du bourbier malien. 
    nordine azzoug
    http://reporters.dz/numero_00.pdf
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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