De l’avis de très nombreux citoyens, les pharmacies restant ouvertes après 19 h se font de
plus en plus rares dans la capitale. Il est en ef et
improbable de trouver une oi cine assurant un
service 24H/24 ou des gardes les jours fériés,
selon ce qui est pourtant stipulé dans la circulaire ministérielle 453. Devant l’anarchie qui
règne dans ce secteur, tellement sensible, l’on
serait amené à croire qu’aucune loi ou réglementation ne régit l’exercice de la pharmacie,
ce qui est loin d’être le cas. En ef et la MSP/D.
PH.MED/97 du 26 avril 1997 établit les horaires d’ouverture et de fermeture des points de
vente pharmaceutiques. Les permanences du
jeudi après-midi, du vendredi et des jours fé-
riés sont, quant à elles, i xées par le tableau de
garde, dont la charge revient à la Direction de
la santé. La garde étant une réquisition pure et
simple, son inobservation est sanctionnée par
la loi. Il faut dire que cette situation pénalise
grandement les malades qui ne peuvent se dé-
placer. Cela sans parler évidemment des permanences de vacances, qui ne sont pas respectées
par les oi cines peu soucieuses du bien-être de
leurs clients.
Les pharmaciens, quant à eux, imputent le problème à l’anarchie que connaît le Syndicat des
pharmaciens, du moins le bureau d’Alger, «le
Syndicat national algérien des pharmaciens
d’oi cines au niveau d’Alger ne fait pas son
travail, qui consiste à organiser les pharmacies de la capitale, et assurer ainsi les gardes
de nuit ou celles des jours fériés ou encore
les périodes de vacances annuelles », nous a
coni é un pharmacien. Les oi cines devraient
pourtant ef ectuer leurs gardes, selon une note
envoyée, chaque mois, par la Direction de la
santé. «Cela n’est plus valable», selon le même
pharmacien. Certains pharmaciens aussi n’assurent pas leur garde pour dif érentes raisons,
la plus importante restant, pour eux, la désorganisation de cette tâche; l’anarchie dans la dé-
signation de la pharmacie qui assurera la garde
par la Direction de la santé au niveau d’Alger :
«Quand une pharmacie est désignée pour assurer une permanence, elle est censée être la
seule ouverte dans son secteur», nous dira un
pharmacien également membre du syndicat,
lequel évoquera le problème de sécurité en restant ouvert toute la nuit surtout dans certains
quartiers sensibles de la capitale. Il est utile de
rappeler qu’en 2007, l’instruction émanant de
la Direction de la santé d’Alger (DSP) avait instauré une garde de 24 heures.
La décision avait suscité de vives réactions de
la part des pharmaciens, lesquels ont ai rmé
que la législation en vigueur ne prévoit aucune
obligation pour le pharmacien d’oi cine d’assurer une garde de nuit. Pour rappel aussi,
plusieurs réunions de travail avaient été organisées encore en 2011 entre le bureau d’Alger
et la Direction de la santé pour rappeler les
pharmacies à l’ordre et rediscuter les propositions faites au directeur de la pharmacie au
niveau du ministère de la Santé. La proposition
du Snapo consistait à respecter un calendrier :
les pharmacies ouvrant de 8 h à 22 h, avec
obligation de ne pas fermer avant 19 h. La
tranche 19 h-22 h demeurant à l’appréciation
de chacun. Au-delà de 22 h, une autre réunion
de travail devait préciser les modalités. Il faut
noter que ces décisions devaient entrer en
vigueur depuis plus de trois ans maintenant,
mais jusqu’à ce moment, elles sont toujours
restées lettres mortes. Nous avons contacté la
direction de la santé de la wilaya d’Alger qui
a réai rmé l’obligation des gardes des pharmacies et que toute infraction de la loi devrait
être pénalisée, mais apparemment ces instructions ne trouvent pas d’entendeurs.
PAR SARAH WALI
http://reporters.dz/numero_00.pdf
plus en plus rares dans la capitale. Il est en ef et
improbable de trouver une oi cine assurant un
service 24H/24 ou des gardes les jours fériés,
selon ce qui est pourtant stipulé dans la circulaire ministérielle 453. Devant l’anarchie qui
règne dans ce secteur, tellement sensible, l’on
serait amené à croire qu’aucune loi ou réglementation ne régit l’exercice de la pharmacie,
ce qui est loin d’être le cas. En ef et la MSP/D.
PH.MED/97 du 26 avril 1997 établit les horaires d’ouverture et de fermeture des points de
vente pharmaceutiques. Les permanences du
jeudi après-midi, du vendredi et des jours fé-
riés sont, quant à elles, i xées par le tableau de
garde, dont la charge revient à la Direction de
la santé. La garde étant une réquisition pure et
simple, son inobservation est sanctionnée par
la loi. Il faut dire que cette situation pénalise
grandement les malades qui ne peuvent se dé-
placer. Cela sans parler évidemment des permanences de vacances, qui ne sont pas respectées
par les oi cines peu soucieuses du bien-être de
leurs clients.
Les pharmaciens, quant à eux, imputent le problème à l’anarchie que connaît le Syndicat des
pharmaciens, du moins le bureau d’Alger, «le
Syndicat national algérien des pharmaciens
d’oi cines au niveau d’Alger ne fait pas son
travail, qui consiste à organiser les pharmacies de la capitale, et assurer ainsi les gardes
de nuit ou celles des jours fériés ou encore
les périodes de vacances annuelles », nous a
coni é un pharmacien. Les oi cines devraient
pourtant ef ectuer leurs gardes, selon une note
envoyée, chaque mois, par la Direction de la
santé. «Cela n’est plus valable», selon le même
pharmacien. Certains pharmaciens aussi n’assurent pas leur garde pour dif érentes raisons,
la plus importante restant, pour eux, la désorganisation de cette tâche; l’anarchie dans la dé-
signation de la pharmacie qui assurera la garde
par la Direction de la santé au niveau d’Alger :
«Quand une pharmacie est désignée pour assurer une permanence, elle est censée être la
seule ouverte dans son secteur», nous dira un
pharmacien également membre du syndicat,
lequel évoquera le problème de sécurité en restant ouvert toute la nuit surtout dans certains
quartiers sensibles de la capitale. Il est utile de
rappeler qu’en 2007, l’instruction émanant de
la Direction de la santé d’Alger (DSP) avait instauré une garde de 24 heures.
La décision avait suscité de vives réactions de
la part des pharmaciens, lesquels ont ai rmé
que la législation en vigueur ne prévoit aucune
obligation pour le pharmacien d’oi cine d’assurer une garde de nuit. Pour rappel aussi,
plusieurs réunions de travail avaient été organisées encore en 2011 entre le bureau d’Alger
et la Direction de la santé pour rappeler les
pharmacies à l’ordre et rediscuter les propositions faites au directeur de la pharmacie au
niveau du ministère de la Santé. La proposition
du Snapo consistait à respecter un calendrier :
les pharmacies ouvrant de 8 h à 22 h, avec
obligation de ne pas fermer avant 19 h. La
tranche 19 h-22 h demeurant à l’appréciation
de chacun. Au-delà de 22 h, une autre réunion
de travail devait préciser les modalités. Il faut
noter que ces décisions devaient entrer en
vigueur depuis plus de trois ans maintenant,
mais jusqu’à ce moment, elles sont toujours
restées lettres mortes. Nous avons contacté la
direction de la santé de la wilaya d’Alger qui
a réai rmé l’obligation des gardes des pharmacies et que toute infraction de la loi devrait
être pénalisée, mais apparemment ces instructions ne trouvent pas d’entendeurs.
PAR SARAH WALI
http://reporters.dz/numero_00.pdf
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