Toujours la même question pourquoi ? Pourtant le pays à changé en 5 ans et l'Etat est devenu solide, peut-être qu'il y a plus de pays demandeur d'IDE sur le marché et qu'il faut se battre pour attirer les capitaux.
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L’année 2005 a été marquée par une accélération des investissements vers la région MEDA. Quelque 40 milliards d’IDE annoncés vers la région MEDA (Algérie, Chypre, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, A.palestinienne, Syrie, Tunisie et Turquie).
L’Algérie n’en a pas beaucoup profité et n’a capté que 3,5 milliards de dollars (soit un peu moins de 10%), essentiellement dans les télécoms et l’énergie. Un chiffre qui devra connaître une amélioration sensible cette année et l’année prochaine, avec l’annonce par des groupes étrangers d’importants investissements dans l’énergie, les télécoms et l’immobilier.
En 2007, plusieurs opérations sont attendues par les investisseurs étrangers: la privatisation en cours du Crédit Populaire d’Algérie, l’ouverture des ports commerciaux aux investisseurs étrangers et l’ouverture du capital d’Algérie Télécom. D’autres facteurs risquent toutefois de prolonger l’attente des investisseurs étrangers vis-à-vis de l’Algérie.
Malgré la modification récente du code des investissements, le problème du foncier industriel et les amendements apportés à la nouvelle loi sur les hydrocarbures risquent de retarder un afflux massif des IDE. D’autant que dans la région MEDA, la concurrence est rude et le chemin des IDE semble bien tracé.
Dans cette région qui représente un grand marché potentiel de plus de 250 millions de consommateurs, trois pays semblent avoir la cote auprès des investisseurs étrangers.
La Turquie arrive largement en tête avec près de 17 milliards de dollars, suivie de l’Egypte avec près de 10 milliards de dollars et... d’Israël avec un peu plus de six milliards de dollars. Deux pays se sont accaparés de plus de 50% des projets en montants: Turquie, près de 39%, et Israël avec 13,5%. Le premier est candidat à l’Union européenne et le second est un allié des Etats-Unis.
L’Algérie arrive en quatrième position talonnée par la Syrie (3 milliards de dollars) et le Maroc qui a capté un peu moins de 3 milliards de dollars. Le bon score de la Turquie est dû en grande partie à de gros investissements dans les télécoms.
L’Algérie ne profite pas encore pleinement de l’afflux des pétrodollars du Golfe, contrairement au Maroc, Egypte, Turquie et Syrie. En 2005, le montant des investissements de l’Arabie Saoudite en Turquie s’élève à 5,26 milliards de dollars ! Globalement, la part des pays du Golfe (28% en montants) dans les IDE entrants vers MEDA a progressé en 2005, au détriment de l’Europe qui a perdu sa suprématie en nombre de projets (42% en montants).
Le Golfe devient le deuxième émetteur d’IDE après l’Europe et devant les Etats-Unis ! Les pays du Golfe sont des acteurs majeurs et incontournables dans le développement des pays de la région MEDA, notamment les secteurs du tourisme, des télécoms et des services.
Les Emiratis sont très actifs dans le tourisme, l’immobilier, comme la construction par le géant Emaar au Caire d’un complexe immobilier de 4 milliards de dollars. Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, les spécialistes ont prédit un ralentissement du flux des capitaux arabes vers les Etats-Unis et l’Europe.
Dans la structure des IDE vers les pays arabes, le tourisme, l’immobilier et les télécoms sont les principaux secteurs qui attirent les investissements. Dans cette région, Israël fait figue d’exception: c’est le seul pays qui attire des investissements dans l’informatique et les logiciels.
Les firmes américaines sont très actives dans ce pays et rachètent des entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies. «Israël compte 135 ingénieurs pour 10.000 employés contre 83 aux Etats-Unis et 80 au Japon. La moitié des exportations industrielles d’Israël provient de start-up.
Les investisseurs sont attirés par un tissu industriel dans le secteur électronique qui ne compte pas moins de 2.500 entreprises et emploie 58.000 personnes», notent les rédacteurs du livre sur les investissements directs étrangers dans la région MEDA en 2005.
D’ailleurs, les cinq grands projets de logiciels annoncés en 2005 sont israéliens ! Dans les pays arabes, le développement de l’informatique et des logiciels est loin de constituer une priorité devant la modernisation de l’économie, des infrastructures de base et des télécoms.
Par Hamid Guemache -
23 juillet 2006 Le Quotidien Oran
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L’année 2005 a été marquée par une accélération des investissements vers la région MEDA. Quelque 40 milliards d’IDE annoncés vers la région MEDA (Algérie, Chypre, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, A.palestinienne, Syrie, Tunisie et Turquie).
L’Algérie n’en a pas beaucoup profité et n’a capté que 3,5 milliards de dollars (soit un peu moins de 10%), essentiellement dans les télécoms et l’énergie. Un chiffre qui devra connaître une amélioration sensible cette année et l’année prochaine, avec l’annonce par des groupes étrangers d’importants investissements dans l’énergie, les télécoms et l’immobilier.
En 2007, plusieurs opérations sont attendues par les investisseurs étrangers: la privatisation en cours du Crédit Populaire d’Algérie, l’ouverture des ports commerciaux aux investisseurs étrangers et l’ouverture du capital d’Algérie Télécom. D’autres facteurs risquent toutefois de prolonger l’attente des investisseurs étrangers vis-à-vis de l’Algérie.
Malgré la modification récente du code des investissements, le problème du foncier industriel et les amendements apportés à la nouvelle loi sur les hydrocarbures risquent de retarder un afflux massif des IDE. D’autant que dans la région MEDA, la concurrence est rude et le chemin des IDE semble bien tracé.
Dans cette région qui représente un grand marché potentiel de plus de 250 millions de consommateurs, trois pays semblent avoir la cote auprès des investisseurs étrangers.
La Turquie arrive largement en tête avec près de 17 milliards de dollars, suivie de l’Egypte avec près de 10 milliards de dollars et... d’Israël avec un peu plus de six milliards de dollars. Deux pays se sont accaparés de plus de 50% des projets en montants: Turquie, près de 39%, et Israël avec 13,5%. Le premier est candidat à l’Union européenne et le second est un allié des Etats-Unis.
L’Algérie arrive en quatrième position talonnée par la Syrie (3 milliards de dollars) et le Maroc qui a capté un peu moins de 3 milliards de dollars. Le bon score de la Turquie est dû en grande partie à de gros investissements dans les télécoms.
L’Algérie ne profite pas encore pleinement de l’afflux des pétrodollars du Golfe, contrairement au Maroc, Egypte, Turquie et Syrie. En 2005, le montant des investissements de l’Arabie Saoudite en Turquie s’élève à 5,26 milliards de dollars ! Globalement, la part des pays du Golfe (28% en montants) dans les IDE entrants vers MEDA a progressé en 2005, au détriment de l’Europe qui a perdu sa suprématie en nombre de projets (42% en montants).
Le Golfe devient le deuxième émetteur d’IDE après l’Europe et devant les Etats-Unis ! Les pays du Golfe sont des acteurs majeurs et incontournables dans le développement des pays de la région MEDA, notamment les secteurs du tourisme, des télécoms et des services.
Les Emiratis sont très actifs dans le tourisme, l’immobilier, comme la construction par le géant Emaar au Caire d’un complexe immobilier de 4 milliards de dollars. Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, les spécialistes ont prédit un ralentissement du flux des capitaux arabes vers les Etats-Unis et l’Europe.
Dans la structure des IDE vers les pays arabes, le tourisme, l’immobilier et les télécoms sont les principaux secteurs qui attirent les investissements. Dans cette région, Israël fait figue d’exception: c’est le seul pays qui attire des investissements dans l’informatique et les logiciels.
Les firmes américaines sont très actives dans ce pays et rachètent des entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies. «Israël compte 135 ingénieurs pour 10.000 employés contre 83 aux Etats-Unis et 80 au Japon. La moitié des exportations industrielles d’Israël provient de start-up.
Les investisseurs sont attirés par un tissu industriel dans le secteur électronique qui ne compte pas moins de 2.500 entreprises et emploie 58.000 personnes», notent les rédacteurs du livre sur les investissements directs étrangers dans la région MEDA en 2005.
D’ailleurs, les cinq grands projets de logiciels annoncés en 2005 sont israéliens ! Dans les pays arabes, le développement de l’informatique et des logiciels est loin de constituer une priorité devant la modernisation de l’économie, des infrastructures de base et des télécoms.
Par Hamid Guemache -
23 juillet 2006 Le Quotidien Oran
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